Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a effectué jeudi dernier, un long périple à travers 7 des 14 daïras que compte la wilaya de Aïn Defla pour se rendre compte de l'avancée des travaux des grands et nombreux chantiers ouverts pour renforcer et densifier le maillage des réseaux de distribution de l'eau potable, notamment aux populations des zones du sud-ouest du territoire de la wilaya, qui accusent un grave déficit en eaux souterraines, pour concrétiser et étendre le réseau d'assainissement et de protection des villes contre les inondations. Depuis des années déjà, il a été constaté selon plusieurs études scientifiques, que les nappes phréatiques sont polluées par le développement effréné de l'agriculture et surtout par l'utilisation intensive et anarchique des engrais et des pesticides ; la forte teneur en nitrates de ces eaux a été attestée surtout dans les zones de plaines où se pratique la culture intensive de la pomme de terre. De ce fait, l'abandon progressif du recours aux eaux souterraines au profit des eaux pluviales et de ruissellement semble l'option choisie par le département de Necib Hocine. Déjà, dans ce sens, les eaux du barrage de Sidi-Ahmed-Bentaïba, situé sur les hauteurs de la commune de Arrib, sont traitées et alimentent les populations de 6 communes, 3 à l'est, Arrib, Sidi Lakhdhar et Khemis Miliana avec l'adjonction de la commune de Aïn Soltane, projet retenu par le ministre, et 3 à l'ouest du barrage à savoir Mekhatria, El Amra et Aïn Defla. Toujours dans cette optique, la commune d'El Hoceïna, où la nappe phréatique est à sec et qui reçoit actuellement de l'eau à partir de Djendel, vient de bénéficier d'une conduite de 15 km de longueur à partir de Boumedfaâ qui lui-même s'alimente à partir du barrage El Moustaqbal, qui se trouve sur le territoire de la wilaya de Blida. Ce jeudi, le ministre, accompagné par le wali, le P/APW et des autorités civiles et militaires, a procédé à l'ouverture du chantier. Cette conduite, dont le coût est estimé à près de 10 milliards de centimes, aura un impact bénéfique considérable pour la population de cette commune puisque, une fois le projet achevé, l'eau sera disponible 24 h /24 à raison de 200 l par jour et par habitant. Concernant le barrage El Moustaqbal, il va, selon le ministre, venir combler le déficit du potentiel des eaux d'irrigation des daïras de Boumedfaâ et de Hammam Righa et permettre un meilleur développement de l'agriculture, à une région qui recèle de grandes potentialités. Necib Hocine a aussi été convaincu par le projet formulé par la Direction de l'hydraulique qui consistera à alimenter les populations des 5 communes de Djendel, Oued Chorfa, Birbouche, Aïn Lechiakh et Aïn Soltane et ce, à partir du plus ancien et plus grand barrage de la wilaya, en l'occurrence le barrage Ghrib. Selon le deuxième volet de ce projet, il s'agira de donner de l'eau potable aux 5 communes de Bordj Emir Khaled, Tarik Ibn Ziad, Bir Ould Khelifa, Oued El Djemaâ et Djemaâ Ouled Cheikh, et ce à partir du barrage Der Der, situé dans la commune de Tarik Ibn Ziad et qui fournit de l'eau d'irrigation pour la région nord de la wilaya de Tissemsilt.
