L��crivain Rachid Boudjedra, qui �tait jeudi dernier l�invit� du club culturel de la ville de Annaba, s�est r�joui de constater l�existence d�une critique litt�raire de qualit� dans les universit�s provinciales du pays. L�auteur de La r�pudiation, L�escargot ent�t�, Le d�mant�lement et Mille et Une Nuits de nostalgie, pour ne citer que ces romans, a relev�, en revanche, que �la critique litt�raire demeure absente dans la presse�. Les interventions de Rachid Boudjedra, devant une assistance nombreuse � la salle de conf�rence du palais de la culture et des arts Mohamed-Boudiaf, ont �t� pr�c�d�es de celles de deux universitaires, en l�occurrence Ahmed Cheniki et Brahim Zeroual. Ces derniers ont �voqu�, tour � tour, les lectures qu�offre l��criture de Rachid Boudjedra par rapport � d�autres �crivains universels de son temps, et ce, � partir d�outils d�analyses des discours et r�cits. On ne peut comprendre Rachid Boudjedra si on ne se r�f�re pas aux autres arts, le cin�ma et le th��tre notamment, dira Ahmed Cheniki, qui a estim� que l��criture de Rachid Boudjedra d�range et interpelle les consciences sur le pass� et le pr�sent qu�explique l�intertextualit� chez l�auteur. Brahim Zeroual a, quant � lui, qualifi� Rachid Boudjedra d��crivain �rebelle� � partir d�une analyse s�miologique bas�e sur les techniques narratives. Reprenant la parole, Rachid Boudjedra dira : �Nous ne sommes ni simplistes ni superficiels.� Il souligne, � ce propos, qu��apr�s avoir lib�r� le pays du joug colonial, nous avons lib�r� le roman alg�rien�. S�agissant de la sempiternelle pol�mique avec l��crivain arabophone Tahar Ouattar, l�auteur de Noce de mulet ( Arss lebghal), Rachid Boudjedra, sans afficher une quelconque ranc�ur envers l�auteur, a fait savoir que ses d�tracteurs ont commenc� � l�attaquer depuis qu�il a investi l��criture en arabe avec son roman Le d�mant�lement.