La session ordinaire de l'APW de Aïn-Témouchent qui s'est tenue ce mercredi dans l'hémicycle de l'APW, avait pour ordre du jour l'étude de plusieurs dossiers importants à savoir : la rentrée universitaire, l'action de solidarité durant le mois de ramadhan, la saison estivale, la campagne de labours-semailles, et la situation de l'information et la technologie. Le dossier qui a focalisé l'attention des assistants était la rentrée universitaire 2016/2017. En effet, selon l'orateur, le centre universitaire Belhad- Bouchaïb a accueilli 9 500 étudiants dont 1 664 nouveaux inscrits parmi les bacheliers session de juin 2016, issus de plusieurs wilayas du pays et 140 étrangers de différentes nationalités arabe et africaine. Ce CUAT compte quatre instituts : technologie, lettres et langues, sciences économiques, mathématiques et de gestion et un nouvel institut pour les sciences enseignées par 325 professeurs. Il a enregistré un manque de 5 000 places pédagogiques donc il est très difficile d'assurer une bonne formation à ces étudiants dans de pareilles conditions, estiment les élus. Le retard considérable relevé dans la réalisation des blocs pédagogiques a enflammé le débat. Le chef de l'exécutif dans ses réponses aux élus dira : «L'entreprise publique Batenco chargée de sa réalisation était diagnostiquée défaillante en 2014. Il aura, fallu agir très tôt, quand j'ai été installé à la tête de l'exécutif de cette wilaya depuis 15 mois, ce CUAT était mon premier projet visité. Immédiatement, j'ai décidé la résiliation du contrat. Une entreprise privée Kara Terki a eu le courage de reprendre ce projet dans une situation lamentable. Malgré les problèmes qu'ont rencontrés les entreprises en matière de paiement des situations, cette entreprise a fait de gros efforts pour respecter l'échéance et la qualité du travail.» Dans le même ordre d'idée, le directeur de l'équipement public s'est défendu : «Dès mon installation dans mon poste, j'ai lancé un appel d'offres national le 24 avril 2014 pour achever le projet en souffrance et aucune entreprise, n'en a voulu. Difficilement, l'entreprise Kara Terki a accepté et a donné satisfaction car la réalisation des deux projets entités A et B est dans le délai assigné. Les 1.100 places pédagogiques seront livrées avant le 20 octobre prochain.» En outre, le wali apparemment «frissonné» par certaines déclarations a instruit ce directeur d'achever les travaux relatifs au restaurant au plus tard le 1er novembre. Il s'est avéré que les accusations avancées par certains élus étaient loin de la logique. Concernant la résidence universitaire, il a été déploré également le retard dans la livraison des chambres et par conséquent, la direction de la résidence a recouru à la prestation du transport des étudiants sur deux dessertes Aïn Témouchent /Béni- Saf et Aïn-Témouchent /Hammam Bouhadjar. Malheureusement, certains étudiants habitant dans certaines communes situées sur ces lignes, à l'instar de Sidi Ben Adda, Aïn Tolba etc. ne bénéficient pas du transport et, par conséquent, ils rencontrent des difficultés pour rejoindre leur centre. Les étudiantes sont casées à raison de quatre par chambre, tandis que les garçons sont hébergés à raison de deux ou trois par chambre. Saisissant cette opportunité après la décision du président de la République de son maintien dans son poste, il a déclaré : «J'aide tous les investisseurs quelle que soit leur origine. Je n'accepte pas que les situations de paiement des entreprises hibernent 2 à 3 mois dans les tiroirs puis sont rejetées». En somme, il a dénoncé certains maires qui ne reçoivent pas les doléances des citoyens dans les communes, notamment celles de Hammam Bouhadjar et Béni-Saf, raison pour laquelle il a demandé aux chefs de daïra de s'occuper des préoccupations des citoyens.