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C'est ma vie
Les 135 vies de Nacéra
Publié dans Le Soir d'Algérie le 30 - 08 - 2014

On parle souvent de la réussite des événements les plus incongrus, du faste des plateaux de télévision, de la retransmission sans faille d'émissions truculentes ou du succès de bien des actions qu'on attribue à leurs animateurs, aux acteurs, voire à leurs réalisateurs en oubliant que leurs réussites sont aussi le fait de personnes travaillant dans l'ombre qui mettent tout leur talent et leur savoir-faire au service de l'œuvre.
Par Salem Hammoum
C'est cette méprise qui a donné naissance au concept de soldats de l'ombre, des hommes et des femmes sans distinction et sans statut de gradés qui vivent et meurent dans l'anonymat, gagnant des batailles et des guerres dont la gloire revient aux chefs, ces généraux qui se contentent d'échafauder et concocter des stratégies bien au chaud et à l'abri du risque que seuls portent en bandoulière ces valeureux soldats qui avancent poitrine nue pour braver le danger permanent. C'est, toute proportion gardée, un peu ce que vit Nacéra infographe de son état. A cette différence que notre maquettiste est épaulée et soutenue dans sa tâche par ses responsables qui partagent son stress, ses angoisses et ses ressentis nés de la conception d'un numéro qu'elle éclabousse par son talent de maquettiste hors-pair. La page, née d'un concept psychologique et philosophique qui s'interroge sur le comportement de l'être humain dans toute sa complexité et sa diversité, constitue ainsi un terreau propice au vécu de Nacéra qui se démultiplie et irradie pour donner le meilleur d'elle-même. Jusque-là, notre infographe a participé à la conception de 135 numéros auxquels elle a apporté sa touche personnelle, riant et pleurant avec les personnages de l'article. Témoin privilégié de toutes ces vies auxquelles elle a donné sens et mouvement, elle s'est dédoublée, s'est transformée ou métamorphosée pour dire que le bonheur de l'homme ne dépend que de lui et de rien d'autre. Assidûment, elle a réussi à connaître la personnalité des portraitistes à travers le caractère de leurs personnages, à percer leurs secrets et à en deviner leurs pensées. Elle s'est imprégnée de leurs signatures, a partagé leurs angoisses. Et du coup, la voilà plongée dans l'univers de tous ces personnages qu'elle a su humaniser et décrire les émotions par le seul fait de relire les histoires dont elle a la primeur. En explorant des mondes imaginaires et en constituant une lecture partagée, la voilà maîtresse des destins, des situations décrites et l'écrit assure alors chez elle une sécurité et une douce quiétude qu'elle partage avec les lecteurs dans ses pérégrinations à travers la planète des héros, heureux ou malheureux, des personnages qu'elle a accompagnés partout en tous moments et en tous lieux. C'est ainsi qu'elle a escaladé les montagnes du Chenoua dont elle s'est délectée des plantes potagères, ri au facéties du clown, vibré aux exploits du baroudeur de l'Akfadou Blanc Blanc, est partie en quête du passé de la blonde d'Akbou, s'est assise en tailleur avec le vendeur d'épices de Bouira. C'est la permanence, le fiable, la mémoire et l'enracinement dans une culture de l'oralité qui éveillent le sens de Nacéra qui ne prétend pas tout connaître ou tout savoir. Ce qui ne l'empêche pas de constituer un rapport entre l'écrivain et ses lecteurs. Et c'est ainsi que, par la grâce d'une touche technique qu'elle apporte à l'article, le bonheur embrase alors le poème qui revit soudain, redevenant ainsi une chose à laquelle s'intéresse le lecteur. Et c'est pourquoi un même texte n'est jamais le même pour les lecteurs qu'elle sort de leur passivité en apportant sa part d'elle-même au travail. Elle est alors l'intermédiaire entre l'auteur et le texte, le texte et le lecteur. Elle est le maillon de cette chaîne et les lecteurs sont plus près de sa vérité qu'elle travaille pour lui donner un sens. Avoir vécu des faits analogues à ceux du narrateur peut provoquer le rejet ou l'empathie. Nacéra le sait bien, comme elle sait aussi que les réactions les plus profondes sont souvent inconscientes. Lorsque nous lui avons soumis il y a quelques jours l'idée de réaliser son portrait, elle qui a accompagné le projet et son concept dès sa naissance, Nacéra, humble, nous a rétorqué que sa vie de femme simple n'avait aucune raison particulière d'intéresser les lecteurs. On a pris sur notre compte cette responsabilité en étant persuadés du contraire car il appartenait aux lecteurs d'apprécier l'initiative. Nacéra qui a saisi jusque-là 135 portraits avec l'élégance d'une maestria serait-elle capable d'en faire autant avec son histoire sur le magazine qui lui tient toujours à cœur ? C'est la question que l'on se pose avec nos lecteurs.


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