Par Maâmar Farah J'ai écouté hier le docteur Abdelmadjid Dennouni, président de la Confédération du patronat du BTPH, qui intervenait sur la Chaîne III et je dois dire que j'ai trouvé beaucoup de points dans ses revendications que nous partageons entièrement et qui se cristallisent autour de l'urgence de soutenir et de protéger les entreprises nationales - privées et publiques - contre la concurrence étrangère souvent déloyale. Et c'est dans le secteur du bâtiment que la situation est particulièrement difficile pour les nôtres qui ne bénéficient guère des avantages accordés aux sociétés étrangères. A titre d'exemple, M. Dennouni a cité : «La possibilité de recourir à une main-d'oeuvre étrangère qualifiée et de s'approvisionner en ciment auprès des cimenteries algériennes avec une simple réquisition.» Le président de CP/BTPH assène d'autres vérités : «Ces sociétés prennent d'importantes quantités de ciment à bas prix qui dépassent leurs prévisions, et le reste est vendu au marché noir !» Voilà qui est clair ! Mais, à un étage au-dessus, ce patriotisme économique que défend avec acharnement l'enfant de Béni S'nous, prend une tournure inattendue chez un chef du FCE, quand il dit aux Chinois : «Venez investir en Algérie, il y a beaucoup de femmes...» D'accord pour le beurre et l'argent du beurre mais pas touche... à la crémière !
