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C'est ma vie
Amar khaber ou l'art d'Isefra prophétiques
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 12 - 2014

Ce sexagénaire originaire des hauteurs de la Kabylie, est de ces hommes avenant, à la gestuelle et aux mots posés, et c'est tout naturellement que ses écrits, venus du tréfonds de ses entrailles de poète, ont revêtu ce voile mystique et religieux. Ainsi, cet auteur en langue amazighe a eu l'idée pionnière de faire le récit des histoires des prophètes de la religion musulmane qu'il chante et loue à travers des écrits doubles ; en prose et en poésie, afin, dit-il, «de partager mon savoir avec ceux qui ne comprennent que le kabyle et de leur permettre de connaître l'histoire de leur religion».
«Natif du aarch Imechedallen, sur les hauteurs de la région de Touviret, j'ai vu le jour en l'an 1953, à l'ombre des oliviers centenaires et des figuiers majestueux que mes ancêtres ont cultivés depuis des siècles. Ayant eu une attirance pour les beaux récits depuis toujours, j'ai néanmoins commencé l'écriture vers l'âge de dix-sept, dix-huit ans, je me rappelle avoir rédigé de très nombreux textes dans ma langue maternelle, que je transcrivais en lettres arabes, et que je destinais à quelque talentueux chanteur afin qu'il les mette en musique. Pourtant, le fruit de mes inspirations les plus profondes et de mes réflexions sincères ne trouvèrent pas preneur et sont restés dans les tiroirs des années durant, alors que j'achevais mon éducation et intégrais l'enseignement pour pas moins de trente-deux ans.
En 2005, j'ai pris ma retraite suite à une longue carrière de professeur d'école primaire, j'avais aussi fait grandir mes enfants et réalisé mon parcours social, revint alors dans mon âme cette flamme de l'écriture, une passion que j'avais jusque-là enfouie au plus profond de moi-même et qui n'attendait qu'une occasion pour inonder à nouveau mon être et toute mon existence.
Un jour, alors que j'écoutais une superbe chanson de feu Abdelmalek Imenssouren, intitulée Taksit n'sidna Yusef (l'histoire du prophète Joseph), l'idée me vint d'écrire une adaptation de ce récit prophétique sous forme de vers en langue kabyle ; car ce grand chanteur avait conté son texte en arabe et l'idée de le traduire ne me parut pas aussi saugrenue que cela. Je me mis immédiatement à l'ouvrage avec l'espoir de proposer mon texte à la chanson. Je me disais que la production de textes poétiques religieux était une première du genre et avait bon espoir de voir mon travail gratifié et reconnu.
En trois jours, je réussis à composer mon premier poème autour de la vie et du parcours du prophète Joseph. J'avais alors consulté nombre d'ouvrages religieux ainsi que le Saint Coran pour que mon récit colle le plus à la vérité. Et comme je voulais également éviter toute indélicatesse envers la religion, j'ai décidé d'exposer mon travail à un ancien imam de ma connaissance, Toumi Si L'hadj Yahia, et également au cheikh Zoubir Aouadi, chercheur et exégète qui après avoir écouté mon récit me donnèrent tout leur consentement et m'encouragèrent à aller de l'avant. J'ai commencé par le récit de Sidna Moussa, après cela, je suis passé à celui de Lalla Meriem, toujours en me basant sur le Coran et sur les livres du tefsir (exégèse) ainsi que de l'ouvrage intitulé Sahih Kessass Al Anbiya.
Par la suite j'ai trouvé l'inspiration pour les prophètes Ismaël, Adam, Nouh, Ibrahim, Ayoub, Salah, Younes puis Soleiman, des personnages dont l'aura et la grandeur n'ont fait que faciliter ma tâche de conteur et pour lesquels les mots et les vers se succédaient avec aisance et simplicité me rendant ce travail léger et agréable. A mes débuts, mis a part cet espoir infime de voir mes textes repris par un artiste, je n'avais pas de réel objectif, je ne faisais que transcrire ce que mon âme me dictait, je le faisais d'ailleurs en langue amazighe via l'alphabet arabe, cela m'était égal de correspondre aux lois qui régissent cette langue. Par la suite, et dans le but d'améliorer mes connaissances personnelles, je me mis à tenter l'utilisation des caractères latins en me faisant aider par mon cousin Hamou qui est professeur de tamazight. C'est donc à partir de ces corrections que je me corrigeais et apprenais à maîtriser toutes les règles d'orthographe et de grammaire qui régissent cette langue.
A présent, mon objectif est de partager mon travail avec les lecteurs afin de leur faire connaître ces récits, notamment ceux qui ne comprennent ni l'arabe ni le français, je m'inspire également de l'exemple de lhadj Mohand Ettayeb, le traducteur du Saint Coran en tamazight, lui utilise les caractères arabes, alors que moi j'ai préféré les lettres latines, mais peu importe le mode de transcription, l'essentiel étant de transmettre le message aux parlants amazighes.
Je n'ai bien entendu pas omis de faire le récit du dernier et non moins des plus précieux des prophètes, Sidna Mohamed (QLSSSL), auquel j'ai dédié un ouvrage entier. Un travail que j'ai entamé en marge de celui autour des autres prophètes et pour lequel j'ai mobilisé tous les moyens aussi bien intellectuels que les manuels religieux et les livres saints afin de respecter et surtout restituer la totalité de la vie et du parcours de celui qui guide des milliards de musulmans a travers les siècles et les âges. Suite à la lecture des mille et Une Nuits traduit en arabe par «Ali Al Khossossi et Fils», et après avoir achevé mon travail de traduction poétique des récits religieux, je me suis mis en tête de traduire cet ouvrage qui représente l'un des trésors de la culture arabe et musulmane et qui a de tous temps fait rêver des générations de lecteurs autour des magies et des mystères de l'Orient. Sachant que nul autre Berbère n'avait envisagé pareille initiative avant moi, je me résolus à commencer ce travail de traduction et de vulgarisation afin, toujours, de partager ces innombrables récits et légendes avec ceux et celles qui ne maîtrisent d'autre langue que celle de leurs ancêtres. J'ai déjà terminé deux tomes de cet ouvrage (cinquante nuits en dix histoires), le troisième est à demi fini.
Je dois dire que ce genre d'ouvrages n'est pas aussi facile à restituer que les récits prophétiques car le respect de l'esthétique et des tournures littéraires, la restitution des nombreuses histoires autant que leur adaptation à la culture et aux mœurs amazighes ainsi que le double travail que je me suis imposé et qui est de rédiger en prose et en poésie l'ensemble des cinq cent cinquante histoires de Cherazade ont fait que je n'ai pas encore totalement achevé mon travail. Néanmoins, je dois dire que pareil projet m'a valu les encouragements de nombreuses personnes et qu'un projet d'adaptation en scénario de film est d'ores et déjà fini pour les deux premiers tomes. J'espère juste trouver le soutien qui me permettra de commercialiser mon travail et de savourer enfin le fruit de cette aventure littéraire.


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