N� le 30 mars 1933 � Aumale (Alg�rie), actuel Sour-El-Ghozlane, le r�alisateur, acteur et sc�nariste fran�ais Jean-Claude Brialy est le fils d'un colonel. Il vit son enfance au rythme des mutations paternelles. Apr�s son baccalaur�at, il s'inscrit d'abord au conservatoire de Strasbourg o� il obtient un premier prix de com�die, puis au Centre d'art dramatique de l'Est. En service militaire � Baden-Baden, il est affect� au service cin�ma des arm�es, qui lui donne entre autres l'occasion de tourner dans son premier court m�trage Chiffonard et Bon Aloi. Il sympathise aussi � cette �poque avec plusieurs com�diens en tourn�e th��trale, dont Jean Marais, qui l'encourageait dans sa vocation. D�barqu� � Paris en 1954, il se met tr�s vite � fr�quenter "la bande des Cahiers du cin�ma". C'est Jacques Rivette qui l'engage le premier dans son court m�trage Le coup du berger en 1956. Il tourne la m�me ann�e L'ami de la famille,(Jacques Pinoteau), qu'il consid�re comme son premier vrai r�le et multiplie les apparitions notamment dans Ascenseur pour l'�chafaud(1957, Louis Malle). Le c�l�brit� arriva en 1958 avec les deux premiers films de Claude Chabrol : Le Beau Serge et Les cousins, qui r�v�lent un acteur d�sinvolte et rac� et qui emporte l'adh�sion du public. D�s lors, "la nouvelle vague", ne le l�che plus et Jean-Claude Brialy tourne avec Jean-Luc Godard (1960, Une femme est une femme), Fran�ois Truffaut (1967, La Mari�e �tait en noir), ou encore Rohmer (1969, Le Genou de Claire). En 1971, il r�alise son premier film, Eglantine, une �vocation nostalgique de ses souvenirs d'enfance. Attach� � cette p�riode de la vie, Jean-Claude Brialy d�cide de mettre �galement en images pour la t�l�vision Les Malheurs de Sophie (1981), et surtout Un bon petit diable (1983), avec Alice Sapritch en mar�tre. Boulimique de travail, tournant plusieurs films par an � moins qu'il ne soit au th��tre, Jean-Claude Brialy touche � tous les genres. Bon copain dans Christine (1958, Pierre Gaspard huit) ou d�bord� par les femmes dans La chasse � l'homme (1964, Edouar Molinaro) et Julie pot de colle (1977, Philippe de Broca), il sait cultiver une image d'amuseur �l�gant. Mais, la gravit� fait tout aussi bien partie de son jeu qu'il exploite notamment dans les films noirs � la fran�aise comme Mortelle Randonn�e (1982, Claude Miller). Pr�f�rant la retenue � l'extravagance, Jean-Claude Brialy incarne souvent des personnages tendres devenant avec l'�ge de plus en plus paternels, voire patriarches, � l'exemple de L'effront�e (1986, Claude Miller) et La Reine Margot(1994, Patrice Ch�reau).