Les chacals d�un genre �trange qui focalisent les discussions ces derniers temps, dont nous avons rapport�e l��nigmatique apparition dans notre �dition du 26/02/2006 et dont, surtout, nous avons mis en relief le comportement al�atoire et impr�visible et la nature dangereuse, dans les diverses r�gions de la wilaya de Tizi-Ouzou, reviennent au-devant de la sc�ne � Ma�tkas de mani�re plus angoissante. En effet, dimanche pass�, au village Tajdiout, situ� sur le versant sud de la commune cit�e plus haut, l�une de ces b�tes s�est attaqu�e � un jeune homme qui conduisait son baudet. Si le jeune homme a r�ussi � fuir le danger sans �tre confront� directement au canid� en prenant ses jambes � son coup, tel n�a pas �t� le cas du pauvre baudet qui a d� livrer une bataille acharn�e pour s�en sortir au bout du compte avec des blessures profondes. Le chacal a �t� par la suite abattu par les villageois accourus apr�s l�alerte donn�e par le jeune homme, propri�taire du baudet. Le plus angoissant dans cette affaire, c�est que le carnassier en question est confirm� porteur de la rage, dans un bulletin de d�claration officielle transmis aux autorit�s locales, par la direction des services agricoles et le laboratoire v�t�rinaire de Dr�a-Ben- Khedda, o� son cadavre a �t� transport� par les services de l�APC pour analyse. Nous avons d�ailleurs appris au niveau de celle-ci que toutes les dispositions n�cessaires dans pareil cas ont �t� prises, et ce, en collaboration avec le secteur sanitaire de Boghni. Il s�agit de l�abattage du baudet mordu avant son ensevelissement dans les plus brefs d�lais, de la vaccination et de la prise en charge m�dicale de tous les villageois ayant eu un contact physique et direct avec le baudet et le cadavre du chacal. Pour rappel, notre article dat� du 26 du mois pass� a suscit� une r�action des services des for�ts dans laquelle ces derniers confirment l�apparition subite et massive de ces canid�s, mais d�mentent toutes les hypoth�ses v�hicul�es par la vox populi quant � leur provenance, qualifiant de m�disance la rumeur faisant �tat d�un l�cher dans la nature. Cela dit, aucune explication plausible �manant d�un quelconque organisme n�a �t� avanc�e dans ce sens, ni scientifique ni autre. Pourtant, comme rapport� d�ailleurs par des correspondants de presse de plusieurs localit�s campagnardes, ces �tranges cr�atures ont fait leur apparition un peu partout et beaucoup d�agressions ont �t� signal�es, ce qui d�note l�importance de leur population, qui croit certainement sous l�effet de la reproduction. Mais il semblerait, � la lumi�re de l��volution du ph�nom�ne, qu�aucune mesure n�a �t� prise dans le sens de son �radication, ou du moins de la sensibilisation, par des orientations ou conseils, et de la protection des populations vuln�rables. Cela est d'autant plus n�cessaire que les analyses et les rumeurs soutiennent, encore, que la plupart de ces b�tes tu�es sont porteuses du virus rabique. Ces canassiers, selon des t�moins oculaires, sont compl�tement diff�rents de ceux connus dans la r�gion. Ils sont de la taille d�un chien moyen, d�une couleur jaun�tre avec une grosse t�te dot�e d�un long museau. Beaucoup de sp�cialistes expliquent la raison de l�apparition de cette esp�ce par un croisement spontan� qui se serait produit entre deux familles de canid�s, � savoir les chiens errants et les chacals autochtones. Seulement, il est peut-�tre utile de rappeler le danger qu�ils repr�sente au point o� ils ont cr�� une vraie psychose au sein des populations rurales. Probablement affam�s et ne trouvant pas de proie ou de nourriture dans les for�ts, ces derniers s�aventurent jusqu�aux milieux des villages et des endroits publiques � la recherche de pitance.