Arrêté en mai 2015 lors de la fameuse opération antiterroriste menée par l'ANP et qui s'était soldée par l'élimination de 25 terroristes appartenant au groupe terroriste Jund Al Khilafa, dans la localité de Ferkioua dans la commune de Guerrouma, à 70 kilomètres au nord-ouest de Bouira, le terroriste Benaichoub Mohamed-Amine, devait répondre hier mardi des faits retenus contre lui, notamment sa participation à l'attaque terroriste contre une escorte de la gendarmerie nationale qui assurait la sécurité des chinois chargés de la réalisation de la pénétrante Ahnif-Béjaïa, durant laquelle quatre gendarmes furent blessés dont deux grièvement. Hier, le prévenu présent au box des accusés et qui était déjà condamné dans une autre affaire à la peine capitale, a essayé de nier en partie son implication dans cette attaque mais le procureur général l'avait piégé lorsqu'il lui demandera, si lors de cette attaque, il y avait comme rapporté à l'époque, des terroristes morts. Et le prévenu de répondre spontanément par la négative en ajoutant même que personne parmi eux n'avait été touché. Cela étant, rappelons que lors de son arrestation par les éléments de l'ANP dans une maison isolée dans la localité de Ferkioua, le terroriste Benaichoub Mohamed-Amine, natif d'Ouled Yaïche dans la wilaya de Blida et ayant rejoint le maquis terroriste en 2012, à l'âge de 18 ans, en ralliant la phalange Al Farouk qui ne tardera pas à rejoindre le groupe de Jund Al Khalifa qui avait fait allégeance à Daesh, était en tenue afghane et avait en sa possession, un fusil à pompe, 2 bombes artisanales, 29 balles et une paire de jumelles. Lors de son interrogatoire comme rapporté dans l'arrêt de renvoi ce lundi, le prévenu avait largement reconnu sa participation aux opérations terroristes contre les forces de l'ordre et n'a jamais nié son appartenance à la phalange Al Farouk et son allégeance pour l'organisation d'Al Baghdadi. Cependant, hier et se sachant perdu, le prévenu cherchera à maintes reprises de feindre la folie en faisant des gestes incohérents avec ses mains tout au long de l'audience, mais le juge le piégera également quand il lui posait des questions sur son identité et l'identité de ses parents, auxquelles il répondait normalement. Après les plaidoiries, le procureur général a requis contre le prévenu la peine capitale, au même titre que ses acolytes, au nombre de six qui étaient cités dans cette affaire mais dont cinq sont toujours en fuite alors qu'un sixième a été éliminé par les forces de l'ANP. Après délibérations, le verdict est tombé tard dans la soirée après plus de cinq heures de procès et le prévenu Benaichoub Mohamed-Amine, reconnu coupable, a écopé d'une peine de réclusion à perpétuité, alors que ses cinq acolytes qui sont toujours en fuite, ont écopé de 20 ans de réclusion criminelle par contumace.