Affaiblis physiquement mais toujours aussi d�termin�s, les enseignants contractuels, en gr�ve de la faim depuis douze jours, sont r�duits � compter le nombre des gr�vistes �vacu�s dans un �tat comateux � l�h�pital. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Hier, leur nombre atteignait neuf avec l��vacuation urgente de trois d�entre eux. En l�absence d�une r�action du ministre de l�Education, le conseil national des enseignants contractuels, affili�s au Snapap, s�accroche � une initiative qui devrait venir de quelques partis politiques et de certaines personnalit�s solidaires de leur action. A l�issue d�une r�union qui avait regroup� mercredi dernier des repr�sentants du FFS, du PST, du CCDR et de la Ligue des droits de l�homme, le principe d�une action pour tenter d�ouvrir le dialogue avec Benbouzid a �t� retenu. Une d�l�gation d�hommes politiques et de syndicalistes autonomes se d�placera d�s lundi chez le ministre de l�Education pour trouver une br�che dans le mur d�indiff�rence affich� par le ministre de l�Education depuis le d�but du mouvement de contestation. Les syndicalistes ne comptent pas s�en tenir � cela puisque les participants au forum social maghr�bin sur les libert�s syndicales, qui s�est ouvert jeudi au Maroc, comptent organiser un rassemblement devant l�ambassade d�Alg�rie au Maroc en signe de solidarit� avec les gr�vistes de la faim. Un comit� de soutien avec ces derniers sera install� d�s aujourd�hui tandis que les messages de solidarit� affluent de plusieurs organisations mondiales. R�confort�s par cette solidarit�, les enseignants contractuels restent cependant sans voix face au silence assourdissant des pouvoirs publics. Ils s�attendaient � ce que le Conseil des ministres tenu mercredi dernier �voque leur situation. Force est de constater que le gouvernement a d�autres priorit�s. En d�pit de ce m�pris affich�, la volont� des gr�vistes n�a pas �t� alt�r�e. Bien au contraire, hier les syndicalistes attendaient l�arriv�e d�un nouveau contingent d�enseignants venus des diff�rentes wilayas pour prendre part � la gr�ve de la faim, devenue l�ultime recours apr�s avoir us� de tous les moyens de recours. Le Conseil national des enseignants contractuels revendique depuis de longs mois la r�gularisation des 40 000 contractuels � travers leur int�gration dans leurs fonctions, la r�int�gration des enseignants exclus, la r�gularisation des enseignants apr�s une ann�e d�exercice et le payement des arri�r�s de salaires dont certains n�ont pas �t� per�us depuis trois ann�es. Accul�, le ministre de l�Education n�a eu cesse de r�pondre que la seule solution valable pour le r�glement de la situation serait de passer par le concours de recrutement. Une solution inacceptable par les enseignants qui ne comprennent pas pourquoi ils devraient �tre r�duits � passer un concours alors que certains d�entre eux sont en poste depuis 14 ans. Ils ont, d�ailleurs, �t� confort�s dans leur position par la direction de la Fonction publique qui a rejet� leurs dossiers justement parce qu�elle les consid�rait comme fonctionnaires. Un revers pour Benbouzid qui, � court d�arguments, avait d�clar� que les contractuels n��taient m�me pas bacheliers. Une contrev�rit� d�nonc�e par les syndicalistes qui vont d�ailleurs intenter une action en justice contre Benbouzid.