�Le premier magistrat du pays qui s�est exprim� sur la question de tamazight est en contradiction avec les n�gociations que nous avons jusque-l� men�es, dans le cadre de la mise en application de la plate-forme d�El Kseur.� Le porte-parole du mouvement citoyen des arouch, Bela�d Abrika, est cat�gorique. Selon lui, �le processus de n�gociations est aujourd�hui fragilis� par cette d�claration. Mais le mouvement citoyen poursuivra son combat qui s�inscrit dans la dur�e�. En effet, quarante-huit heures apr�s la sortie m�diatique du pr�sident de la R�publique lors de laquelle il avait annonc� que �tamazight ne sera jamais une langue officielle�, la coordination interwilayas des arouch ne s�est pas limit�e � la seule d�claration rendue publique jeudi dernier, mais son porte-parole a anim� hier � la Maison de la presse Tahar- Djaout une conf�rence de presse. Une conf�rence de presse lors de la quelle Bela�d Abrika a annonc� que �l�interwilayas des arouch se r�unira lundi prochain � Beja�a pour proc�der � une �valuation de la situation � la lumi�re de tous ces �v�nements�. Le conf�rencier dira � ce propos �que le mouvement citoyen tranchera d�finitivement la question du r�f�rendum�. En somme, il fera savoir que �la rencontre de Beja�a permettra aux pr�sidents des pr�sidences tournantes du mouvement citoyen de proc�der � l��valuation de la situation, et par voie de cons�quence, de se fixer d�finitivement sur la suite � donner � la question du r�f�rendum. �Soit l�interwilayas confirmera la position prise lors du conclave de Beni Ouartilane qui a laiss� le libre choix aux citoyens ou alors nous allons prendre une nouvelle position�, a expliqu� Bela�d Abrika sur un ton ferme. Affichant une certaine d�ception, le porte-parole du mouvement citoyen des arouch n�a pas h�sit� � exprimer son �tonnement sur les propos tenus par le pr�sident de la R�publique lors de son discours � Constantine. D�apr�s lui �ces propos nous font rappeler ceux tenus en 1999, lorsqu�il dira trois fois de suite que la langue amazighe ne sera jamais nationale. La suite vous la connaissez.�. Mais, il n�en demeure, selon Bela�d Abrika que �la d�l�gation mandat�e par le mouvement des arouch a sign� conjointement avec les repr�sentants de l�Etat, le 15 janvier 2005, un accord global portant sur le suivi et la mise en �uvre de la plate-forme d�El-Kseur. Ce protocole d�accord signifie explicitement l�engagement solennel au nom de la R�publique alg�rienne quant � la satisfaction de l�ensemble des points contenus dans la plate-forme. (�) Prenant � t�moin l�opinion nationale et internationale, la d�l�gation exige le respect de l�accord global sign� le 15 janvier 2005�. Interrog� s�il y a dans ce cas un diff�rend entre le pr�sident de la R�publique et son chef du gouvernement, Bela�d Abrika dira que �s�il y a effectivement divergence, cela se saura et le mouvement citoyen prendra ses responsabilit�s. Notre combat sera poursuivi et maintenu, m�me s�il faut r�investir la rue ou dans le cadre du dialogue. Le mouvement citoyen inscrit son combat dans la dur�e�. �Le jamais r�current du chef de l�Etat quant � l�officialisation de tamazight est non seulement en violation des engagements de l�Etat du 15 janvier 20054, mais, plus grave encore, il met en p�ril l�unit� de la nation alg�rienne. La d�l�gation du mouvement citoyen consid�re que l�argumentaire sur lequel s�est appuy� le chef de l�Etat pour d�nier le droit � l�officialisation de tamazight est insens� et truff� de contrev�rit�s�, conclut Bela�d Abrika. Abder Bettache