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A fonds perdus
Le virtuel, expression du réel
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 08 - 2014


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Les Nations unies viennent de rendre publique la version anglaise de leur rapport «E-Government for the Future we want»(*). Le document contient les résultats d'une enquête renouvelée tous les deux ans auprès de 193 Etats par la Division de l'administration publique et la gestion du développement (DPADM) directement rattachée au Département des Nations unies pour les affaires économiques et sociales (DAES). Elle dévoile les progrès des Etats en matière d'utilisation des Nouvelles technologies de l'information (NTIC) en leur attribuant un Indice de développement de l'administration électronique (e-gouvernement). Ce dernier, le «E-Government Development Index» (EGDI) n'a pas changé de base conceptuelle depuis 2001. Il repose sur une vision globale du développement que l'on traduit généralement en français par l'expression d'«administration en ligne», laquelle renvoie en règle générale à l'utilisation des Technologies de l'information et de la communication (TIC) par les administrations publiques afin de rendre les services publics plus accessibles à leurs usagers et améliorer leur fonctionnement interne.
L'Indice EGDI est un indicateur composite de trois sous-indicateurs qui interviennent, à parts égales, dans son calcul : la disponibilité des services en ligne (Online Service Index, OSI), les infrastructures de télécommunications (Telecommunication Infrastructure Index, TII) et le capital humain (Human Capital Index, HCI).
A ce titre, les progrès accomplis en Afrique restent «relativement lents et inégaux». La moyenne d'EGDI régionale en Afrique est de 0,2661 (une note certes mauvaise mais tout de même supérieure à la moyenne du continent africain). Six pays (Tunisie, Maurice, Egypte, Seychelles, Maroc et Afrique du Sud) ont des valeurs EGDI au-dessus de la moyenne mondiale de 0,4712, ce qui les place dans le top 50 du monde.
L'Algérie est à la 132e place (sur 193) avec une valeur de 0,3106. Elle a perdu quatre places depuis 2012. Cette valeur est la moyenne de trois indices : la disponibilité des services en ligne (Online Service Index, OSI) où elle enregistre 0,0787, les infrastructures de télécommunications (Telecommunication Infrastructure Index, TII) pour lequel le score est aussi peu honorable à 0,1989 et le capital humain (Human Capital Index, HCI) pour lequel on enregistre une meilleure valeur 0,6543.
Ce mauvais classement résulte de retards, persistants et cumulatifs, dans les trois branches prises en compte dans la mesure de l'e-Government.
Première composante du «E-Government Development Index» (EGDI : la disponibilité des services en ligne (Online Service Index, OSI). Cette disponibilité est mesurée suivant quatre courbes : la première indique un stade d'émergence des services en ligne (emerging information services), la seconde un perfectionnement de ces services (enhanced information services), la troisième l'existence de services commerciaux d'information en ligne (transactional services) et la quatrième, l'existence de services liés (connected services). Chaque étape requiert un niveau de sophistication particulier(**).
En matière de disponibilité des services en ligne, l'Algérie totalise une valeur faible de 0,0787 qui correspond à un total de 11% (16% pour l'émergence des services en ligne, 18% pour le perfectionnement de ces services, 2% pour l'existence de services commerciaux d'information en ligne et 9% pour l'existence de services liés.
Ces taux reflètent un état d'indigence systémique.
Ainsi, si l'on consulte les résultats enregistrés en matière de «e-participation» qui exprime le droit du public de participer à la gouvernance publique, elle-même mesurée en référence à trois paramètres, on obtient une faible valeur (0,0784), pour un pourcentage total de 8,62% (avec 18,52% pour la courbe de partage électronique d'information (e-information sharing), et 0,00 % en matière de e-consultation et e-decision.
Seconde composante de l'EGDI : les infrastructures de télécommunications (Telecommunication Infrastructure Index, TII), avec une valeur de 0,1989. Cette valeur rend compte de cinq paramètres :
- le taux de connexion à l'internet (il est estimé à 15,23%) ;
- le taux de couverture par téléphone fixe (8,32%) ;
- le taux d'abonnement au téléphone mobile (97,95%) ;
- le taux d'abonnement à la bande large fixe-Fixed (wired) broadband (2,89%) ;
- le taux d'abonnement au haut débit sans fil-Wireless broadband (0,00%).
Une attention particulière est accordée à cet indicateur depuis que la communauté internationale a réalisé le potentiel de la révolution numérique pour améliorer les conditions de vie des sociétés humaines lors du Sommet mondial sur la société de l'information, tenu en 2003 et 2005. L'Agenda de Tunis qui a suivi appelle les Etats membres des Nations unies à «construire une société de l'information sur une base inclusive et plurielle», après avoir reconnu «que l'internet est un élément central de l'infrastructure de la société de l'information».
Facteur non négligeable, le rapport «E-Government Survey 2014» dresse un état des disparités linguistiques en nombre d'utilisateurs et de fournitures de contenus. La langue arabe vient à la dernière place (3% d'internautes pour 1% de contenu), juste derrière le français (3% d'internautes pour 4% de contenu). L'anglais (27% et 56%) et le chinois (25% et 4%) occupent la tête du classement.
Troisième composante de l'EGDI : l'Indice du capital humain - Human Capital Index (HCI) affecté d'une valeur respectable de 0,6543.
Quatre sous-indicateurs interviennent dans sa définition par l'Unesco : le taux d'alphabétisation des adultes de 15 ans et plus (ce taux exprime la compréhension, c'est-à-dire la lecture et l'écriture d'un texte court et simple sur la vie quotidienne) ; le taux brut de scolarisation ; le nombre d'années de scolarisation escompté et la moyenne des années de scolarisation.
Le taux d'alphabétisation était de 72,65% en 2006 ; le taux brut de scolarisation de 80,82% en 2011, le nombre d'années de scolarisation escompté de 14,06 et la durée moyenne des années de scolarisation de 7,60.
Il faut reconnaître au Conseil national économique et social et à son président, M. S. Babès, le mérite d'avoir très tôt saisi l'importance de l'économie fondée sur la connaissance, et d'en avoir fait un de ses premiers objets de saisine, mais il ne pouvait aller au-delà de ses pouvoirs consultatifs.
A. B.
(*) Department of Economic and Social Affairs, United Nations E-Government Survey 2014, E-Government for the Future we want, United Nations, New York, 2014
(**) Etape 1 : services d'information émergents (Sites Web du gouvernement fournissant des informations sur les politiques publiques, la gouvernance, les lois, les règlements).
Etape 2 : services d'information renforcée (sites Web du gouvernement offrent une e-communication unidirectionnelle ou bidirectionnelle simple entre le gouvernement et les citoyens, tels des formulaires téléchargeables pour les services gouvernementaux).
Etape 3 : services transactionnels (sites Web du gouvernement assurant une communication bidirectionnelle avec leurs citoyens, y compris la demande et la réception de données sur les politiques publiques, les programmes, règlements, etc, ainsi que l'authentification électronique de documents d'identité ou le traitement de transactions non financières, sur un réseau sécurisé).
Etape 4 : services connectés (sites Web du gouvernement transformant la façon dont les gouvernants communiquent avec leurs citoyens. Ils sont proactifs à demander les informations et les opinions des citoyens en utilisant le Web 2.0 et d'autres outils interactifs. E-services et e-solutions transcendent les ministères ; les données et les connaissances sont transférées des organismes gouvernementaux par le biais d'applications intégrées. Les gouvernements créent un environnement qui habilite les citoyens à s'impliquer dans les activités gouvernementales et à avoir voix dans la prise de décision).


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