A l�issue d�une tourn�e, � quelques jours du Ramadan, qu�il venait d�effectuer dans plusieurs wilayas du centre du pays pour constater de visu la disponibilit� en stockage des produits de premi�re n�cessit� tr�s pris�s par les Alg�riens durant le mois sacr� du Ramadan, M. Sa�d Barkat ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural, s�est arr�t� � Boumerd�s pour disserter longuement sur son secteur. Oscillant entre pr�sentation d�un bilan positif de son d�partement et r�ponse � ses d�tracteurs qui l�ont particuli�rement malmen� ces derni�res semaines � cause entre autres de la crise de la pomme de terre et d�autres probl�mes qui ont mis � mal le d�partement de Barkat. Il est vrai que le prix de la pomme de terre a d�pass� celui de la banane pour avoir �t� vendue le mois d�ao�t � Boumerd�s-Ville � 80 DA le kilo. Lors de sa halte dans la ville de l�ex-Rocher-Noir, le ministre a tent� d�apporter ses pr�cisions de mani�re g�n�rale sur les efforts fournis par l�Etat en direction de ce secteur. Pr�cis�ment � la question du Soir d�Alg�rie sur l�assertion des producteurs de la semence de la pomme de terre disant que c�est le gel de la subvention de l�Etat aux producteurs de semences qui a influenc� n�gativement sur la disponibilit� des semences, et partant sur les superficies cultiv�es d�o� la diminution des r�coltes, le ministre a �t� clair : �Celui qui vous dit une chose pareille vous a menti. Nous n�avons jamais suspendu cette subvention. Bien au contraire, nous l�avions augment�e cette ann�e.� Par la suite, M. Barkat a fait �tat d�une production qui, selon lui, avait atteint en 2004 les 10 millions de quintaux. Cette quantit� avait plus que doubl� durant la saison agricole 2005/2006 pour franchir le cap des 21 millions de quintaux, c�est plus que ce que consomment les Alg�riens, pla�ant ainsi l�Alg�rie � la t�te des producteurs du Bassin m�diterran�en. �Il n�y a pas que la pomme de terre qui est produite dans notre pays mais les gens se sont focalis�s sur ce f�cule�, dit-il pour d�plorer la vive pol�mique � ce sujet. Pour lui, la disponibilit� de tous les produits alimentaires en g�n�ral en quantit�s suffisantes et en qualit� � travers tout le territoire national � des prix abordables pour les couches moyennes est une obligation pour le gouvernement. Quant au volet disponibilit�, le ministre s�est montr� serein. Pour l�exemple, il cite la subvention et l�effort financier consentis sur le budget de l�Etat pour l�achat du bl� qui �tait factur� en 2003 � moins de 140 dollars pour voir les prix flamber. Concernant la transformation de ce bl� il semblerait que le secteur industriel en soit satur� �le nombre de minoteries disponibles et productives est de trois fois inf�rieur aux besoins du pays. Lorsque le bl� �tait moins cher, tous les minotiers s�approvisionnaient de l��tranger, maintenant que les prix ont connu une hausse, ils ne le font plus. Ils ach�tent le bl� subventionn� chez l�OAIC qui les alimente � 50% de leur capacit� de production�. Sur ce, le ministre annonce une ann�e faste et des grands r�sultats pour la fili�re des c�r�ales : �Nous attendons la consolidation pour arr�ter les chiffres de la production de cette ann�e qui le seront probablement � 43 millions de quintaux.� D�apr�s ces estimations, la production conna�tra un bond sans pr�c�dent, puisque, selon le ministre la production bon an mal an vacillait entre seulement 9 et 12 millions de quintaux. S�agissant du lait, il d�plore que les subventions attribu�es pour l�importation sont finalement des offrandes faites aux vaches laiti�res �trang�res. Il estime cependant que cette augmentation est salutaire dans la mesure o� les producteurs, dans le souci de diminuer le prix, se rabattront n�cessairement sur la production locale qui a presque doubl� pour aboutir � 2 300 000 000 de litres de bonne qualit�. A en croire le visiteur de la wilaya de Boumerd�s, les 3 milliards de litres pourraient �tre produits � moyen terme �Actuellement seul 3 000 000 litres sont inject�s dans le circuit industriel�, dit-il. A ce propos, le ministre n�explique pas les augmentation vertigineuses des produits d�riv�s du lait comme les yaourts, les fromages, le petit-lait, le lait caill�,� �L�importation des viandes congel�es n�est pas faite pour casser les �leveurs. Ces derniers sont sereins�, r�pond M. Barkat qui fait cas du bilan de la fili�re pour argumenter ses dires. Il est question de 17 000 tonnes disponibles dans les chambres froides du centre du pays. Il est clair � � l��couter �, tous les indicateurs de la fili�re nationale de l��levage sont plus que positifs. La t�te d�un ovin abattu en 2003 pesait en moyenne 12 kilos, ce poids est � l�heure actuelle double. Les deux millions de b�tes �gorg�es durant l�A�d 2006 ont �t� remplac�es faisant grimper le cheptel alg�rien � 19 millions de t�tes. Ceci est d� aux efforts de l�Etat qui a mis en valeur 3 millions d�hectares de parcours et compte en r�cup�rer 4 autres millions d�hectares de la d�sertification. �L�Etat ach�te l�orge pour le prix de 3 400 dinars le quintal qu�il r�troc�de aux �leveurs pour seulement 1 400 DA le quintal. De plus, avant un point d�eau �tait install� pour 5 000 hectares, cette superficie est ramen�e � 2 500 hectares�. Donc pour le ministre ces importations ne sont que des appoints mais aussi une opportunit� pour offrir une possibilit� aux couches d�favoris�es de consommer la viande durant le mois du Ramadan. Face aux inqui�tudes des journalistes quant aux prix des ventes des produits agricoles, M. Barkat est rest� �vasif.