Plusieurs dizaines de personnes ont pris part à une marche qui s'est ébranlée, dans la matinée d'hier, vers les environs de 10h, de la Maison de la culture vers le siège de la wilaya à Béjaïa pour dire «non à la vie chère». Une manifestation de rue initiée par l'Association pour la défense et l'information du consommateur (Adic) de la wilaya de Béjaïa en signe de protestation contre la hausse des prix des produits alimentaires, notamment les légumes et les fruits, observée sur les étals des marchés hebdomadaires et des magasins d'alimentation générale. Tout au long du parcours de la marche, les manifestants ont repris à gorges déployées des slogans fustigeant la hausse des prix pratiquée par «des marchands sans scrupules», dans une wilaya à la triste réputation de «capitale de la vie chère», s'indignent des marcheurs. Dans sa déclaration, l'Adic s'est énergiquement élevée contre les augmentations «unilatérales et fantaisistes des prix, qui ont pour conséquences la frustration des consommateurs et l'aggravation de leur pauvreté». Le responsable de l'Adic s'est dit révolté par ces augmentations qui ont touché même les produits subventionnés. «Béjaïa est devenue une référence en matière de cherté. Même les produits subventionnés par l'Etat ne sont pas épargnés. Dans certaines régions montagneuses, le sachet de lait se vend à 30 DA et le pain amélioré à 15 DA», s'insurgent les animateurs de l'Adic tout en s'élevant contre «cette spécificité des commerçants de la wilaya dans les augmentations excessives des prix». A titre d'exemple, l'Adic cite le cas des prix pratiqués dans la commercialisation des œufs jugée excessive dans une wilaya considérée, pourtant, comme l'une des plus importantes productrices du pays par rapport à ceux affichés dans les autres régions non productrices d'œufs, a-t-on souligné. Tout en dénonçant ces hausses de prix vertigineuses pratiquées dans la wilaya , les membres de l'Adic n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour pointer du doigt le «laxisme des services chargés du contrôle économique et le laisser-aller total de la part des autorités». A. Kersani