Lors d�une rencontre fortuite au moment d�une c�r�monie protocolaire au niveau du tribunal de Boumerd�s, nous avions risqu� une question � un officier sup�rieur : �C�est le calme plat. Serait-ce un calme qui pr�c�de la temp�te ?� Notre propos faisait allusion � l�absence d�actes terroristes pratiquement depuis la veille de l�A�d El Fitr. Notre interlocuteur a pris cette fois-ci du plaisir � r�pondre. �D�trempez-vous, ce calme est le r�sultat d�actions �tal�es dans le temps. Les seriate sont pratiquement en fuite. Les terroristes d�sertent le maquis pour prendre l�aspect des citadins afin de mieux se cacher. Ce n�est pas leur m�thode de criminalit� qui a chang�, mais c�est une mani�re de se cacher.� Effectivement, la contre-offensive des services de s�curit� durant le mois du Ramadan a �t� forte. Il ne se passait pas un jour sans qu�une op�ration et des bombardements ne soient men�s. Ces op�rations se poursuivent pratiquement dans tous les maquis de la wilaya de Boumerd�s. Les forces de l�ANP mobilisent � chaque fois d�importants moyens militaires. Le bilan d�finitif qui nous a �t� communiqu� par une autre autorit� s�curitaire de la wilaya de Boumerd�s fait �tat de 13 terroristes abattus et 12 fusils de type kalachnikov r�cup�r�s. Notre source n�a vraisemblablement pas inclus les �l�ments captur�s et dont la loi portant �tat d�urgence et lutte antiterroriste permet au services de s�curit� de garder les suspects pendant 12 jours avant de les pr�senter devant la justice. En d�cortiquant ce bilan, l�on pourrait consid�rer que les r�sultats sont extr�mement importants. En effet, les services de s�curit� ont d�cim� toute la seriat et son ��mir� qui activaient dans la r�gion de Cap-Djinet et Sidi-Daoud dans l�est de la wilaya de Boumerd�s. Ce r�sultat est � inscrire dans le tableau du fameux Bataillon des fusiliers marins (BFM). 4 autres terroristes ont �t� �limin�s dans deux op�rations distinctes men�es entre les communes de Th�nia et Tidjelabine au centre de la r�gion de l�ex-Rocher noir. Parmi ces quatre terroristes deux sont des �l�ments qui ont rejoint le GIA au d�but des ann�es 1990 avant d�int�grer le GSPC. Ils occupaient, selon nos informations des responsabilit�s subalternes dans katibat El Arkam et celle d�El Ahouel qui �cument le centre et l�ouest de la wilaya de Boumerd�s. L�autre indication rel�ve que si des chefs terroristes sortent de leurs tani�res et s�aventurent autour des agglom�rations, cela voudrait dire que les r�seaux de soutien s�amenuisent de plus en plus. Ce qui est un bon signe pour la poursuite de la lutte contre les int�gristes arm�s. L�optimisme de l�officier sup�rieur qui nous d�crit cette situation du front de la lutte indique que l�organisation et le moral des phalanges implant�es dans la r�gion de Boumerd�s qui reste l�un des plus importants bastions des troupes de Droukdel, ont �t� fortement atteints par les harc�lements des services de s�curit� ces derni�res semaines. Et pour cause, si l�on questionne un parachutiste sur la strat�gie militaire, il r�pondra invariablement par la formule simple : rechercher l�ennemi, l�identifier et le neutraliser. Il est form� ainsi. Il ne s�embarrassera s�rement pas d�autres philosophies militaires. C�est le cas de le dire pour le secteur militaire de la wilaya Boumerd�s � la t�te duquel a �t� d�sign� un homme au b�ret ? L�installation s�est d�roul�e loin des feux de la rampe comme il est de tradition chez la grande muette. Ce changement a �t� effectu� il y a moins de deux mois. Le nouveau patron du secteur militaire n�a pas encore �t� aper�u par les journalistes encore moins par les citoyens. �Il est constamment dans les montagnes�, dit-on. Il se retrouve sans aucun doute dans son �l�ment. En tout �tat de cause, les services de s�curit� ont repris efficacement l�ascendant sur l�organisation des islamistes arm�s. Cependant, il ne faut pas se leurrer, les seriate disposent encore d�une capacit� de nuisance et des possibilit� de recrutement. Effectivement, la crise politique, �conomique et sociale du pays sont des fertilisants pour l�action sur le terrain des islamistes politiques ou arm�s. Par ailleurs, pouss�s dans leurs derniers retranchements, les ��mirs� pourraient r�agir de mani�re suicidaire. L�extr�me vigilance n�est donc pas de trop. L. H. 15 terroristes abattus et plusieurs autres arr�t�s � T�bessa Quinze terroristes ont �t� abattus et plusieurs autres arr�t�s par les forces de s�curit� combin�es, lors d�une op�ration de ratissage effectu�e au cours de ces derni�res 48 heures sur le mont Noual, dans la commune de Ma-Labiod, � 40 km environ au sud de T�bessa, a indiqu�, hier, une source s�curitaire. Au cours de cette op�ration, d�importantes quantit�s d�armement et de munitions ont �t� r�cup�r�es par les forces de s�curit� et plusieurs caches utilis�es par les terroristes d�truites, a ajout� la m�me source.