La Direction du commerce de la wilaya de Bouira a mobilisé pas moins de 39 brigades de contrôle de qualité et de la répression de la fraude, pour le mois de Ramadhan, avec en sus, pour ce mois, une brigade nocturne qui sillonnera les différents commerces, spécialement ceux spécialisés dans la préparation des gâteaux traditionnels, comme la zlabia, les pâtisseries, les boulangeries et bien entendu les cafés et autres salons de thé et de glaces, très sollicités en pareille occasion. Ces brigades de nuit travailleront quotidiennement entre 21 heures et 1 heure du matin, nous indique-t-on auprès de la direction du commerce qui a programmé ce mercredi une sortie au niveau de deux marchés couverts de la ville, en compagnie de la presse locale et ce, afin de montrer sur place son travail mais également les infractions à la loi qu'ils constatent, surtout durant ce mois. Ainsi, ce mercredi, lors de notre sortie sur terrain au niveau du premier marché couvert situé du côté de l'ancienne gare routière de la ville de Bouira, nous avons pu constater sur place plusieurs irrégularités et des manquements à certaines règles d'hygiène, surtout en ce qui concerne les températures de congélation qui sont très en deçà de la norme. Des températures dont la majorité des contrevenants imputent la responsabilité à la Sonelgaz avec les chutes de tension récurrentes. D'autres infractions ont été relevées, notamment le manque d'hygiène, ou disons-le, le non-respect rigoureux des règles d'hygiène à l'instar de ce commerçant qui a gardé dans son congélateur une cuisse de dinde en début de putréfaction et qui explique au contrôleur qu'il voulait la jeter mais qu'il a préféré la garder pour la donner à quelque mendiant qui passerait par les parages en pensant que cette cuisse de dinde pouvait être consommée si elle est préparée rapidement ; ou encore cet autre boucher qui a découpé en morceaux de la viande surgelée, morceaux que les contrôleurs ont trouvé au stade de décongélation mais il leur explique qu'il n'allait pas tarder à les écouler et qu'il avait l'habitude de le faire. Bien évidemment, pour les deux cas, les contrôleurs se sont montrés intransigeants et si, pour le premier, ils n'ont fait que détruire sur place la cuisse avariée en l'aspergeant avec du crésil, pour le deuxième, il a été procédé immédiatement à la rédaction d'un PV d'infraction avec poursuites judiciaires de son propriétaire, plus destruction des quatre morceaux incriminés d'un poids total de 3,8 kilos. Outre ces manquements à la qualité des produits, la brigade que nous avons accompagnée et qui était appuyée par des éléments de la police urbaine qui la seconde toujours dans son travail, de peur de voir les contrôleurs agressés par les commerçants, il y a eu d'autres infractions concernant le non-affichage des prix de certains produits. Ainsi, lors de notre virée dans ce marché, des PV d'infraction et des poursuites ont été établis contre certains commerçants pour non affichage des prix sur certains de leurs produits exposés à la vente. Des saisies opérées également dans un autre marché couvert qui a reçu la visite « inopinée » durant la même journée, de cette brigade au niveau du quartier Ecotec, situé dans la partie ouest de la ville de Bouira. Là aussi, les brigades de la direction du commerce ont réussi à saisir une quantité de plus de 2 kilos de viande hachée congelée auprès de deux commerçants qui ont été poursuivis en justice avec destruction de la marchandise, outre certains PV dressés contre des commerçants pour non-affichage des prix de leurs produits exposés à la vente. Notons que ces brigades ne cessent de multiplier leurs sorties depuis le début du mois de Ramadhan mais, malgré tous ces contrôles, des commerçants continuent à faire fi de la loi ; en témoigne ce commerçant qui a exposé de la viande hachée moins d'une demi-heure après le départ de la brigade de contrôle de la qualité, ou, le comble, cet autre commerçant qui interpella son collègue peu de temps avant l'arrivée de la brigade en lui disant de faire attention car la brigade de contrôle de qualité ne tarderait pas à venir. Une manière de dire que quelles que soient les méthodes utilisées, il y aura toujours des mouchards qui alerteront les commerçants sur l'arrivée imminente des contrôleurs. Un geste lâche mais rendu presque licite dans nos mœurs. Un peu comme ces coups de phare lancés par des automobilistes pour informer leurs collègues qui circulent en sens inverse de l'existence d'un barrage de la gendarmerie et du radar. Cela étant, il y a lieu de signaler que malgré cela, les sorties multiples de ces brigades poussent irrémédiablement les commerçants à faire attention, surtout pour le volet hygiène où les amendes sont très élevées, et pour lesquelles les commerçants font très attention. Y. Y. TIZI-OUZOU Premier séminaire à Bouzeguène sur le concept de village modèle et de la territorialité C'est à un véritable travail conceptuel que s'est livré, deux jours durant, le comité de village Taourirt à Bouzeguène pour répondre aux nouveaux défis posés par l'organisation sociale villageoise et son système de gestion. Pour répondre à tous les questionnements et débattre des voies et moyens permettant d'accéder au meilleur modèle de développement local, le village a convoqué toute la communauté et les citoyens établis au pays et à l'étranger pour enrichir les débats et apporter leurs expériences d'administrés et/ou d'acteurs de la gestion villageoise. Tout comme il a été fait appel aux compétences locales en matière de sociologie. Sur ce volet, Taourirt, qui fut autrefois un village modèle en sa qualité de village ancestral aux sources de la création, traversé par l'histoire de l'insurrection armée de 1871 et celle, plus récente, de la guerre de libération nationale, organisera en août un colloque sur l'insurrection populaire de 1871. de par sa position géographique de zone-tampon entre les zones interdites d'Illoula Oumalou et Ath-Zikki et celles dites intermédiaires. Les travaux en ateliers (sport, culture et histoire, solidarité, environnement, condition féminine et enfin règlement intérieur) se sont penchés quant à eux sur les principes et les modèles de gestion de la cité rurale qui seront mis au goût du jour avec les évolutions connues par le village dans sa conception urbaine et relationnelle dans le cadre du concept de la territorialité puisqu'il faut, aujourd'hui, composer avec la frénésie urbaine et tenir compte de l'imbrication des villages collés les uns aux autres ou carrément les uns dans les autres où des ilots de plusieurs villages doivent cohabiter en parfaite intelligence. Ce dernier thème focalisera d'ailleurs toutes les attentions et suscitera des débats passionnés. C'est sur cette question que pataugent les villages kabyles confrontés à la dure réalité de l'adaptation de la constitution villageoise et de ses lois internes aux réalités socioéconomiques, culturelles et géographiques d'aujourd'hui. Après lecture des résolutions et adoption des travaux de commissions, il a été procédé à l'élection du comité de village porteur désormais d'une feuille de route et donné lecture des conclusions du séminaire qui ne manquera certainement pas de faire des émules, eu égard à son originalité, avec toutefois ce bémol de la non-implication de la femme dans les débats. S. Hammoum BAC 2014 : BOUMERDÈS À LA SECONDE PLACE AU NIVEAU NATIONAL La prison de Tidjelabine obtient un meilleur taux de réussite que les lycées privés Bonne nouvelle pour la wilaya de Boumerdès en matière de réussite à l'examen national du baccalauréat version 2013-2014. La wilaya de Boumerdès, avec un taux de réussite de 57,46% concernant les établissements publics, décroche, en effet, la seconde place au niveau national. Et ce n'est pas la première fois, pour le département que dirige Sonia Gaïd. Chaque année, on retrouve cette wilaya parmi le peloton de tête. Pour cette année, sur les 8 371 candidats présentés par les lycées publics de la wilaya de Boumerdès, 4 810 d'entre eux ont décroché le fameux sésame. C'est le nouveau lycée de Corso, avec un taux de réussite de 77,34% qui occupe la première place des établissements au niveau de cette région. Il est suivi par le lycée Krim-Belkacem des Issers (73,04%) et de celui de Mohamed-Guigah de Boudouaou (71,04%). 55 lauréats de Boumerdès ont obtenu une moyenne située entre 16 et 17,86. La meilleure note, 17,86, est revenue à l'élève du lycée nouveau de Laârbatache, Amine Khodja. Il est suivi par Yacine Kassem (17,84) du lycée Franz-Fanon de Boumerdès et Lillia Akli (17,47) du lycée Nouveau d'Aït Amrane. A noter par ailleurs, que la prison de Tidjelabine qui a présenté 18 candidats, a obtenu un appréciable taux de réussite de 33,33%. Un taux de réussite meilleur que les établissements privés de la wilaya de Boumerdès -21,05%. La bonne réputation et l'efficacité dont ils en font leur fonds de commerce ne sont plus justifiées. Ce sont les statistiques qui l'attestent. Par ailleurs, au vu des moyens financiers mis en jeu par les parents, on peut considérer que leur échec est patent.
