Faute de quorum, le Forum des chefs d'entreprises (FCE) n'a pas tenu son assemblée générale extraordinaire, convoquée pour hier à 17 h à l'hôtel El Aurassi par son président Réda Hamiani. Seulement 44 sur les 268 membres composant l'instance délibérante de cette organisation patronale ont répondu à l'appel de son président Réda Hamiani pour débattre de la position à prendre en vue des présidentielles du 17 avril : soutenir ou non un quatrième mandat. Les présents ont décidé de la reporter au 26 février prochain. «Je ne veux pas diffuser un communiqué pour exprimer la position du FCE. Je veux qu'elle soit prise démocratiquement par l'instance délibérante de l'organisation. J'ai convoqué justement cette assemblée extraordinaire pour arrêter les fuites», a déclaré M. Hamiani dans le hall de l'hôtel, au sortir de la salle qui devait abriter la réunion. Beaucoup de chefs d'entreprises, membres du FCE encore hésitants ont, en effet, inventé des missions à l'étranger ou ont expliqué leur indisponibilité par un agenda chargé. Or, M. Hamiani, lui, justifie cette défection jamais constatée dans l'histoire de l'organisation en ces termes : «Nous avons envoyé les convocations il y a seulement trois jours et certains n'ont pas eu suffisamment de temps pour répondre présents. Or, notre organisation est d'essence professionnelle et beaucoup d'autres ne veulent pas qu'elle prenne des positions politiques», a-t-il estimé. Mais le FCE avait pris position en 2004 et en 2009, pourquoi pas maintenant ? «Je suis un président respectueux et je veux qu'une telle position soit prise à la majorité», a-t-il répliqué. Il a, néanmoins, refusé d'exprimer sa position personnelle. «Je ne le dis pas maintenant parce qu'il y a beaucoup de suivistes au sein de l'organisation et ma position pourrait les influer», s'est-il contenté de dire.
