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LETTRE DE PROVINCE
Paix des cimeti�res et peuple orphelin Par Boubakeur Hamidechi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 12 - 2007

Devant tant de peines, de d�sarrois et de comptabilit�s macabres, le chef de l�Etat demeure muet comme � l�accoutum�e. D�sertant ses fonctions, qui lui intiment pourtant le devoir �l�mentaire de rassurer dans les moments troubles lorsque la soci�t� se d�lite, quand bien m�me il devait circonstanciellement recourir aux mensonges pieux, ne confirme- t-il pas une fois encore, ce que pense le pays de l�ensemble de ses dirigeants ? A la morgue qui les a de tout temps priv�s de la saine humilit� traduite en examens de conscience, n�ajoutent-ils pas du cynisme et de l�indiff�rence quand la mort frappe les humbles ? Non, Monsieur le Pr�sident, ce n��tait pas � un ministre de s�exprimer ce 11 d�cembre, mais � vous de vous adresser � la nation.
Au c�ur du drame vous �tiez attendu sur le sujet afin de fournir des �claircissements sur la conduite future de votre politique et en m�me temps panser compassionnellement la douleur de ceux qui furent frapp�s � mort. Souvenez-vous que chaque fois que l�on a pris la parole � votre place, il en a r�sult� une confusion de plus dans les esprits de vos concitoyens. Belkhadem, pour ne citer que lui, ne s��tait-il pas empress� de faire l��loge de la main tendue au terrorisme alors que les cadavres du 11 avril �taient encore chauds ! L�impair avait en son temps suscit� de la naus�e par sa grossi�ret�. Mais voil� que dans votre entourage imm�diat l�on r�cidive dans la maladresse et dans un autre registre. C�est le ministre de la s�curit� qui, � son tour, balaye d�un revers de la main les interrogations indign�es en concluant froidement que �l�on ne peut pas faire plus que ce qu�on fait d�j� (sic) (1). A 8 mois d�intervalle, les propos de l�un et l�autre se recoupent sur l�essentiel. A savoir que le pouvoir ne changera pas d�un iota ses options et qu�il reste � la soci�t� de s�accommoder des assassinats ponctuels. Vous-m�me, Monsieur le Pr�sident, n�aviez-vous pas laiss� entendre, le 6 septembre � partir de Batna, que l�option de la concorde demeurait la pierre angulaire de votre magist�re ? Certes, vous vous �tes subtilement interrog� sur l�origine des commanditaires des attentats mais vous n�aviez pas sembl� vouloir remettre en d�bat le principe d�une amnistie inconditionnelle et ouverte. Vous vous �tes m�me permis de l�habiller de r�f�rences religieuses quand il fallait l��valuer � l�aune du droit profane : celui qui r�gente les actes ici-bas. C�est donc dire que vos certitudes personnelles peuvent parfois entrer en contradiction avec les fondamentaux de l�Etat de droit jusqu�� offusquer le simple bon sens de l�administr� de base. De ce seul point de vue, les innocentes victimes de ce 11 d�cembre auxquelles se rajoutent celles du 11 avril et du 6 septembre de Batna n�interpelle-t-elles pas votre conscience de pr�sident en ces temps cr�pusculaires ? Lorsque ce pays est assomm� par la m�me litanie qui exorcise le malheur sans abjurer une politique funeste, n�est-il pas enclin � supposer que ceux qui tuent et ceux qui ne les d�noncent que platoniquement sont dans une innommable complicit� de fait ? Un terrible doute mortel s�est empar� de la soci�t� dont il vous faudra soit le lever soit l�aggraver. Tendez l�oreille et la bonne afin de mieux �couter la rue o� l�on ne cesse de comparer les effets pervers d�une strat�gie laxiste avec la d�magogie ambiante qui vous tresse mensong�rement des lauriers de popularit� quand la grogne et la rogne se sont install�es dans les chaumi�res. M�me la grande partie des Alg�riens qui s��tait par le pass� accord�e avec respectable d�sir de paix n�goci�e sur la base d�un concept moral, au sens religieux qu�on lui donne, demande aujourd�hui � voir. Elle, qui ne vous a pas libell� un ch�que en blanc pour amnistier indistinctement, se sent fortement flou�e par la tournure prise. A ce qu�elle sache de la loi que vous aviez concoct� et surtout ce qu�elle a retenu r�side dans le fait qu�elle est encadr�e par une date-butoir et qu�elle excluait notamment les forfaits de sang. Aucune de ces restrictions ne fut mise en application puisque, au jour d�aujourd�hui, le djihadisme arm� demeure �ligible � un retour � la �respectabilit� r�publicaine quand bon lui semblera. Qui d�autre que vous Monsieur le Pr�sident, pour lui imputer l�insupportable mansu�tude qui a tourn� progressivement � une capitulation de l�Etat. M�me s�il est vrai que vous aviez de temps � autre temp�r� cette tendance lourde et nocive, vous vous �tes content� en v�rit� de quelques subterfuges discursifs sans vraiment changer de cap. Car l�on ne pr�tend pas combattre le terrorisme tout en lui laissant la possibilit� de n�gocier sa reddition. Autant rappeler � la suite du sage, qu�une �porte ne sert efficacement que si elle se referme�. Face � tous les fascismes, qu�ils soient bruns ou verts, l�histoire avec un grand �H� a d�montr� que les bonnes d�mocraties ne s�en sont d�barrass�es qu�en leur opposant l�argument des armes sans faiblir et apr�s bien des d�sillusions. La conf�rence de Munich en 1938 ne rappelle-t-elle pas cela ? C'est-�-dire ce qu�il en co�te en pantalonnades le fait �d�acheter� une paix � n�importe quel prix. Cela avait fini par une guerre et le d�shonneur pour les poltrons. Toutes choses �tant �gales face � notre islamisme qui ne renoncera jamais � son totalitarisme foncier, il faut un tout autre courage que les caresses entre deux attentats. N��tant pas soluble dans la diversit� d�mocratique, d�s lors qu�il est la n�gation de celle-ci, il ne sera possible de le dissoudre que par la force abrupte. Et rien d�autre. Admettez enfin, Monsieur le Pr�sident, qu�apr�s deux r�f�rendums (concorde (2000) + r�conciliation (2004)) et 7 longues ann�es de tergiversations, sa nuisance est toujours mortelle alors que les dividendes politiques sont en-de�� des concessions qui lui furent accord�es. M�me la rh�torique qui s�efforce d��pargner votre politique en parlant de sa �mutation exog�ne� n�est que pur bavardage. En effet, il importe peu qu�il ait chang� de mode op�ratoire et de structures d�organisation : c'est-�-dire qu�il ait sophistiqu� ses proc�d�s de mise � mort ou bien qu�il soit pass� du �djazarisme� national � des relais supranationaux. Cela n�est rien d�autre qu�un d�bat d�experts qui laisse entier la probl�matique de la r�publique et de la d�mocratie, toutes deux sous l�empire de son chantage. Les choix politiques ne sont pas par d�finition des dogmes ind�passables ou alors elles finissent dans de pr�judiciables errements lorsqu�on s�ent�te � en maquiller les effets n�gatifs en d�pit des dommages collat�raux que subissent seuls vos concitoyens. La paix promise depuis l�an 2000 ressemble odieusement � celle des cimeti�res o� l�on vient d�enterrer une trentaine d�Alg�riens qui ne demandaient qu�� survivre malgr� leur insigne pauvret� mat�rielle. Aussi est-il encore irr�v�rencieux, Monsieur le Pr�sident, de vous demander pourquoi vous observez ce silence troublant apr�s tant de boucheries ? En un mot, comme en mille abrogez vite cette loi sc�l�rate parce que devenue un visa pour les assassins. Sinon le jugement de l�Histoire de ce peuple, d�j� orphelin, ne vous �pargnera pas � votre tour.
B. H.
(1) Dans une interview accord�e au Quotidien d�Oran (jeudi 13 d�cembre) une experte fran�aise a relev� pertinemment cet aspect. �Un tel propos, d�clara-t-elle, m�a frapp�e. J�ai constat� que contrairement aux r�actions officielles (du pass�), le discours semblait un peu fataliste� C�est un peu contradictoire au regard des d�clarations ant�rieures.


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