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BAZOOKA
INTERM�DE SCOLAIRE Par Mohamed Bouhamidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 02 - 2008

Alors bon, comment r�pondre simple � cette question pos�e par un ami : c�est quoi exactement le sultanisme ? L�expansion de l�Islam a repos� sur des arm�es constitu�es de guerriers issus des tribus de la p�ninsule arabique puis des terres acquises au nouveau Message. Les pouvoirs centraux, les califes bien guid�s ou leurs successeurs devaient tenir compte du poids des tribus de cette r�alit� guerri�re, de cette forme particuli�re de l�organisation militaire capable de les g�ner ou de contester leur autorit� et le partage du butin.
Ce dernier, �quitablement r�parti entre guerriers, tribus et pouvoir central, allait conna�tre un nouveau mode de r�partition qui donnait la part du lion au calife et l�sait les tribus au profit des grandes familles commer�antes, les familles patriciennes au sens romain du terme, qui avaient int�r�t � se d�barrasser de cette forme d�organisation encore quelque peu �galitaire pour un pouvoir de classes plus net, le pouvoir des n�gociants et des oligarchies commerciales. Il fallait d�s lors se d�barrasser de ce type d�arm�e d�autant que les r�voltes tribales mena�aient constamment et que quelques califes avaient perdu la vie dans des ruptures de consensus. Les pouvoirs centraux firent appel � des structures et des personnels militaires issus des nouveaux territoires ou carr�ment parmi les esclaves faits prisonniers ou � partir d�enfants enlev�s et �lev�s dans des �coles militaires qui constitu�rent leurs gardes personnels, le noyau dur de leurs arm�es. Cette arm�e, mercenaris�e, si vous me permettez le mot, aura pour charge de prot�ger les dynasties et permettre leur continuit�. En r�alit�, les sultans devenaient prisonniers de leurs gardes et protecteurs, prisonniers dans un s�rail, compos� d�une bureaucratie militaire, d�une bureaucratie civile et d�une bureaucratie religieuse d�o� ils ne voyaient plus le pays qu�ils gouvernaient nominalement, prisonniers d�un protocole qui les mettait � la merci des seules informations que les trois bureaucraties voulaient bien leur transmettre. Pouvoirs dont la l�gitimit� de base �tait religieuse et dont l�origine se trouvait dans les guerres d�expansion de l�Islam, califes ou sultans devaient constamment se l�gitimer sur ce plan par une interpr�tation et une ex�g�se religieuse, avoir sous la main muphtis et faqihs capables de d�l�gitimer les contestations. Dans cette configuration, les provinces devenaient une terre de razzia, l�imp�t devenait un butin et sa lev�e une constante op�ration militaire. Le pouvoir r�el a fini par appartenir � la haute hi�rarchie militaire bien qu�au plan des apparences, le sultan semblait poss�der un pouvoir despotique et sans partage. Il est arriv� que le s�rail s�entretue � l�occasion d�une succession avec mort des princes h�ritiers comme il est arriv� que l�arm�e prenne directement le pouvoir quand la solution habituelle devenait trop co�teuse ou impossible. Le sultanisme a connu ses formes achev�es avec l�Empire ottoman, ses despotes prisonniers du s�rail et ses intrigues, ses successions sanglantes, ses janissaires. L�Alg�rie a connu cette forme de gouvernement avec le deylicat d�Alger. Un roman remarquable, La premi�re mort du dey Hussein vous en livrera quelques secrets. Je ne me souviens pas bien du nom de l�auteur � Belhamissi, peut-�tre ? Alors voil�, le sultanisme est une forme de pouvoir qui repose sur le butin pour remplir les caisses de l�Etat et sur une vitrine : un sultan despotique qui cache la r�alit� d�un pouvoir entre les mains d�une caste bureaucratique civile et militaire et dont le seul langage politique possible est celui d�un discours religieux � la carte. Le sultanisme est le condens� d'un pouvoir qui n'a pas besoin d'un Etat, c'est-�-dire d'un ordre consensuellement accept� par les dominants et les domin�s.

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