Moussa Touati, président du FNA, a dit hier émettre des réserves sur la façon avec laquelle est menée la révision de la Constitution. Ceci, précise-t-il, en dépit du fait qu'il participe aux discussions sur la révision du texte. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Intervenant hier, lors d'une conférence de presse, le président du FNA est revenu sur les précédentes révisions des Constitutions algériennes notant que les procédures ont été faites pour répondre aux besoins du pouvoir et pas selon les intérêts du peuple algérien. Il évoquera ainsi «certaines révisons de la Constitution qui ont été faites de manière populiste et d'autres comme cela a été le cas pour les années 1990, élaborée pour répondre aux besoins d'une situation ponctuelle, et pas selon les intérêts stratégiques de la nation et la stabilité de l'Etat algérien». Pour le président du FNA, l'avis du peuple n'a pas été pris en considération, comme il évoquera le fait que «l'actuelle révision est effectuée sur la même lancée». Moussa Touati a aussi assuré que son parti «reste fidèle à sa vision et sa méthode qu'il a proposée sur la base d'une Constitution nationale autour de laquelle se mobiliseraient les Algériens et qui définirait les grands choix de l'Etat algérien». Il appellera, par ailleurs, les acteurs de la scène politique à se mobiliser «pour l'intérêt national et offrir aux générations futures l'opportunité de vivre au sein de l'Etat de droit issu du peuple et pas du pouvoir basé sur la fraude». Moussa Touati dénoncera aussi le fait que l'Armée populaire nationale soit poussée à jouer le rôle de gendarme dans la région : «L'Algérie se situe actuellement dans une intersection et les sacrifices des martyrs sont ignorés. Nous refusons donc que des officiers algériens participent aux festivités du 14 Juillet en France», a déclaré Moussa Touati, assurant que pour son parti, la fête de l'Indépendance coïncide avec le 19 mars et pas avec le 5 Juillet. «La France représente un complexe pour le pouvoir, pas pour le peuple», a souligné le président du FNA. «L'ennemi reste l'ennemi, et la France doit reconnaître ses crimes en Algérie», dira Moussa Touati. Pour ce qui est des propositions du FNA concernant la révision de la Constitution, elles s'articulent autour de «la concentration sur un système républicain démocratique social et populaire basé sur le système parlementaire qui inclut l'unité du territoire national.