L�Assembl�e populaire communale (11 si�ges) des Issers dans le centre de la wilaya de Boumerd�s subit depuis les �lections locales de 2002 une guerre larv�e entre un groupe d��lus men� par B�la�d, l�actuel maire �lu sur la liste du FLN, et la partie adverse, comprenant 6 �lus, oppos�e � la gestion, jug�e d�sastreuse, que m�ne le premier magistrat et son ex�cutif. Cette guerre bloque malheureusement le d�veloppement de la commune. Jadis r�put�e paisible et conviviale, la population de la localit� constate que son cadre de vie se d�grade de jour en jour. La r�gion a vu na�tre Sidi-Abderrahmane Etha�libi, le gardien spirituel d�El-Djaza�r B�ni- Mezghna, et aussi, disent les chroniqueurs de l�histoire, c�est le territoire qui a vu surgir la tribu amazighe des Iflissene dans l�histoire de cette partie de la Kabylie. Ces deux rep�res n�ont, semble-t-il, pas suffi � �lever la commune au rang qui devait �tre le sien. �Elle ne m�rite pas la situation dans laquelle elle se d�bat, c�est-�-dire livr�e � l�incurie, le laisser-aller et la cupidit� des hommes qui n�ont aucunement eu le m�rite de se mettre � la hauteur des espoirs plac�s en eux ni d�ployer des comp�tences � g�rer la collectivit�, d�plore un vieux routier de la politique locale. Regardant avec d�dain la b�tisse de l�APC, il ajoute avec une col�re � peine contenue : �Ils se sont faufil�s par les br�ches �normes cr��es par un populisme ravageur dans notre pays et une d�mocratie de fa�ade d�cr�t�e par un r�gime despotique.� �Laisser cette ville entre des mains douteuses, c�est vouloir d�lib�r�ment d�truire une partie de la m�moire alg�rienne.� Tel est le constat amer que font quelques citoyens avis�s de la localit�. Au sein de l�assembl�e rien ne va plus en effet. La col�re de l�opposition (6 �lus), qui dispose d�sormais de la majorit� absolue pour bloquer les d�lib�rations, a �t� exacerb�e par la tentative rocambolesque du maire de tenir une assembl�e d�lib�rante co�te que co�te et dans la clandestinit� uniquement autour de son clan. Une fois ce subterfuge d�couvert, les 4 �lus munis de deux procurations avaient investi le bureau du maire, qui disent-ils, �tait ferm� � cl�. �Il (le P/APC) nous a envoy� les convocations vendredi � 18 heures et un seul parmi nous a re�u par hasard sa convocation pour une r�union qui a commenc� samedi, fait unique en Alg�rie, � 8 heures pr�cises du matin. Contrairement � l�usage, la r�union s�est �trangement d�roul�e non pas dans la salle des d�lib�rations mais dans le bureau de l�ex�cutif et � huis clos�, disent les �lus qui nous ont rendu visite au bureau une pile de documents en main. A ce sujet, B�la�d, qui lui aussi a rendu visite � notre bureau, nous a affirm� qu�il avait envoy� ces convocations par le biais d�un agent de l�APC dans les lieux que les concern�s avaient d�sign�s. Pour ce qui est du choix de son bureau et du huis clos pour la tenue de l�assembl�e qui a finalement d�lib�r� apr�s usage de l�article 17 du code communal, �ils avaient �t� dict�s par des mesures de s�curit� et je n�ai emp�ch� personne d�assister � la r�union�. Ils ne dit pas quelles �taient ses craintes. La ville des Issers serait-elle revenue � la situation s�curitaire de 1994 ? Le dire serait une insulte aux services de s�curit� qui d�ploient des efforts pour s�curiser davantage toute la localit�. En tout cas, les 4 �lus pr�sents � la r�union munis de deux procurations parfaitement similaires et dont nous d�tenons les copies avaient la majorit� pour rendre caduques les d�cisions qui devaient sanctionner cette r�union. Le maire revient � la charge pour accuser Drissi de falsification de la procuration que lui a �tabli Djatit avant son d�part � l��tranger pour quelques jours. Cette accusation, suivie du rejet de ce document, a permis, notons-le, au clan de B�la�d de r��quilibrer la majorit� et de faire voter les d�cisions qui, a priori, arrangent les int�r�ts des amis du maire. L�accusation est mentionn�e dans le registre des d�lib�rations et maintenue par le maire lors de sa venue dans notre bureau. Or, c�est en notre pr�sence que l��metteur de la fameuse procuration a confirm� au commissaire de police des Issers et ce, d�s son retour de voyage, le bienfond� de cette procuration. Pour rappel, le maire fait l�objet d�une plainte p�nale, pour cette accusation. Par ailleurs, les 4 et les 2 �lus qui avaient �mis des procurations ont envoy� aux autorit�s de tutelle une lettre leur demandant d�annuler les d�lib�rations du 3 d�cembre 2005 concernant les d�cisions relatives aux votes du compte administratif (CA) de 2004, du budget suppl�mentaire (BS) de 2005, du budget primitif (BP) de 2006 et de plusieurs d�cisions � caract�re financier. Les demandeurs consid�rent dans leur PV que plusieurs dispositions du code communal ont �t� viol�es. Cette m�me opposition a �t� port�e sur les pages du registre des minutes de la r�union. S�agissant de la plainte que deux �lus avaient d�pos�e en septembre 2005 contre lui pour falsification de d�lib�ration afin de favoriser un industriel en vue de lui signer un contrat de location d�un bien communal pour 12 ann�es au lieu des 23 convenues, le maire s�est content� de nous dire que le dossier en question accompagn� d�un cahier des charges a �t� rejet� par sa tutelle, la da�ra en l�occurrence, et d�ajouter que lui aussi avait port� plainte pour diffamation. En tout �tat de cause, plusieurs autres affaires qui sont en suspens concernant notamment la r�fection de l�ancien cin�ma, certaines d�penses... risquent de jeter un grand discr�dit sur cette localit�. Nous y reviendrons.