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ATTITUDES
Rébellion
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 10 - 2013


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Elle était sereine le jour de ses noces. Belle dans ses tenues, mais peu souriante. Les invitées ne l'ont même pas remarquée, emportées par la folie de la danse.
La fête est terminée et chacun s'en retourne chez soi. Les mariés rejoignent leur chambre d'hôtel pour savourer leur nuit de noces. Fahima, assise sur le lit ne bouge pas. Elle fixe le mari de son air le plus pathétique et lui lance :
- Ne me touche pas. Je ne t'aime pas.
Comme s'il avait reçu une douche froide, Lyes garde son calme et sans l'approcher, essaye de comprendre :
- C'est pas grave, fatiguée, tu as envie peut-être de te reposer ?
- Non. Mais tu n'as pas compris. Tu ne me toucheras pas ni aujourd'hui ni jamais, éclate-t-elle en sanglots. Lyes en garçon bien élevé respecte les exigences de Fahima.
Il sort de la chambre.
Atterré, ne sachant plus quoi faire, il prend son téléphone, appelle sa mère et lui explique la tuile. Sa maman, bouleversée, en larmes, lui conseille de ne pas s'emporter et de patienter jusqu'au lendemain.
Lyes prend la couette et un oreiller et, sans mot dire, s'installe dans la salle de bains. Il n'a pas fermé l'œil de la nuit. Fahima, épuisée, dort à poings fermés, soulagée par la réaction de «son époux».
A la maison, la mère et toute la belle-famille s'affairent tôt le matin à préparer le déjeuner du lendemain de la nuit de noces, où les proches de la mariée y sont conviés.
La maman de Lyes affiche une mine des plus tristes. Elle ne souffle pas un mot de ce qui s'est passé, et essaye de faire comme si de rien n'était. On l'interroge sur sa tronche de mort, elle répond : «le surmenage sans doute».
Les invités arrivent, les youyous fusent de partout. La mère de Lyes ne peut plus taire la «catastrophe». Elle prend en aparté la belle-mère de Lyes et lui déballe tout.
Elle ne semble pas affectée outre-mesure. Elle la rassure en expliquant que «c'est juste un caprice de nouvelle mariée, ne t'inquiète pas, tout va rentrer dans l'ordre dans quelques jours».
Tout le monde est autour de la table, on se goinfre, on rit, sans la mariée qui s'est enfermée dans sa chambre prétextant une migraine.
Le café est servi, on fait semblant de n'avoir rien entendu, pas remarqué l'absence de Fahima. On se dit au revoir en souhaitant tout le bonheur au couple et on quitte ses hôtes. La belle-mère de Fahima a beau supplier sa belle-fille de revenir à la raison, rien n'y fait. Une semaine passe, puis deux, Lyes dort seul dans la chambre d'amis. Au bout du seizième jour, et par un beau matin, Fahima refuse de sortir de sa chambre, elle s'enferme à double tour et casse tout ce qu'elle trouve sous la main. La belle-mère prise de frayeur appelle ses parents, et son fils qui se trouvait au boulot. Tout le monde débarque, le père de Fahima en tête. Il force la porte et découvre sa fille les mains ensanglantées.
Il lui assène des coups qui la mettent à terre, arrêté in extremis par Lyes qui lui ordonne de cesser cette violence. Fahima se lève le visage bouffi et s'adresse à Lyes : «Tu n'y es pour rien, tu es un gentil garçon et c'est pour ça que je ne veux pas te tromper K.» Puis se retourne vers son père : «Je t'ai dit que je ne voulais pas me marier, mais il n'y a que ta parole qui compte. Tu m'as menacée de mort si je refusais d'accepter, et bien tue-moi si tu en as toujours envie.»A ces mots, Fahima et sa famille quittèrent la maison, tête baissée, sans prononcer un mot.


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