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Naâmane Boutefnouchet ou la passion de la poésie
La nature, l'amour, la tolérance
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 09 - 2016

, né le 24 avril 1947 à Mila, a consacré près de la moitié de sa vie à un métier qu'il a tant vénéré, celui d'éducateur. Il a été enseignant de français pendant trente-deux longues années.
A dix-neuf ans, soit en 1966, il était déjà instituteur dans une école rurale de la commune de Tiberguent. Jeune, il avait déjà ce penchant pour la poésie, son autre amour. Un amour qui avait commencé alors qu'il était encore collégien et qu'il ignorait tout de l'art de la versification. Après quatre ans passés à Tiberguent, Boutefnouchet revint dans sa ville natale, où il exerça le même métier à l'école Hayat-Echabab, l'un des plus anciens établissements primaires de Mila, où il restera de 1969 à 1978.
Et c'est durant cette époque que celui qui deviendra l'auteur des Impressions poétiques connut le véritable déclic pour la poésie.
En 1978, il abandonna le travail d'instituteur pour une durée de quatre ans, au profit de celui de directeur d'école, mais ne s'éloigna pas d'un iota de son violon d'Ingres, la poésie, qui devint une passion pour lui au fil des années, à telle enseigne qu'on le surprenait à clamer des poèmes dans les cafés et les rues de la ville, à la manière des troubadours.
En 1982, Naâmane réintégra les salles de cours, à l'école primaire de Marachou, sur les hauteurs de la ville. Il y restera jusqu'en 1990, date à laquelle il quitta cette école de montagne pour celle de Hamla-Ahmed, dans la périphérie immédiate du centre-ville, où il exercera jusqu'à son départ à la retraite en 1998. A cette époque (1990-1998), ponctuée d'un stage en 1996 à Nîmes, en France, les premiers textes poétiques proprement dits virent le jour.
Le merle de Richepin et Le chat de Vichy datent de cette période. Ecrits en vers libres, ces deux poèmes, imprégnés d'une grande sensibilité, témoignent de l'importance que l'auteur porte au milieu naturel d'une manière générale. D'ailleurs, dans le tome II de ses Impressions poétiques, publié en septembre 2014, il consacra dix poèmes au milieu naturel.
En matière de religion, Boutefnouchet plaide la tolérance dans toutes les acceptions du terme : «Opter pour la croix, le croissant ou l'étoile - Porter le képi, la kippa ou le voile - Où est le mal ?» écrit-il dans Discorde et miséricorde.
Boutefnouchet est un homme doté d'un sens de l'observation très développé, chaque événement est une escale importante dans sa vie. Cette empreinte est partout. Il parle tour à tour de la nature, de la famille, des mères, du travail, de l'éducation, d'antan, de l'innocence des enfants, du rejet de la violence. Supportant très mal toutes ces scènes d'horreur, provenant essentiellement d'un monde arabo-musulman comme devenu fou et où le sang n'a plus de couleur ni d'odeur, encore moins un quelconque prix, Naâmane en a évidemment fait une halte. Encore une parmi tant d'autres ! Suivons-le donc dans Pourquoi je pleure !
A. M'haimoud
Pourquoi je pleure !
Quiétude où es-tu ?
Où es-tu plénitude ?
Où es tu moralité ?
Où es-tu humanité ?
Le terrorisme dans toutes ses dimensions, son ampleur,
Bafoue l'existence et sème la terreur,
Le cœur et la raison s'affligent et se lamentent,
Des scènes insoutenables viennent affecter l'esprit,
La douleur est redoutable.
Et l'on s'interroge, pourquoi tous ces drames ?
Pourquoi tant de haine ?
Pourquoi tant d'idées vilaines ?
Pourquoi toutes ces colères ?
Pourquoi toutes ces misères ?
Je cherche, en vain, une réponse !
Alors, je me morfonds au fond de mon ego profond,
Puis, je médite et je pleure,
Je prie et je pleure,
Je crie et je pleure,
Je m'insulte et je pleure,
Je me console et je pleure :
Je pleure les cœurs qui n'ont plus de cœur,
Les âmes perdues toutes jeunes,
Et les fleurs qui se fanent avant l'heure !
Je pleure ces naufragés,
Rejetés sur les rivages incertains, hostiles,
Emportant avec eux leurs rêves intimes
Et leurs malheurs indociles.
Je pleure ces réfugiés amassés çà et là,
Sous la canicule et le grand froid,
Le front ridé et le ventre vidé !
Je pleure l'enfant qui naît
L'enfant qui meurt sous les décombres,
Les mains accrochées aux seins de sa maman
Affolées de frayeur.
Je pleure encore et encore
L'enfant vieilli de contraintes et d'inconfort
Celui qui ne va plus à l'école où apprendre les choses de la vie
Et grandir en douceur !
Je pleure ce vieil homme là-bas
S'appuyant sur sa canne chancelante,
Songeant à son malheur,
Baissant humblement la tête
Pour cacher sa douleur et ses pleurs !
Je pleure les victimes des violences,
Le disparu, le kidnappé, le blessé
Et la femme agressée !
Je pleure ce pays malade qui espère un sauveur !
Je pleure et... j'ai honte du seigneur !


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