Ouf ! Les Verts ont gagn� leur duel face aux Gambiens. Une confrontation que les joueurs de Rabah Sa�dane se devaient de gagner co�te que co�te. Mais que ce fut dur face � un adversaire pas si accrocheur que �a, mais qui a us� de subterfuges extrasportifs pour �d�ranger� les esprits de nos footballeurs. Ces derniers avaient mis du temps � rentrer dans le match, � emballer les d�bats. Malgr� le soutien inconditionnel des fans, Ziani et ses co�quipiers avaient l�impression de surmonter une montagne. Des impr�cisions � tous les niveaux. A la r�cup�ration, � la relance mais surtout dans la finition. Trop justes physiquement, les Alg�riens �voluaient dans un sch�ma classique. Le 4-4-2 d�velopp� en d�but de rencontre souffrait du manque de coordination entre les trois compartiments. Le flanc gauche occup� par les deux �Z� (Zarabi et Ziani) avait du mal � acc�l�rer la cadence. L�ancien Nahdiste restait trop derri�re et rares furent les moments o� il se permettait une br�che sur le couloir droit de la d�fense gambienne. Celle-ci semblait conna�tre le stratag�me pr�par� par Sa�dane. Paul Put, le coach belge des Scorpions, savait que le joueur de Marseille constitue le principal danger pour son �quipe. Le resserrement de l��tau dans cette zone devenait primordial. Mais, comme une telle tactique d�pendait aussi de la performance de l�autre flanc, le bloc gambien prenait un risque aux cons�quences nuisibles. Ce vendredi, en effet, l��quipe de Sa�dane pouvait compter sur un Bezzaz des grands jours. Un Bezzaz qui a r�ussi pratiquement tout ce qu�il entreprenait. D�bordements, d�viations et centres parfaits en direction de la pointe alg�rienne constitu�e des deux Rafik (Djebbour et Sa�fi) n��taient pas pour mettre � l�aise Bala Musa Bajaha et ses arri�res. L�ancien attaquant du NRB Grarem, du CSC et de la JSK a d�montr� qu�il est plus utile devant que derri�re. Cavalli ne le savait peut-�tre pas et l�EN a pay� le prix de cette ignorance face aux Guin�ens du Sily National, un an plus t�t. Le �turbo Bezzaz� Auteur d�une saison plut�t moyenne � Valenciennes, en raison des choix de son coach, Antoine Kombouar�, mais �galement de ses fr�quentes blessures, Bezzaz semble rena�tre chez les Verts. A bient�t 27 ans, l�enfant de Grarem amorce une �tape importante de sa carri�re. Cela passe �videmment par une r�gularit� dans le jeu et dans les performances. La chance que lui a offerte Sa�dane pourrait relancer compl�tement la carri�re de celui qui �tait consid�r� comme �tant la fine fleur du football national, au m�me titre que Messaoud Mohamed, Adlane Bensa�d, Boubekeur Athmani, Karim Ali Hadji, Abdelkader La�faoui et Zoubir Ouasti. Bezzaz aura attendu sept ans (il a eu ses premi�res s�lections en A en 2001 sous la coupe de Boualem Charef, l��l�ve de Rabah Sa�dane), soit la p�riode qui a vu l�Alg�rie faire appel � des techniciens plut�t �tranges qu��trangers. Passons. Ce vendredi 21 juin a vu aussi la r�surrection de Antar Yahia qui redevient ce d�fenseur solide accompli d�un buteur qu�il a cess� d��tre depuis qu�il a quitt� les rangs de la s�lection espoirs. Face � la Gambie, la confirmation est venue de Khaled Lemouchia, l�ancien Lyonnais, devenu une des pi�ces ma�tresses des doubles champions arabes de l�ESS. Qui se souvient vraiment de Khaled Lemouchia qui a fait ses premiers pas dans les s�lections alg�riennes aux c�t�s de� Bezzaz, Abdouni, La�faoui, Ouasti, etc. Le jeune Lyonnais a grandi. De par le talent surtout. Il fait d�sormais partie des cadres de l��quipe driv�e par Sa�dane qui aura � compenser, le 5 septembre prochain face au S�n�gal, la d�fection de son capitaine et porteur d�eau de la s�lection, Yazid Mansouri (suspendu pour cumul de cartons). Le m�dian s�tifien a apport� � l�entrejeu de la s�lection, outre le nouveau souffle, une touche technique raffin�e ajout�e � une rigueur tactique que d�autres s�lectionn�s avant lui n�avaient pas. L�efficacit� perdue� Le compartiment qui continue � d�cevoir en d�pit des progr�s certains constat�s est bien celui de la ligne offensive, orpheline d�un buteur rac� qui puisse transformer les innombrables occasions que se cr�e l��quipe pendant le match. Face � de frileux d�fenseurs de l�enclave du S�n�gal, les attaquants alg�riens avaient les moyens d�inscrire au moins trois buts suppl�mentaires. �Plus facile � dire qu�� faire�, tient � rappeler Sa�dane � chacune de ces interventions. Mais, vendredi, les ratages de Djebbour (34� et 71�), Bezzaz (63�) et Ziani (79�) t�moignent du manque de r�alisme de la s�lection nationale qui, d�j� face aux Lib�riens, avait excell� dans l�art de g�cher des opportunit�s de scorer plus faciles les unes que les autres. Manque de concentration � l�approche des buts, d�fauts de �fabrication� ou absence d�un travail sp�cifique dans la zone de v�rit�, ou bien la r�union de tous ces facteurs ? Au-del� des imperfections constat�es et des ajustements � apporter � l�avenir, il est important de signaler que les Verts se cr�ent des occasions. Ce qui n��tait pas le cas du temps de Cavalli qui, face � ce m�me adversaire, n�avait � se mettre sous la dent que le penalty victorieux de Ziani. Sa�dane promet de faire de ce �d�tail� son affaire. Comme il a affich� son intention de remettre les �pendules � l�heure� concernant la discipline du groupe. Les joueurs qui ne voudront pas �voluer en s�lection devront se d�terminer avant la reprise des �liminatoires au mois de septembre prochain. Pas en cours de route comme l�a fait Belhadj et avant lui bien d�autres �l�ments qui n�aiment les couleurs que lorsque les Verts encha�nent les victoires (ce qui n�est plus malheureusement le cas aujourd�hui) ou quand il s�agit de venir poser ces conditions financi�res. M. B. FICHE TECHNIQUE Blida, stade Mustapha- Tchaker, temps beau, terrain praticable, �clairage satisfaisant, affluence nombreuse, arbitrage de M. Ndume Gilles assist� de MM. Bimbiyou Patrick Zaf et Engone Bibang John Christophe (Gabon). 4e arbitre : Rambangui Louis (Gabon). Commissaire au match : Naciri Mohamed (Maroc). But : Antar Yahia (32�) Alg�rie Averts. : Sa�fi (20�), Yahia (67�), Mansouri (78�) Alg�rie, Pa Saikou Kudjabi (10�) Gambie Alg�rie : Gaouaoui- Raho- Zarabi- Antar Yahia- Bougherra- Mansouri- Lemouchia- Ziani- Sa�fi puis Hemani (82�)- Bezzaz puis Djediat (70�)- Djebbour. Entra�neur : Sa�dane Gambie : Bala Musa Bajaha- Pa Saikou Kudjabi- Mathew Mendy- Tijan Jaiteh puis Abdoulie Mansally (87�)- Yankuba Cessay puis Assan Jatta (46�)- Njogu Demba puis Aziz Corr Nyang(79�)- Ousman Jallow- Ebrima Ebou Sillah- Mustapha Jarjue- Ebrima Sohna- Abdou Jammeh. Entra�neur : Paul Put. Harek a-t-il �t� impos� � Sa�dane ? Depuis sa premi�re apparition chez les Verts, � l�occasion du stage de mars dernier en France, ponctu� par un test face � la RD Congo � Goussainville (au cours duquel il a jou� une mi-temps), le d�fenseur bastiais Fethi Harek n�aura �t� qu�un �bon rempla�ant qui apprend le m�tier d�international�. Bless� avant le d�placement � Dakar, Harek (bient�t �g� de 26 ans) qui est apparu dans le haut niveau (L2 fran�aise) qu�en cet exercice 2007-2008 en provenance des amateurs de Rodez, ne semble pas g�n� par son statut d��ternel rempla�ant contrairement � tous les �l�ments �voluant en Europe, de quelque niveau qu�ils soient. M�me s�il faut reconna�tre la patience de ce joueur, il faut bien relever que Sa�dane avait bien d�fini les crit�res de s�lection. Ses choix, particuli�rement en ce qui concerne les footballeurs �voluant � l��tranger, reposent sur des principes de performance, d�int�gration mais aussi de disponibilit�. Sa�dane a-t-il �t� tromp� sur la �marchandise� ? Il semble bien que ce soit le cas puisque ce vendredi, outre la d�fection de Belhadj, il y a eu la blessure de derni�re minute de Zaoui. Avant le match, Sa�dane avait invoqu� sur les ondes de la Radio nationale, le morphotype du Bastiais qui ne serait pas ad�quat dans ces duels africains. Harek serait donc un joueur qui ferait l�affaire juste durant les matches que les Verts auront � livrer face � des s�lections non africaines. A moins que Sa�dane pr�pare ce joueur � la phase finale du Mondial- 2010 qui se jouera en Afrique du Sud et o� il y aura six �quipes du continent (soit le quart des qualifi�s), on ne peut que suspecter le choix du s�lectionneur national qui aurait mieux fait de convoquer un �l�ment du cru (Babouche par exemple) qui a deux ans d��ge de plus (28 ans) que Harek et qui de surcro�t a bien assum� son r�le de �bouche-trou� avec les A�.