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A FONDS PERDUS
Le FMI a froid au dos Par Ammar Belhimer [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 12 - 2007

Trois experts du Fonds mon�taire international � Boileau Loko, Kangni Kpodar et Oumar Diallo, relevant du D�partement Moyen-Orient et Asie Centrale � viennent d��laborer un document de travail (IMF Working Paper) consacr� aux grands travaux dans notre pays sous le titre : Le dynamisme des investissements en �quipement et les soucis de leur appr�ciation : coup de froid venant d�Alg�rie (Buoyant Capital Spending and Worries over Real Appreciation: Cold Facts from Algeria)*.
Le gouvernement alg�rien a d�velopp� une politique budg�taire relativement expansionniste au cours des derni�res ann�es, gr�ce � la hausse du prix du p�trole dont les variations continuent � r�guler le destin national. �Le secteur des hydrocarbures domine l'�conomie alg�rienne : il repr�sente pr�s de 45% du PIB en 2005 et 98% des exportations de marchandises. Les recettes en devises g�n�r�es par les exportations d'hydrocarbures et domicili�es � la Banque d�Alg�rie sont g�n�ralement r�parties entre le gouvernement, Sonatrach et ses filiales. En moyenne, les deux tiers des recettes d'exportation reviennent � la tr�sorerie, ce qui rend les recettes publiques fortement d�pendantes des prix du p�trole.� Comme d�habitude, s�attachant � mesurer les performances du secteur � l�aune de leur impact sur les taux de change r�el, il rel�ve une incidence relativement faible. Cela s'explique par le fait qu�une part importante des d�penses d'�quipement est effectu�e en biens import�s. Or, il ne suffit pas de construire des routes, des autoroutes, des voies ferr�es ou de grands �quipements hydrauliques. Encore faut-il savoir les entretenir, les exploiter, les g�rer, les manager. Les d�penses en capital pourraient � long terme se traduire par l'augmentation des op�rations et des d�penses d'entretien � pour la plupart des biens �, causant ainsi une plus forte appr�ciation en termes r�els. Cela implique pour l�Alg�rie d�examiner soigneusement les incidences de son programme d'investissement public sur les d�penses r�currentes. La performance �conomique au cours des cinq derni�res ann�es est attach�e � �un environnement ext�rieur propice et des politiques macro�conomiques appropri�es�. Aussi, la croissance �conomique a �t� �relativement soutenue, l'inflation est rest�e faible et la balance des op�rations courantes s'est notablement renforc�e�. Cette embellie a offert au pays un espace budg�taire qui a encourag� l�accroissement des d�penses publiques � la faveur d�un ambitieux programme d'investissements publics sur cinq ans, le Plan de consolidation de la croissance (GCP), d�di� � l�extension des infrastructures, du parc de logements et de la fourniture des services publics. Cette �r�cente et forte augmentation des d�penses publiques, en particulier dans les d�penses en capital, porte certains risques�, avertit le FMI, parce qu�elle peut conduire (si ce n�est d�j� fait) � une appr�ciation du taux de change r�el, ce qui a pour corollaire de saper la comp�titivit� de l��conomie hors hydrocarbures. Le document sugg�re que l'augmentation des d�penses en capital des administrations publiques a eu jusqu'ici �une certaine incidence� sur l'appr�ciation r�elle du taux de change. Il soutient �galement que les d�penses du gouvernement g�n�rent des sorties de devises, tout simplement parce que les d�penses publiques sont � forte teneur d�importations. Le document donne une br�ve r�trospective de la jeune histoire �conomique nationale pour la p�riode 1970-2005 :
- Fortes d�penses d'investissement et d��quipement dans les ann�es 1970 et au d�but des ann�es 1980.
- R�duction significative de l�investissement public, avec maintien d�un niveau �lev� des d�penses courantes � partir de la seconde moiti� des ann�es 1980, avec pour cons�quence une augmentation des d�ficits budg�taires, l��puisement des r�serves officielles, le recours aux emprunts externes et internes, une inflation galopante et des restrictions � l'importation.
- Programme b�n�ficiant de l'appui du Fonds en 1994-98, accompagn� d'un resserrement budg�taire.
- Par la suite, le gouvernement alg�rien a poursuivi une politique budg�taire quelque peu expansionniste gr�ce � la hausse des prix des hydrocarbures. Le programme de redressement �conomique d�velopp� entre 2001 et 2004 a fait passer les d�penses d'�quipement d'environ 8% du PIB en 2001 � 11% du PIB en 2004. En 2005, les autorit�s ont lanc� le Programme de consolidation de la croissance (qui doit se poursuivre jusqu�en 2009) dans le but d'am�liorer l'infrastructure et la cr�ation d'emplois. Ce programme absorbe environ 11% du PIB en 2005. Dans un pays qui se rel�ve d'une p�riode d'instabilit� politique, c�est le cas de l�Alg�rie, les d�cideurs sont invit�s � �peser les avantages � moyen et � long terme d�une politique budg�taire prudente � l'�gard des besoins imm�diats d'une �conomie fragile et de la demande sociale. Toutefois, d'importantes et rapides augmentations portent certains risques�. Ces risques sont essentiellement li�s � la qualification et � l�organisation du travail. Ils tiennent, en effet, aux limites qu�accuse l��conomie dans �la planification, l'ex�cution et la gestion des capacit�s �, avec ce que cela g�n�re comme inefficacit�s, immobilisations et donc surco�ts. Du reste, cette question concerne y compris le premier et pratiquement unique pourvoyeur de devises du pays � Sonatrach �, comme en t�moigne l�arr�t, depuis l��t� dernier, du projet Gassi Touil dont le chantier immobilise quatre appareils de forage. A raison de 100 000 dollars par jour et par appareil, Sonatrach a d�j� perdu pr�s de 100 millions dollars. Par ailleurs, la politique budg�taire actuelle �pourrait g�n�rer des pressions inflationnistes et aboutir � terme � une appr�ciation du taux de change r�el pouvant contribuer � une d�t�rioration de la comp�titivit� du secteur hors hydrocarbures�. Si les infrastructures sont �n�cessaires � l'Alg�rie pour promouvoir une alternative au secteur des hydrocarbures comme moteur de la croissance, l'actuel programme d'investissement ambitieux constitue une �tape importante dans la bonne direction�. L��tude conclut que l'augmentation des d�penses en capital du gouvernement est associ�e � une appr�ciation relativement modeste du taux de change, ce qui laisse supposer qu'une proportion importante des d�penses en capital est � ce jour orient�e vers les produits import�s. Cela pourrait changer. En particulier, l'augmentation pr�vue dans les d�penses en capital pourrait, sur le long terme, se traduire par l'augmentation des d�penses de fonctionnement et d'entretien, causant ainsi une plus forte appr�ciation en termes r�els, avec d'�ventuels effets n�gatifs sur l�avenir du secteur hors hydrocarbures. D�o� le caract�re crucial de la mise en �uvre de �politiques d�am�lioration de la productivit� des r�formes�. Encore une fois, les collaborateurs du FMI font dans le �deux poids deux mesures�. Ils admettent bien volontiers, du bout des l�vres, que la consolidation des finances publiques reste un axe de la stabilisation macro�conomique mais, c�est sur les conditions externes, concernant essentiellement la monnaie, qu�ils sont par contre plus rigoureux, avec pour credo �plus de cr�dit � l��conomie, moins de cr�dit � l�Etat�. Sa politique mon�taire mise en �uvre d�s le mois d�avril 1994 repose alors sur le rel�vement du taux d�int�r�t appliqu� au refinancement des banques, avec une d�valuation de la monnaie nationale. Elle a eu pour cons�quence imm�diate de restreindre l�acc�s au cr�dit pour les entreprises, tous secteurs confondus. De fait, l�insertion de l��conomie alg�rienne dans l��conomie mondiale se fait encore au moyen de son seul �avantage comparatif � : les hydrocarbures, et l�impact de la d�valuation du dinar sur les exportations hors hydrocarbures tarde � se manifester de fa�on significative.


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