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MONOPOLE D'IMPORTATION DU CONSOMMABLE D'HEMODIALYSE
Les raisons d'un traitement de plus en plus cher en Algérie
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 11 - 2014

Il arrive souvent que, lors des journées et congrès consacrés à la néphrologie, on aborde une question vitale d'ordre économique et non scientifique, mais qui touche de près cette activité à travers toutes les structures du pays. Il s'agit du monopole de l'hémodialyse, et aux moyens d'y mettre fin.
Nadir K. - Alger (Le Soir) - En Algérie, l'immense majorité des patients qui ont perdu leurs deux reins sont traités par la seule hémodialyse en centre (90% des patients). Ainsi, fin 2013, on comptait 18 000 patients hémodialysés chroniques.
Les autres méthodes de traitement sont nettement minoritaires avec seulement 1 000 transplantés rénaux suivis et 400 patients traités par dialyse péritonéale à domicile (DP).
L'hémodialyse en centre a coûté en 2013, à la collectivité, la somme de 300 millions d'euros. Voici pour les frais directs, les frais indirects sont plus difficiles à estimer, cependant on considère qu'ils s'élèveraient à environ 100 millions d'euros, ce qui alourdit la facture. L'hémodialyse en centre est incontestablement la méthode de traitement la plus coûteuse pour les deniers de l'Etat.
Pour comparaison, si les 18.000 patients étaient traités par la DP, (comme c'est le cas au Mexique, au Royaume-Uni, en Suède, à Hong Kong, à Singapour, en Corée du Sud), la facture aurait été au maximum, en 2013, de 80 millions d'euros pour l'Algérie. Mieux, si les 18 000 patients étaient tous transplantés, (comme c'est le cas à Cuba, en Norvège, en Finlande, en Australie, en Afrique du Sud), la facture annuelle aurait été, en 2013, de seulement 15 millions d'euros pour l'Algérie.
Tous les pays cités ont développé des programmes nationaux pour les maladies rénales chroniques, dans le cadre de leurs lois, ils les ont appliqués progressivement et ils ont réussi à prendre en charge tous leurs citoyens avec les meilleures méthodes et au moindre coût ! Une leçon de patriotisme médical et politique !
Les efforts financiers consentis par nos autorités sont considérables, certes, mais alors pourquoi tant de patients en hémodialyse et pourquoi si peu en TR et en DP ? Pourquoi l'hémodialyse est-elle aussi chère ? Quelles en sont les raisons ? Je vous invite à lire la suite !
Le consommable d'hémodialyse : il coûte plus cher que dans les autres pays !
Nous exprimerons les coûts en US $ pour permettre la comparaison avec d'autres pays. Le kit à sang est vendu en Algérie en TTC à 17 US $ aux cliniques privées d'hémodialyse et entre 30 et 34 US $ aux hôpitaux publics. Pour comparaison, le kit sang est vendu en TTC en Egypte et au Brésil à seulement 07 US $, à 10 US $ en Tunisie et au Soudan.
En Algérie, en 2013, le consommable «complet» pour une séance d'hémodialyse coûtait en TTC 30 US $ pour les cliniques privées d'hémodialyse et entre 56 et 60 US $ pour les hôpitaux. Pour comparaison, il est à seulement 12 US $ en égypte et à 15 US $ en Tunisie.
Très clairement, le consommable coûte plus cher en Algérie que chez nos voisins. On mesure et on estime un «marché» d'hémodialyse selon le nombre de kits sang utilisés par un pays chaque année. Il est de 3 millions/an en Algérie, d'un million/an en Tunisie, de 2 millions/an au Maroc et de 5 millions/an en égypte. Nous commercialisons ainsi 3 fois plus de kits qu'en Tunisie et malgré cela, nos kits coûtent 2 à 3 fois plus chers.
Autre anomalie : les générateurs pour hémodialyse sont vendus en Algérie TTC entre 15 000 et 20 000 US $. Pour comparaison, les mêmes sont vendus TTC entre 6 000 et 7 000 US $ en Tunisie et entre 5 500 et 6 000 US $ en égypte. Sur le marché mondial, les générateurs pour hémodialyse de dernière génération sont vendus en HT entre 4 000 et 8 000 US $. Notre pays compte 5 000 générateurs pour HD que l'on doit renouveler après 50.000 heures de fonctionnement (entre 5 et 10 années d'utilisation). Avec 6 patients par générateur, notre capacité actuelle est de 30 000 patients. Il y a, aujourd'hui en Algérie, 12 000 places libres en HD. La politique du «tout hémodialyse» menée aux dépens de la transplantation doit cesser au plus vite.
Prenons l'exemple de nos pays voisins et voyons comment ils organisent leur marché du consommable pour HD ? Dans les autres pays du Maghreb, les utilisateurs (hôpitaux et cliniques) achètent directement chez les producteurs mondiaux et plus rarement chez les importateurs-distributeurs. Ils s'organisent en centrales d'achat et négocient avec les différents opérateurs économiques présents dans leurs pays.
Ce système très concurrentiel, avec une diversité dans l'offre en consommable pour HD leur permet de négocier les prix, de les maintenir bas en appliquant la relation prix/volumes. Cette organisation permet à la Tunisie, au Maroc, à l'égypte et au Soudan de traiter tous leurs patients, tout en maintenant leurs équilibres financiers.
En amont de la dialyse par le dépistage et la prévention des maladies rénales chroniques dans les populations à risque : les diabétiques, les hypertendus, les sujets âgés, les grands consommateurs de médicaments, les coronariens pour ne citer qu'eux. En aval de la dialyse, par un programme audacieux de transplantation rénale. Enfin et surtout, le coût de l'HD ne baissera que lorsque le marché des consommables et équipements pour HD sera accessible à tous les opérateurs économiques algériens qui le souhaitent. Un arrêté du ministère de la Santé, publié dans le Jora (Journal Officiel) en décembre 2008, limite, pour le moment, la commercialisation du consommable d'HD à un seul opérateur économique.
Nouvelle loi sanitaire : l'impact attendu par les professionnels
Un patient qui a perdu l'usage de ses deux reins va nécessiter un traitement par dialyse pendant toute son existence tant qu'il n'est pas transplanté avec un rein provenant d'un donneur vivant ou décédé. Chaque année, notre pays est confronté à l' arrivée de très nombreux nouveaux malades qui vont nécessiter un traitement par dialyse et/ou transplantation rénale (entre 1 000 à 1 500 nouveaux cas)
La révision prochaine de la loi sanitaire (l'actuelle date de 1985) revêt une importance considérable pour l'avenir de la néphrologie algérienne. Elle apportera aux professionnels de la santé en charge des maladies rénales chroniques, le cadre légal qui manquait cruellement, elle définira les priorités en matière de prévention, elle rendra obligatoire les activités de transplantation rénale et elle encadrera toutes les activités de dialyse. Les activités de transplantation rénale, de dialyse chronique et la prévention des maladies rénales chroniques doivent être encadrées par la loi. C'est la règle dans tous les pays !
En 2015, soit près de 40 ans après les premières séances d'hémodialyse réalisées à Alger et près de 30 ans après les premières greffes rénales réalisées à Alger et à Constantine, notre pays disposera enfin de textes réglementaires, véritables guides pour les néphrologues en charge de ces patients.
Un programme national de transplantation rénale, inscrit dans la prochaine loi sanitaire, sera le signal politique majeur pour les 550 néphrologues algériens exerçant en Algérie. La transplantation est le meilleur traitement possible de l'insuffisance rénale terminale et le moins coûteux pour la collectivité. La Tunisie et l'égypte n'importent plus aucun des 4 traitements antirejet utilisés couramment par leurs patients transplantés rénaux, ils sont produits chez eux. En Algérie, deux des quatre traitements antirejet sont déjà produits localement par des sociétés pharmaceutiques algériennes. Ainsi. la prednisone et la Prednisolone (Saidal et d'autres) et le Mycophénolate mofetil ou MMF (INPHA -MEDIS dans la wilaya d'El-Tarf) sont produits à 100% en Algérie. Pour exemple, le MMF importé nous coûtait 40 000 DA la boîte, il ne nous coûte dorénavant que 8 000 DA. Exemple à suivre...


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