Le Conseil de s�curit� a d�but�, hier, l�examen du rapport semestriel sur le conflit du Sahara occidental �labor� par le secr�taire g�n�ral de l�ONU. Le gouvernement de la RASD est mont� au cr�neau en adressant une lettre aux membres du Conseil de s�curit� afin de les inviter � prendre en consid�ration les diff�rentes r�solutions prises par les Nations unies et la communaut� internationale appuyant toutes le principe de mener � terme le processus de d�colonisation au Sahara occidental. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Cette lettre, un document de quatre pages remis lundi par Ahmed Boukhari, repr�sentant du Front Polisario � l�ONU, au pr�sident du Conseil de s�curit�, l�ambassadeur Wang Guangya, vise � contrer �les erreurs de jugement ou d�interpr�tation� inscrites dans le rapport du secr�taire g�n�ral de l�ONU. Dans ce rapport, Kofi Annan reconna�t l�incapacit� des Nations unies d�organiser un r�f�rendum d�autod�termination et indique qu�il n�y a plus que deux options : �La prolongation pour une dur�e ind�finie de l�impasse actuelle dans la perspective d�une r�alit� politique diff�rente ou la tenue de n�gociations directes entre les parties�. �La premi�re option a �t� rejet�e par mon envoy� personnel (Peter van Walsum, ndlr) qui a estim� que la poursuite de l�impasse actuelle favoriserait la violence. Cette violence ne d�boucherait pas sur l�ind�pendance du Sahara occidental mais condamnerait plut�t une autre g�n�ration de Sahraouis � grandir dans les camps de Tindouf. Il ne restait, par cons�quent, que le recours � des n�gociations directes, qui devraient avoir lieu sans l�imposition de conditions pr�alables. Leur objectif devrait �tre celui d�accomplir ce qu�aucun �plan� ne pouvait accomplir, � savoir trouver un compromis entre la l�galit� internationale et la r�alit� politique susceptible de se traduire par une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable assurant l�autod�termination du peuple du Sahara occidental.� Notons que la RASD s�oppose cat�goriquement � tout contact direct avec le Maroc et pr�cise que les n�gociations entre les deux parties en conflit �ne pourraient intervenir que dans le cadre trac�, depuis 1990, par les diff�rentes r�solutions onusiennes, dont notamment le Plan Baker, le Plan de r�glement et les Accords de Houston�. Quant � la question de l��laboration d�un nouveau �plan� pour le r�glement du conflit pr�conis� par Kofi Annan, le Front Polisario consid�re, au contraire, que �le Conseil de s�curit� a entre ses mains une nouvelle opportunit� pour relancer le processus de paix en amenant le Maroc � souscrire pleinement au cadre de la mise en �uvre des d�cisions pour l�organisation d�un r�f�rendum d�autod�termination sous les auspices de la Minurso, et ainsi mettre fin � une occupation qui dure depuis 1975 et d�nie tout droit au peuple sahraoui � son ind�pendance�. Soulignons, par ailleurs, la volont� de Kofi Annan de faire de l�Alg�rie une partie au conflit. �Mon envoy� personnel a instamment pri� le Conseil de demander � l�Alg�rie de participer aux n�gociations. Il a �galement demand� aux membres du Conseil qui avaient soutenu la position du Maroc de faire tout ce qui �tait en leur pouvoir pour que les n�gociations soient couronn�es de succ�s�, pr�cise-t-il dans son rapport. La r�ponse de l�Alg�rie ne s�est pas fait attendre. Ahmed B�djaoui a rencontr� lundi le pr�sident du Conseil de s�curit� et lui a r�it�r� � cette occasion la position de l�Alg�rie. �Le chef de la diplomatie alg�rienne (�) a rappel� que l'Alg�rie ne saurait ni ne pourrait participer � des n�gociations �ventuelles qui doivent avoir lieu n�cessairement entre les parties au conflit, qui sont le Maroc et le Front Polisario et attir� l'attention du pr�sident du Conseil de s�curit� sur la responsabilit� que prendrait cette institution si elle adoptait la recommandation contenue dans ce sens dans le rapport du secr�taire g�n�ral�, rapporte l�APS. N�anmoins, au vu du parti-pris flagrant du secr�taire g�n�ral de l�ONU, la r�solution que devra adopter le Conseil de s�curit� vendredi prochain est attendue avec une certaine appr�hension.