C'est dans le recueillement et la dignit�, cette dignit� qui a caract�ris� le d�funt Salah Boukrif toute sa vie durant, que fut c�l�br� vendredi dernier le 40e jour de la disparition de ce militant infatigable de la d�mocratie, de tamazight et de toutes les causes justes dans son village natal, Ath-Ibrahim, de la commune de M'chedallah, 40 km � l'est de Bouira. Cette c�l�bration � laquelle ont tenu � �tre pr�sents des centaines d'amis du d�funt depuis ses compagnons de lutte au sein du RCD dont il fut l'un des cadres les plus en vue depuis qu'il avait rejoint ce parti avec plusieurs autres cadres et militants du MCB, dans le cadre de la convergence d�mocratique en 1997, jusqu'� ses amis du MCB, du FFS, des d�l�gu�s du mouvement citoyen non dialoguistes, et tant d'autres anonymes ou amis d'enfance. Durant la matin�e, une procession de plusieurs centaines de personnes parmi lesquelles on pouvait remarquer Djamel Ferdjallah, vicepr�sident du RCD, Dr Mouloud Lounaouci, pr�sident du MCB, Ali Brahimi, animateur du MCB et compagnon de longue date du d�funt, Mme Ka�d, membre du Conseil national du RCD et ancienne �lue de l'APW d'Alger, aux c�t�s du d�funt qui fut vice-pr�sident de l'APW du Grand-Alger entre 1997 et 2002, s'est �branl�e vers le cimeti�re pour se recueillir sur la tombe du d�funt dont on pouvait lire sur l'une des �pitaphes : " A la fin restera la v�rit� d'une vie. Ceux qui, comme Salah, ont pu s'en approcher, �clairent les chemins qui m�nent � la cit� des justes." A midi, une wa�da a �t� offerte au niveau de la maison familiale, sise dans la localit� de Voumejvar. Dans l'apr�s-midi, tout le monde s'est donn� rendez-vous au centre culturel de la commune de M'chedallah pour une rencontre t�moignage sur la vie et les activit�s du d�funt. La salle s'est mont�e trop exigu� pour contenir ces centaines de personnes qui ont voulu rendre un ultime hommage � cet enfant qui a toujours �t� la fiert� de la r�gion. Lors des t�moignages, Djamel Ferdjallah a �voqu� le pass� du d�funt, ses qualit�s et son engagement au sein du RCD apr�s l'avoir rejoint en 1997. Mme Ka�d a �voqu� sa force de conviction et son haut sens de lutte d�mocratique au sein de l'APW d'Alger, sa force de caract�re et sa probit� alors que, dira-t-elle, en tant que vice-pr�sident et avec des milliers de milliards, que g�re l'APW, il pouvait �tre tent� par l'argent, mais il est rest� �gal � lui-m�me, fier, dans la simplicit�, cette simplicit� qui frise de nos jours le d�nuement mais forge les grands hommes comme le fut Salah Boukrif. Ali Brahimi, issu du m�me village mais qu'il ne conna�tra qu'� Alger apr�s le bac, �voquera comment en 1977 alors que lui, Ali Brahimi, animait la premi�re cellule clandestine d'�tudiants autonomes d'Alger, appartenant � l'extr�me gauche, au niveau de la facult� de Ben-Aknoun, comment un des membres les plus actifs et les plus d�vou�s, jusqu'aux �v�nements d'avril 1980, o� les �l�ments fondateurs de ces cellules clandestines tant � Alger qu'� Tizi-Ousou avec Djamel Zenati et autres furent tous arr�t�s dans ce qui est d�sormais appel� les 24 d�tenus du Printemps berb�re. Auparavant, M. Ali Brahimi lira � l'assistance la lettre que Sadi qui se trouvait au Maroc dans le cadre des activit�s du parti a envoy� aux pr�sents et � la famille. Dans sa lettre, le Dr Sadi a �mu la salle en �voquant comment il a connu Salah dans la prison de Berouaguia en 1980, comment il a d�couvert en lui un homme plein de convictions, "d�termin� et ayant le sens de la mesure". M. Sadi a appel� les pr�sents � perp�tuer le combat de cet homme irrempla�able, pers�v�rer dans sa voie, tout en souhaitant que ses contributions soient pr�serv�es et �dit�es. Pour sa part, le Dr Lounaouci a �voqu� le d�funt dans le cadre de ses engagements au sein du MCB et pour la reconnaissance de la langue amazighe en tant que langue nationale et officielle, en rappelant sa participation � la marche du MCB � Bouira le 20 avril dernier, soit quatre jours avant sa disparition. Au terme de la comm�moration, Mme Boukrif annoncera au grand soulagement des pr�sents la naissance officielle de la fondation des amis de Salah Boukrif, une fondation qui aura � d�fendre la m�moire du d�funt, mais aussi œuvrer � promouvoir les id�aux de d�mocratie, de modernit� et la promotion de tamazight, id�aux pour lesquels Boukrif s'est sacrifi�. Elle aura aussi � lutter contre l'amn�sie en r�habilitant la v�ritable histoire du Mouvement culturel berb�re, ainsi que ceux qui en ont �t� les acteurs en bannissant cette fatalit� qui voudrait que l'on ne se souvienne d'une personne et de sa grandeur qu'apr�s sa mort. Avec la fondation Salah Boukrif, c'est toute une autre culture que l'on voudra instaurer en commen�ant outre la d�fense de la m�moire de celui qui porte son nom, en l'occurrence Salah Boukrif, � honorer tous ceux qui �taient parmi les d�tenus d'avril 1980, et rendre des hommages posthumes � ceux qui sont d�j� partis. Enfin, rappelons que lors de cette rencontre t�moignage, deux po�tes de Bouira, l'�minent Bahmed Brahim, et la po�tesse en herbe, Bouguedad L�ldja, ont rendu un vibrant hommage � feu Salah, des hommages qui ont �mu toute l'assistance et qui ont arrach� des larmes aux nombreux pr�sents. Y. Y.
S�MINAIRE R�GIONAL SUR LA SANT� SEXUELLE ET REPRODUCTIVE Les techniques d'�coute et de conseil Le Centre d'insertion et d'animation de la jeunesse (CIAS) M'hamed-Issiakhem de Bouira abrite depuis samedi dernier, et ce, pour quatre jours, un s�minaire r�gional portant sur les techniques d'�coute et de conseil li�es � la sant� sexuelle et reproductive (SSR) en direction des jeunes. Ce s�minaire r�gional auquel participent des repr�sentants des CIAJ de Tizi- Ouzou, Bordj-Bou-Arr�ridj et S�tif s'inscrit, selon M. Acha Rabah, sous-directeur des programmes d'insertion au niveau du minist�re de la Jeunesse et des Sports, dans le cadre d'une convention-cadre sign�e entre le minist�re de l'Association alg�rienne pour la promotion de la famille (AAPF) qui s'�tale sur 5 ans et qui porte sur l'int�gration des connaissances li�es � la sant� sexuelle et reproductive des jeunes dans le programme du d�veloppement du minist�re. Destin� essentiellement aux responsables des cellules d'�coute existantes au niveau des CIAJ, ce s�minaire regroupe actuellement une dizaine de responsables venus des quatre wilayas pr�cit�es dont des psychologues et des cadres des CIAJ. Y. Y.
