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Contribution
GRIPPE AVIAIRE Le peuple a le droit d��tre inform�, de savoir et de comprendre Par Abdelhak Bererhi *
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 11 - 2005

L�apparition de quelques cas de grippe aviaire du sous type A N5H1 (identifi� en Asie, fin 2003) dans certains pays europ�ens, touchant volailles ou oiseaux migrateurs, a d�clench�, voil� quelques semaines, un v�ritable branle-bas de combat dans de nombreux pays, par crainte d�une �ventuelle pand�mie de grippe dont les effets �risqueraient d��tre les plus meurtriers de l�histoire de l�humanit�, selon certains sp�cialistes.
A la une de la presse �crite, � l�ouverture des journaux t�l�vis�s, dans les d�bats radiophoniques ; bref, une vaste campagne est men�e non seulement pour informer de l��volution de cette affection, mais aussi pour en expliquer la gen�se et annoncer les mesures prises � ce jour et � prendre � l�avenir. Se rem�morant sans doute la terrible trag�die humaine occasionn�e par la grippe espagnole entre 1918 et 1920 (elle emporta 2,5 � 5% de la population mondiale) la presse internationale rapporte que l�OMS a recommand� � ses Etats membres de constituer des stocks d�un produit antiviral, utilis� jusqu�ici dans le traitement de la grippe saisonni�re, le Tamiflu, en pr�vision d�une �ventuelle pand�mie du virus H5N1. Bien que, pour l�instant, ce soit plut�t le risque d� �pizootie (�pid�mie animale) auquel il faille s�attendre ; en sachant que les d�c�s humains signal�s en Asie �taient dus � un contact direct avec les volailles infest�es et qu�aucune transmission d�homme � homme n�existe � ce jour. Autrement dit, dans la phase actuelle, c�est davantage une sorte de �peste aviaire� qu�il faut pr�venir, combattre et juguler, tout en s�organisant pour �viter le pire en cas de pand�mie touchant l�homme. Contrairement aux pays qui se sont mobilis�s � cet effet, l�Alg�rie n�a pas men� une large campagne d�information et de sensibilisation. Certaines d�clarations, rapport�es par la presse, auraient choqu� l�opinion, lorsqu�elle entend un ministre lancer � l�adresse d�un journaliste qui l�interrogeait sur les quantit�s de vaccin antigrippal saisonnier command�es : ��a ne vous regarde pas !�. Ou bien, un autre responsable affirmer que �l�Alg�rie est dot�e d�un dispositif de lutte (sans dire lequel) et que �l�on ach�tera les �quipements ou la mati�re en temps voulu, les achats n��tant pas � l�ordre du jour� ! Ce que seulement semblent ignorer nos doctes gouvernants, c�est que la plupart des pays du monde sont en train de rafler tous les produits et �quipements ad�quats pour contrer d�abord une probable �pizootie ou une �ventuelle pand�mie (humaine) ; le march� ne nous attendra pas ! A titre d�exemple, en France, des stocks de Tamiflu des laboratoires Roche (produit antiviral ciblant les virus grippaux A et B, agr�� en juillet 2002) sont stock�s par la pharmacie centrale de l�arm�e, dans un endroit tenu secret. Le gouvernement de ce pays a constitu� un stock de 50 millions de masques filtrants de type FFP2, qu�il compte porter � 200 millions, d�but 2006 ! Dans ce m�me pays, tout en affirmant que les chances de p�n�tration du virus en France existent, on ne tombe pas dans l�alarmisme, puisqu�en m�me temps, on affirme que le risque de transmission � l�homme est infinit�simal. En Alg�rie, un �miraculeux bouclier� nous prot�gerait quand on entend affirmer que les oiseaux migrateurs infesteraient plut�t nos voisins ! Toujours en France, en pr�vision d�une possible atteinte aviaire, des mesures pratiques sont prises pour parer � une �ventuelle �pizootie ; c�est ainsi qu�un exercice de simulation est pr�vu, les 3 et 4 novembre prochains, dans le village breton de Kergloff, de 800 habitants, poss�dant six �levages de volailles. M�me si, pour le moment, on ne parle que de peste aviaire qui n�affecte que la volaille, la presse internationale rapporte que les livraisons de Tamiflu ont d�j� �t� effectu�es dans 30 pays, assurant seulement 30 � 40% des besoins de leurs populations. Les laboratoires Roche ont affirm� avoir doubl� leur capacit� de production en 2004 et en 2005, pr�voyant une nouvelle augmentation de cette capacit� en 2006, bien que la mol�cule de Tamiflu soit longue � pr�parer. D�tenant la licence exclusive de fabrication de ce produit antiviral jusqu�en 2016, les laboratoires Roche auraient accept� de conc�der des licences secondaires pour satisfaire la demande. Un autre produit antiviral, le Relenza des laboratoires GSK (agr�� en juillet 1999), administrable en inhalations est produit en tr�s grande quantit� �sur commande des gouvernements du monde entier�, lit-on dans la presse. Le Relenza et surtout le Tamiflu (utilisable en g�lules d�s l��ge de 1 an) sont des antiviraux connus pour �tre utilis�s dans les traitements de la grippe classique saisonni�re � titre curatif, ou � titre prophylactique pour pr�venir la diss�mination de la grippe dans le milieu familial. Des donn�es r�centes font �tat de l�efficacit� du Tamiflu sur le virus de la grippe aviaire de type H5N1 ; d�o� la recommandation de l�OMS de constituer des stocks antiviraux en pr�vision d�une �ventuelle pand�mie. En ce qui concerne le vaccin � proprement parler, anti H5N1 pour l�homme, les sp�cialistes affirment qu�il faut au moins trois mois pour le produire. Selon ces m�mes sp�cialistes, les premiers essais positifs d�un vaccin humain anti H5N1 ont �t� rendus publics le 8 ao�t 2005. Cependant, le vaccin en question contient six fois plus de prot�ines antig�niques que le vaccin de la grippe classique. Cela veut dire que sa production en quantit� serait par la force des choses limit�e, connaissant la complexit� des diff�rentes �tapes de production. Selon le professeur D.Fedson, expert mondial patent�, l�actuelle capacit� de la production mondiale de ce vaccin ne pourrait pas couvrir tous les besoins mondiaux ; d�o� la responsabilit� politique, pour les gouvernants : doit-on couvrir efficacement une partie seulement par un vaccin �riche� ou couvrir �moyennement� un plus grand nombre de populations par un vaccin �moins riche� en antig�nes ? Selon ce m�me expert, les pays pauvres seraient s�rement les moins bien couverts surtout dans le premier sc�nario. Toujours selon D.Fedson, une pand�mie, � l�aune de celle de la grippe espagnole de 1918-1920, tuerait aujourd�hui, entre 175 et 350 millions de personnes en un an ! Aux USA, le NIH (National Institute of Health) a pass� des contrats avec Sanofi Pasteur MSD et Chiron pour la fabrication du vaccin H5N1. Tout en restant serein, le gouvernement fran�ais a annonc�, fin ao�t, �la commande de vingt millions de doses de l�hypoth�tique futur vaccin�, rapporte la presse, et pr�s de 140 millions de doses de Tamiflu d�ici la fin de l�ann�e. La vigueur de la d�marche adopt�e par ces pays et l�importance accord�e � l�information des citoyens sont � souligner. L�Alg�rie pour sa part, selon un quotidien national, a pass� commande de Tamiflu. Les d�lais de livraison, de l�ordre de 20 mois, ne couvriraient que 20% des besoins de la population. Le m�me quotidien a r�cemment indiqu� qu�un s�minaire d�information et de formation � l�une des mesures du plan national contre la grippe aviaire, plan qui aurait m�rit� d��tre largement connu de la population � s�est tenu � l�Institut Pasteur d�Alg�rie. S�agissant d�un probl�me aussi vital que celui de la sant� publique, le gouvernement a le devoir de mener une large campagne d�information, d�explication et de sensibilisation aupr�s des populations, � travers tous les m�dias. Pourquoi avoir une attitude m�prisante � l��gard du peuple qu�on traite comme un peuple immature ? En se taisant ou en restant dans le flou, le gouvernement, plut�t que de rassurer, risque, au contraire, d�inqui�ter � juste titre les citoyens dont les r�actions sont impr�visibles (cf. l��clipse solaire et le maraboutisme triomphant devant l�insuffisance d�information et de vulgarisation du ph�nom�ne). En plus des m�dias, l��cole et l�universit�, que le pouvoir avait si abusivement utilis�es pour une certaine campagne r�f�rendaire, seraient parmi les structures privil�gi�es pour une telle proc�dure. N�est-ce pas qu�un peuple averti en vaut deux ? Que gouverner c�est pr�voir et pr�venir c�est gu�rir ! A l�instar de ce qui se fait dans d�autres pays, le pouvoir doit impliquer nos scientifiques et nos sp�cialistes (virologistes, �pid�miologistes, sp�cialistes de sant� humaine et animale�) et ils sont comp�tents, pour r�pondre aux l�gitimes interrogations et inqui�tudes des citoyens. C�est le droit du peuple de questionner et le devoir des gouvernants de r�pondre ! Par ailleurs, sachant que des commandes d�antiviraux et de masques filtrants ont �t� effectu�es par de nombreux gouvernements, o� en est l�Alg�rie ? A-t-on constitu� des stocks ? Si oui de quelle importance ? Nous devons le savoir et ne pas s�entendre dire ��a ne vous regarde pas� ! Quelles cellules de veille a-t-on mises en place pour surveiller l�arriv�e potentielle d�oiseaux migrateurs et d�tecter une �ventuelle infection dans les zones humides sensibles ? Comment fonctionnent ces cellules de veille et comment les contacter devant les cas douteux ou suspects ? Tout cela nous regarde et nous voulons savoir ce que signifie �tout est pris en charge� !. Un peuple sensibilis� et motiv� peut relever tous les d�fis. Mais nul ne peut pr�voir les r�actions d�un peuple m�pris�. Quand le pouvoir finira-t-il par comprendre qu�il ne peut plus continuer � penser pour le peuple et � gouverner dans l�improvisation et surtout l�opacit� ? Que de milliards de dinars furent gaspill�s dans une bataille r�f�rendaire dont le r�sultat, livr� par des urnes magiques, �tait connu d�avance ; alors qu�on temporise pour �acheter des �quipements et proc�der aux approvisionnements n�cessaires� pr�textant qu�il n�y a pas urgence, et que �la d�marche se veut �tre un barrage aux app�tits mercantiles� ! La belle affaire ! On ne soup�onne la corruption que lorsque la sant� du peuple est en jeu, alors que le fl�au de la corruption gangr�ne le syst�me dans tous les domaines et � tous les niveaux. Que le pouvoir fasse preuve, pour une fois, d�anticipation et, surtout, de transparence, dans un domaine aussi n�vralgique et sensible que la sant� publique ! On doit informer le peuple qui a le droit de savoir et de comprendre. C�est l� l�une des fonctions essentielles de toute bonne gouvernance
A. B.
* Secr�taire g�n�ral du CCDR


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