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Enquête-Témoignages
Le 8 Mars, qu'en pensent nos hommes ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 03 - 2014

Si pour certains hommes à qui nous avons posé la question quant à la célébration ou non de la Journée internationale de la femme, la réponse était oui, peut-être par pure courtoisie, car ils avaient pour interlocutrice une femme, beaucoup, en revanche, se sont «lâchés», souvent avec humour : «C'est quoi déjà ce 8 Mars ? Pourquoi cette date ? Vous suffit-elle ? Pourtant, la femme ne se contente pas de peu.» (rires).
«Franchement. Je n'en vois pas du tout l'utilité, sauf que c'est une journée où nos rues sont envahies par des femmes, souvent élégantes pour l'occasion, au plus grand plaisir de nos yeux.» Pour d'autres, c'est un «oui» convaincu. «La femme mérite d'être à l'honneur et pas seulement le 8 Mars.» La plupart des hommes trouvent que la journée en elle-même est une symbolique forte pour faire une sorte de pause dans l'année et dire le rôle prépondérant que tient la femme dans la société et lui reconnaître ses contributions souvent marginalisées et sous-évaluées.
Malik, 42 ans, informaticien
«Je suis pour le fait de fêter l'évènement en mettant en avant la lutte des femmes algériennes pour leurs droits et dans l'objectif de l'égalité entre la femme et l'homme, soit avec des activités culturelles, politiques ou autres. Avec mon épouse, ma mère, ma sœur ou des collègues, nous évoquons l'évènement, et souvent, nous parlons des moudjahidate, une discussion autour d'un repas, avec pour petit cadeau symbolique une rose pour chacune.»
Mokhtar B., 26 ans, architecte
Mokhtar partage l'avis de Malik. «Je suis pour, car le 8 Mars permet à beaucoup de femmes de sortir pour le plaisir d'être à l'honneur et mises en valeur, et par le fait même de signifier aux hommes qu'elles ne sont pas que des boniches, mais des citoyennes à part entière et elles ont leur mot à dire dans cette société dominée par les hommes.»
Tawfik G., 39 ans, guide des monuments historiques
«Fêter ? Non ! commémorer, oui !» Tel est son avis sur la question. Pour lui, il faut d'abord commencer par expliquer à bon nombre de personnes qui ne le savent pas l'idée profonde de cette journée et par quelles luttes elle a été décrétée Journée internationale de la femme. Il y a ceux qui sont contre la célébration du 8 Mars convaincus que la symbolique ne doit pas être confinée dans une journée.
Mohamed Y., 33 ans, comédien
«Je suis contre, car je pense que l'égalité entre la femme et l'homme doit être un sujet bien plus profond que cela. Par le 8 Mars, on «permet» à nos femmes qui souffrent tellement durant l'année d'avoir une journée pour elles ! Rien qu'une seule !»
Walid, 26 ans, étudiant
«On ne doit pas attendre le 8 Mars pour donner de l'importance à nos sœurs !» Un avis qui nous a été donné par bon nombre d'hommes, tels que Nourine, 30 ans, cadre, Hamid, 35 ans dentiste, Salim, 42 ans enseignant, Rahim, 27 ans commerçant... qui hésitent beaucoup à célébrer la femme en ce jour craignant de lui faire plus de tort que de bien et qu'elle mérite plus qu'une journée mais surtout des actes en lui reconnaissant ses rôles dans la société et ses droits également.
Madjid, 40 ans, cadre
Je pense qu'en Algérie, cette journée, ou plutôt sa célébration, a été réduite à un simple achat de fleurs ou une demi-journée payée et chômée pour elles. Je considère que cette journée doit être célébrée autrement, par des conférences pour tout le monde, des débats TV. Je pense que ça sera plus utile. Comment je la célèbre ? J'offre des choses symboliques et ça s'arrête là.»
Fayçal, 30 ans, photographe
Son point de vue est plus terre à terre. «Je ne suis pas super-fan de cette journée, je trouve cette fête absolument sexiste ! Peut-être qu'elle a une histoire, mais je ne la trouve plus au goût du jour. De toutes les manières, elle n'est pas célébrée comme il se doit. Acheter une rose et emmener ma copine prendre un café pour Aïd el-mar'a, ce n'est pas ma tasse de thé, si j'ose dire. Je célèbre la femme autrement, je suis artiste photographe et c'est l'un de mes sujets favoris... chacun son dada !»
Abdelillah, 23 ans, étudiant
Cette journée est toute une symbolique. Evidemment que je suis pour ! Les femmes, qui ont lutté pour avoir leurs droits, ont pu arracher cette journée. Mais bon, tant qu'elles n'ont que ce jour, il n'y a pas de quoi s'inquiéter !!! (rires).
Ali, 29 ans, ingénieur
«L'Algérie étant hélas connue pour être une société ‘‘machiste'', il est nécessaire qu'il y ait, par le biais du 8 Mars, des manifestations où la gent féminine est mise en relief. Il est nécessaire qu'il y ait, de la part de ces dernières, une sorte de «piqûre de rappel», pour montrer qu'elles sont là, qu'elles existent et qu'elles ont leur mot à dire. Cela étant dit, je crains que le sens même de la fête du 8 mars n'ait été, ces dernières années, un petit peu «pestiféré».
Aujourd'hui, les hommes «accordent» volontiers aux femmes la journée du 8 Mars, preuve en est, du moins dans leur inconscient collectif, qu'ils se sentent toujours supérieurs à elles.» Et il y a ceux qui sont contre la célébration du 8 mars, mais vraiment contre. «Arrêtez de victimiser la femme, l'Islam lui préserve ses droits, tant qu'elle respecte ses préceptes.
Par cette fête ridicule, vous encouragez le sexisme et poussez nos femmes à agir comme des Européennes. Ma femme, ma mère, mes sœurs ne célèbrent pas cette journée dite de la femme, elles n'en ont pas besoin, elles tiennent leur rôle de femme sans que l'on vienne leur offrir une rose pour ce qu'elle doivent être. Ne pensez surtout pas que je leur interdit cette soi-disant fête, notre éducation ne nous a jamais appris qu'il fallait célébrer ce 8 mars.»
Abass, 55 ans, chef d'une entreprise
Des hommes comme Abass, on en a rencontré pas mal, pas forcément des extrémistes ou des religieux intransigeants, non ce sont des hommes qui pensent fermement que le 8 Mars est une invention de l'Occident et estiment que la femme algérienne n'a pas à fêter cette journée, car elle n'en a pas besoin, elle connaît son rôle, ses devoirs, et ses droits sont clairs, pas souvent égaux à ceux des hommes, mais c'est normal car l'homme a plus d'effort à fournir contrairement à la femme.
Anas, 28 ans, menuisier
la réponse est directe : «8 mars ? Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a le 8 mars ? Ah ! la Journée des femmes. Arrêtez, c'est ridicule, elles n'ont pas besoin de cette journée, c'est une invention de la France et les Algériens aiment être des suiveurs, ce n'est pas pour nous ces trucs-là.»


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