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A FONDS PERDUS
De pi�tres performances Par Ammar Belhimer [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 03 - 2007

En l�absence d�un tableau de bord national cr�dible qui puisse fournir des indicateurs fiables d�appr�ciation des politiques �conomiques suivies, peut-on faire autrement que de recourir � des sources ext�rieures ? Bien souvent, les appareils de mesure sont soit d�ficients soit r�gl�s sur le seul bon vouloir du prince du moment.
Voyez en quels termes Ould Abbas parle du g�nie que nous aurions � enrayer, si vite et durablement, le fl�au du ch�mage par la formule magique de l�emploi de jeunes qui portent leurs dipl�mes (hamili chahadates) comme d�autres portent du vent. Plus s�rieusement, l�organe de planification a �t� d�mantel� en vertu d�une conception du lib�ralisme unique au monde � encore un aspect de notre sp�cificit� tendant � cultiver l�exc�s �, comme si les grandes firmes ou les Etats se r�clamant de ce mod�le, ne planifiaient pas ou ne projetaient pas leurs ambitions �conomiques nationales. Les �business plans�, de tous temps, en vigueur dans toute entreprise, sont l�expression manifeste de v�ritables �Gosplans� tant d�cri�s ailleurs et en d�autres p�riodes de luttes id�ologiques entre les deux syst�mes. Le sort r�serv� au Conseil national �conomique et social et aux autres sph�res de planification rel�ve �galement de la fuite en avant. Une v�ritable politique de la terre br�l�e a conduit � d�poss�der la nation de ses outils de mesure et d�appr�ciation, de projection et de planification, de construction consciente et n�goci�e de son avenir. Le transfert de ces pouvoirs entre des mains �trang�res est certes d�plorable mais il n�en est pas moins l�, r�el et palpable, et tout analyste ne peut faire autrement que de compulser les recueils statistiques �trangers � en particulier ceux du Fonds mon�taire international � pour appr�cier correctement les performances de l��conomie nationale. Il n�y a aucun mal � le faire de nos jours. Pourquoi ? D�s lors qu�elle n�est plus attach�e � des �ch�ances de tirages, la surveillance ordinaire du Fonds mon�taire international, dite de l�article IV, est plus acceptable. Elle donne des indicateurs plus �ramass�s � et ses �prescriptions � n�ont plus le caract�re contraignant inh�rent aux conditionnalit�s de son assistance. Le dernier rapport �tabli par le FMI au titre des consultations l'article IV a �t� rendu public le 7 f�vrier dernier. Il annonce une croissance (provisoire) de 3% du PIB pour 2006, due en grande partie � une baisse de la production d�hydrocarbures enregistr�e �pour des raisons techniques �. Hors hydrocarbures, la croissance du PIB s�est �tablie � 4,5%, soutenue par la relance du secteur de construction, une �impulsion fiscale significative�, et gr�ce � l�agriculture. Ces chiffres sont loin d��tre l�expression d�un satisfecit. Ils ne sont ni exceptionnels ou particuliers � notre pays, ni tr�s importants au regard des efforts d�investissement consentis et la tendance qu�ils indiquent reste tr�s fragile. Cette tendance d�coule des prix des hydrocarbures sur les march�s internationaux qui ont renforc� la position ext�rieure de l'Alg�rie : les r�serves de change ont atteint 70 milliards de dollars � fin septembre 2006 (soit l��quivalent de deux ann�es de couverture d'importations). Apr�s remboursement anticip� de la dette, en particulier aux Clubs de Paris et de Londres, le rapport dette/PIB a baiss� de 17% en 2005 pour se situer en dessous de 4,5% en 2006. Scrutant l�avenir, les responsables du FMI ont estim� que �le confortement de la stabilit� politique du pays et sa bonne situation financi�re actuelle lui ouvrent une opportunit� inestimable pour r�aliser une meilleure croissance, r�duire le ch�mage, tout en maintenant la stabilit� macro�conomique �. Concernant les d�penses publiques, ils �avertissent� ou souhaitent que, �tant donn� les faibles capacit�s d'absorption des leviers publics, les projets engag�s subissent une meilleure maturation qui garantisse la qualit� du programme d'investissement public et ne constituent pas une contrainte �anormale� sur la politique mon�taire. A ce titre, il est �recommand� aux autorit�s alg�riennes une �conduite prudente�, voire le maintien de leur politique mon�taire parce qu�elle a gard� l'inflation sous contr�le. En dehors de cette source, les institutions locales restent cantonn�es � des d�bats scolastiques et �sot�riques comme ceux qui viennent d��tre livr�s � l�occasion des r�centes d�clarations officielles autour de �la strat�gie industrielle� consign�e dans un volumineux document, �fruit d�un an et demi de travail �, nous assure le minist�re des Participations et de la Promotion de l�industrie (MPPI). Ce document qui vient � point nomm� pour r�habiliter l�industrie comme vecteur de croissance m�rite respect, m�me si, critique constructive exige, en l��tat actuel de d�liquescence institutionnelle g�n�ralis�e, rien n�indique que ses recommandations soient pertinentes ou suivies d�effet. En effet, m�me si le MPPI a bien raison de dire que �c�est � l�entreprise de cr�er des richesses et de la croissance�, ce faisant il pr�che dans un d�sert dont il est loin de mesurer toute la d�solation. La plus belle femme ne peut donner que ce qu�elle a et, avec un taux de 0,5% de croissance, le secteur industriel est loin de pouvoir redonner la vitalit� requise � l��conomie nationale sans avoir lui-m�me pr�alablement repris toute sa vigueur et tous ses droits dans la strat�gie nationale de d�veloppement. Les partenaires �conomiques et sociaux, patrons et Centrale syndicale, reprochent � M. Temmar d�avoir �b�ti sa strat�gie et donc le d�veloppement de l��conomie nationale sur l�investissement �tranger direct�. M. Reda Hamiani, le nouveau pr�sident du Forum des chefs d�entreprise, a rappel� des chiffres que personne n�ignore : sur les 800 � 900 milliards de dollars d�IDE dans le monde, 50% sont investis dans les pays du nord (USA, Europe, Japon), 25% en Chine, 12,5% dans les pays d�Europe de l�Est et 7,5% en Am�rique latine. Sur les 5% qui restent, les Etats du Maghreb se partagent l��quivalent de 1%. Cette portion, bien maigre des IDE, capt�e par notre �conomie traduit pour l�ann�e 2005, le contr�le par les soci�t�s �trang�res de 53% de la production du p�trole, 18% de celle du gaz naturel et 25 % de celle du GPL, produits en Alg�rie. Un �partenariat� qui leur a permis d�empocher des revenus atteignant 10% des exportations globales d�hydrocarbures, soit 4 401 millions de dollars en 2005. Suivant la r�gle d�or qu�on n�est jamais mieux servi que par soi-m�me, les investisseurs �trangers mesurent le climat des affaires au traitement r�serv� aux op�rateurs locaux et ne r�clament rien de plus que ce qui leur soit accord� : un �traitement national�. C�est ce traitement qui incite les �trangers � venir. Selon le Forum des chefs d�entreprise, le document de M. Temmar fait la part belle aux investissements �trangers et ne d�finit pas les m�canismes � adopter pour la mise en �uvre de sa �strat�gie industrielle�. Le m�me reproche lui est fait par la Conf�d�ration nationale du patronat alg�rien (CNPA) qui refuse, elle aussi, de �faire des IDE un instrument privil�gi� comme le stipule le document, ni de justifier la place qui lui est accord�e dans la strat�gie industrielle propos�e�. Les organisations patronales ont �galement raison de rappeler que, pour l�instant, les rares IDE enregistr�s sont localis�s dans les secteurs monopolistiques de l��nergie et des services. Dans cet �change, ferme mais courtois, de bonnes recettes, on regrettera qu�une contribution soit pass�e inaper�ue : celle de notre ami Ahmed Bouyacoub, professeur d��conomie � l�universit� d�Oran, parue dans Le Quotidien d�Oran, sous le titre mesur� de Croissance et fragilit� de l��conomie nationale. Il y rappelle que �le secteur public industriel manufacturier ne cesse d�enregistrer des baisses de production, comme pour les derni�res ann�es, de -2.3 % en 2004 et -2,8 % en 2005 �, mais, surtout �qu�il en est ainsi depuis plus de 15 ans ! En 2006, le niveau de production de l�industrie manufacturi�re (c�est-�-dire industrie hors hydrocarbures, �nergie et mines) arrive � peine � 60 % du niveau atteint en 1989 !�. Dans ces conditions, une seule question m�rite cogitation : comment un syst�me aussi d�faillant s�accorde-t-il des droits pour projeter quoi que ce soit pour la nation ?

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