De notre envoy� sp�cial � Amman, Imed Sellami Tout comme son adversaire, l'Entente poss�de des atouts r�els. Quelque peu "escamot�s" au match aller, ils peuvent permettre � l'ESS de renverser la tendance. Sa�dane ne cesse de le marteler, l'Entente n'a d'autre choix, jeudi, que d'oser au maximum et de presser tr�s haut pour enrayer la machine fa��alaouie. En effet, � ce stade de l'�preuve, plus de place aux calculs et pour avoir des chances de ramener � S�tif la prestigieuse coupe arabe, il convient de jouer carr�ment sa chance et de prouver que l'Entente se d�place � Amman pour gagner. D'ailleurs, ces derniers jours ont permis aux camarades de Riad Benchadi de retrouver une certaine fra�cheur physique et, d�barrass�s de la pression nerveuse v�cue lors du match aller � S�tif, et de se consacrer � fond � parfaire leurs automatismes. "Quatre-vingt-dix minutes de d�passement de soi sont n�cessaires pour atteindre cet objectif. Quatre-vingt-dix minutes au cours desquelles tous les joueurs devront se d�foncer, �voluer un cran au-dessus et puiser au fin fond d'eux-m�mes l'�nergie n�cessaire pour arriver � donner ce petit plus indispensable � la r�alisation de cet exploit", affirme le coach s�tifien lors de son premier point de presse tenu hier au niveau de l'h�tel Regency palace. Rabah Sa�dane n�en d�mord pas et demeure optimiste pour la finale retour de son �quipe face aux Jordaniens. Il consid�re que l'Entente va tout faire pour ramener le troph�e tant attendu par tout le peuple alg�rien. La parole est maintenant aux joueurs. Un d�fi � relever "L'Entente de S�tif a rat� son rendez-vous avec l'histoire, ou encore l'ESS a d��u ses supporters�", tels �taient les commentaires qui ont fus� de partout apr�s la premi�re manche de la finale de la Champions League arabe disput�e deux semaines plus t�t � S�tif, accablant ainsi une formation s�tifienne qui aura �t� certes sans �me ce jour-l�, mais qui n'en demeure pas moins autant performante que dans un pass� r�cent o� elle a su se d�jouer de tous les "traquenards" qui se sont dress�s sur son chemin. Ne pas oublier que les prot�g�s de Rabah Sa�dane sont sortis indemnes de leurs voyages � Djeddah, Ryad et Kowe�t City, allant jusqu'� devenir la meilleure �quipe de cette quatri�me �dition de cette Champions League arabe. C'est dire que, malgr� la rude t�che qui attend les Aigles noirs dans la fournaise du stade international d'Amman, tout reste possible. Les centaines de supporters ayant fait le d�placement jusqu'en Jordanie, ou ceux rest�s au pays, sont persuad�s que leur �quipe saura relever le d�fi et aller narguer Al Fa��aly dans son antre, d'autant qu'elle n'a rien � perdre. Vaincre ou� rentrer bredouille ! L'Entente ou le porte-drapeau du football alg�rien, semble d�termin�e � gommer ce dernier adjectif de son lexique et aller jusqu'au bout de son ambition et celle des millions d'Alg�riens. Les S�tifiens ont d'ailleurs les moyens et les qualit�s requises pour y parvenir. I.S. RABAH SAADANE (ENTRA�NEUR DE L'ESS) �Psychologiquement, on est au top� Le Soir : Pouvez-vous nous d�crire les points forts de votre �quipe ? Rabah Sa�dane : Je peux r�sumer les points forts de mon �quipe en un seul mot : le collectif. Il faut qu'il y ait un maximum de joueurs qui participent efficacement � la phase offensive tout comme � la phase d�fensive. Revenons un peu sur le match aller. Il ne faut pas oublier qu'Al Fa��aly est une �quipe tr�s forte, qui n'est pas parvenue � ce stade de la comp�tition par hasard. Aussi battre l'�quipe �gyptienne du Zamalek dans son propre antre n'est pas une mince affaire. Au match aller, nous avions juste un manque de fra�cheur mentale conjugu� � la forte pression qui �tait sur nos �paules. Pour ce match, cette pression est-elle toujours pr�sente? Au contraire, la pression a chang� de camp et s'est install�e chez l'�quipe adverse. Mes joueurs sont tr�s motiv�s et aucune pression ne p�se sur leurs �paules, ils n'ont qu�� se lib�rer lors du match, car la v�ritable finale se jouera le jeudi. Certes, l'�quipe d'Al Fa��aly a juste un petit avantage sur nous, celui du but inscrit � l'ext�rieur, � part �a, on est � chances �gales. Psychologiquement, on est mieux qu'� S�tif o� on avait v�cu un stress constant. Aujourd'hui, on n'a rien � perdre. Comment jugez-vous votre adversaire ? A-t-il des points faibles? Les deux �quipes se connaissent parfaitement surtout tactiquement. C�est une �quipe qui marque beaucoup de buts et qui poss�de des joueurs de haut niveau que l�on conna�t bien. Elle fait partie des �quipes qui m�ont impressionn�. Ses points faibles, si elle en a, je les garderai pour moi. Il faudra essayer de les exploiter. Les observateurs estiment que l'�quipe jordanienne �prouve des difficult�s lorsqu'elle �volue sur ses bases, est-ce un avantage pour l'Entente ? C'est vrai qu'Al Fa��aly a d�montr� sa force hors de ses bases, et sur son terrain elle donne l'impression d'une �quipe peu redoutable, mais aujourd'hui c'est diff�rent, c'est une finale o� il n'y aura pas de place aux calculs, chaque �quipe va jouer ses cartes � fond, ou ses pi�ces comme dans une partie d'�checs et le terrain va faire la diff�rence. Tactiquement, comment allez-vous aborder le match ? Au point o� on est, c'est s�r qu'on va jouer l'option offensive mais aussi ne pas se d�couvrir, seule comptera pour nous l'efficacit� devant les buts et essayer de marquer le maximum. Je souhaite que mes joueurs r�p�teront le match de la demi-finale retour face au Ahly de Djeddah. C'est mon match de r�f�rence. On parle sans cesse des primes allou�es aux joueurs en cas de victoire, est-ce une motivation suppl�mentaire pour l'�quipe ? Oublions l'argent. Avant tout on est l� pour repr�senter tout un peuple, nous ne jouerons pas pour l'argent mais pour le prestige de notre pays. D'ailleurs, pour un joueur quel sera le meilleur acquis ? L'argent ou bien la coupe arabe. D'ailleurs, l'Entente de S�tif a acquis une r�putation internationale, et que ses joueurs ont vu leurs valeurs marchandes augmenter. Comment estimez-vous vos chances de cons�cration? Nous d�fendrons cr�nement nos chances qui demeurent intactes. Le match retour sera certainement difficile pas seulement pour l'Entente mais �galement pour Al Fa��aly. Nous devons �tre fin pr�ts pour nous surpasser et d�montrer les qualit�s n�cessaires pour m�riter d'�tre champion. Un dernier mot pour les supporters ? Depuis mon arriv�e � S�tif, j'ai attrap� le virus de l'Entente, j'esp�re lui offrir ainsi qu'� ses supporters ce cher troph�e, si je parviens incha Allah je serai l'homme le plus heureux sur terre. A l��coute de Amman - L'hebdomadaire sportif jordanien, Al Malaeeb, s'est interrog�, dans son �dition d'hier, sur le fait que l'arbitre �mirati ayant offici� la finale aller � S�tif n'est pas un fervent supporter d'Al Fa��aly. Pour preuve, apr�s le match, selon le journal, l'arbitre �mirati serait rentr� en compagnie de l'�quipe jordanienne � bord de leur avion sp�cial, et qu'il aurait s�journ� � Amman durant plusieurs jours avant de revenir encore une fois pour officier la rencontre d'Al Fa��aly contre l'�quipe Nebitchi du Turkm�nistan. �Est-ce une co�ncidence ou autre chose ?�, s'est interrog�e la publication sportive. - La F�d�ration jordanienne a d�cid� de faire reporter la rencontre d'Al Beka� contre Al Fa��aly � une date ult�rieure en vue de permettre � ce dernier de bien pr�parer le match de la finale retour. - Prenant l'exemple sur les S�tifiens, la direction du club d'Al Fa��aly a d�cid� elle aussi de distribuer les drapeaux jordaniens aux milliers de supporters qui seront pr�sents au stade le jeudi. A cet effet, Al Fa��aly a confectionn� 25 000 drapeaux aux couleurs nationales de son pays, et a exhort� le public � venir en masse encourager l'�quipe. Mais d'ores et d�j�, certains Jordaniens et notamment les supporters de l'�quipe rivale d'Al Wahadat ont choisi leur camp, celui de l'Entente bien s�r. - Les supporters d'Al Fa��aly ont protest� aupr�s de la direction du club concernant les prix des billets jug�s tr�s excessifs, et exig� d'eux de les revoir � la baisse sinon ils menaceraient de boycotter la finale surtout apr�s que certaines informations font �tat de la retransmission du match sur une des cha�nes jordaniennes.