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PORTES OUVERTES SUR LES PROFESSIONS PARAMEDICALES A TIZI-OUZOU
Surcharge et augmentation des profils en perspective
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 06 - 2007

Faire conna�tre les professions param�dicales aux candidats potentiels, � la veille de la publication des r�sultats du bac semble �tre l�objectif assign� par la tutelle minist�rielle aux portes ouvertes sur les formations param�dicales qui se d�roulent au niveau des �coles param�dicales du pays, celle de Tizi-Ouzou, r�put�e puisqu�elle re�oit des stagiaires originaires de plus de cinq wilayas du centre et de l��tranger. Elle accueille des �l�ves de plusieurs pays africains, prend une part active � cette manifestation � caract�re national qui s��tale du 25 juin au 3 juillet.
Ouverte au d�but des ann�es 80, la structure actuelle de l��cole param�dicale de Tizi-Ouzou, parmi les plus importantes et les plus actives du pays, a form� depuis, une v�ritable l�gion de param�dicaux devenus des cadres de la sant� � travers de nombreuses r�gions du pays. On �voquait m�me, vers la fin de la d�cennie 80, au niveau des autorit�s locales, qui avaient une courte vue des possibilit�s de d�veloppement de la wilaya, entre autres, dans le domaine de la sant�, la perspective de limiter d�une mani�re drastique ce type de formation qui avait, disait-on, atteint son but, les structures sanitaires d�accueil �taient, de leur point de vue, d�j� satur�es ... C��tait � la belle �poque de la pens�e unique et de l��conomie administr�e, on ne pressentait pas encore les bouleversements qui allaient survenir peu de temps apr�s et dont les signes s�accumulaient depuis quelque temps d�j�. La lib�ralisation du secteur de la sant�, une des cons�quences de ce bouleversement, fera na�tre de nouveaux besoins mettant surtout en �vidence le d�ficit en encadrement sanitaire ignor� par l'administration. Et au lieu de d�cliner, la formation param�dicale s�accro�t au rythme de la demande sociale, les cliniques et les cabinets priv�s ainsi que les d�parts verts l��tranger prenant une grande part � cette demande jusqu�� d�peupler les �tablissements publics. L��cole param�dicale du chef-lieu de wilaya se voit, ces derni�res ann�es, litt�ralement envahie par la demande de formation en d�pit du rel�vement du niveau d�acc�s, le bac plus 3 pour certaines sp�cialit�s, 1re AS et 3e AS pour d�autres avec un test de s�lection sont aujourd�hui n�cessaires pour �tre admis � l�une des 10 sp�cialit�s dispens�es par l��tablissement. Plus de la moiti� des candidats ont �t� refoul�s � la derni�re rentr�e qui a d�ailleurs enregistr� quelques remous sur la voie publique, devant le portail de l��cole, officiellement pour cause de retard sur l�horaire des tests de s�lection. La rumeur donnait sans la moindre preuve d�autres raisons... Quoi qu�il en soit, l��cole regroupe aujourd�hui 549 �l�ves parmi lesquels 340 internes, 240 filles et 100 gar�ons. Les professions param�dicales se f�minisent dans les proportions de 84% selon le directeur de l��tablissement. On note une ru�e des candidats � la formation d�passant largement les capacit�s de l��cole d�j� surcharg�e si l�on tient compte de ses capacit�s p�dagogiques estim�es � 325 places. C�est ainsi que l�on signale des sp�cialit�s, aides-soignants par exemple, o� il y a eu 700 candidats pour 30 postes � pourvoir et sur 400 bacheliers de l�ann�e plus de 200 autres des ann�es ant�rieures il n�y a eu que 141 admis, selon les responsables p�dagogiques de l��tablissement. Que sera la rentr�e prochaine notamment la part d�absorption, par l��cole, des nouveaux bacheliers et autres exclus du syst�me �ducatif ? C�est le minist�re qui fixe le nombre en fonction des sp�cialit�s qu�il affecte � l��tablissement. On devine d�ores et d�j� la tendance � travers les d�pliants distribu�s lors de la premi�re journ�e de ces portes ouvertes, l�on s�achemine vers le doublement des fili�res enseign�es. Cette forte augmentation n�a pas l�air d�inqui�ter le directeur qui envisage des transformations et des am�nagements pour y faire face sachant que sa structure rec�le de telles possibilit�s. S�agissant de l�encadrement, des adaptations du m�me genre semblent possibles gr�ce au compagnonnage du CHU et de la clinique Sbihi, encadrement et � la mutualisation des �coles param�dicales du pays. Quoi qu�il en soit, l��tablissement ne pourra pas accueillir tous les postulants � la vingtaine de profils que la tutelle semble vouloir lui confier pour la rentr�e prochaine. Alors, si l��cole est d�j� plus que satur�e avec pr�s du double de ses capacit�s p�dagogiques et si c�est le minist�re qui fixera le nombre de nouveaux admis, pourquoi ces portes ouvertes qui sont en fait d�j� ferm�es d�avance pour l��crasante majorit� des candidats ? Quel est l�int�r�t des manifestations du genre si elles ne tendent pas � aspirer et � satisfaire la demande sociale de formation qui se multiplie � un rythme acc�l�r� ? Il ne s�agit pas de susciter la demande ou d�attirer les candidats, il est question de les informer sur la nature du travail qui les attend suivant les profils auxquels ils postulent, r�pond le directeur de l��cole. Une chose est s�re le secteur de la sant� en expansion continue est tr�s loin d��tre satur� en param�dicaux.

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