Le juge fran�ais Renaud Van Ruymbeke, renvoy� le vendredi 2 f�vrier 2007 devant le Conseil sup�rieur de la magistrature (CSM), exprime son inqui�tude quant � l'avenir des juges d'instruction financiers. �Les juges financiers sont beaucoup discr�dit�s maintenant. Les politiques n'ont pas dig�r� ce qui s'est pass� il y a une quinzaine d'ann�es. On l'a vu avec l'Italie et l'�re Berlusconi. La corruption internationale se porte bien. Les juges n'ont pas le droit d'aller voir : secret d�fense�, regrette le magistrat, faisant allusion � son enqu�te sur les fr�gates de Ta�wan bloqu�e en France par le secret d�fense. �On ne parle plus du tout de ces questions dans le d�bat politique. C'est la fin des affaires financi�res. Le syst�me international est d�j� beaucoup trop verrouill�. Si, en plus, on s'en prend au juge qui tente de remonter ces affaires, ce n'est plus la peine�, d�plore le juge financier, en r�f�rence aux critiques formul�es � son endroit par l'Inspection g�n�rale des services judiciaires (IGSJ). Dans un rapport, l'IGSJ a reproch� au juge d'avoir notamment �t� �singuli�rement imprudent ou d'avoir manqu� de discernement en acceptant ou en d�cidant de conduire des entretiens hors proc�dure� avec Jean-Louis Gergorin, personnage central de l'affaire des faux listings Clearstream. L'ancien dirigeant d'EADS avait pr�tendu apporter au juge des �l�ments permettant d'identifier les b�n�ficiaires des commissions occultes vers�es lors de la vente de fr�gates fran�aises � Ta�wan en 1991 alors que les investigations �taient bloqu�es par le secret d�fense. Ce sont les conclusions du rapport de l'IGSJ qui valent au juge d'�tre renvoy� devant le CSM, organe disciplinaire de la magistrature, qui peut prononcer des sanctions allant de la simple r�primande jusqu'� la r�vocation. �Plut�t que de se limiter � ma personne, ils auraient d� mener une enqu�te plus large. Ils ne l'ont pas fait car j'�tais la seule cible�, affirme-t-il.