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CHRONIQUE D�UN TERRIEN
La grande harba (X) Par Ma�mar FARAH [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 05 - 2009

R�sum� : apr�s bien des p�rip�ties, dont un d�tournement d�avion qui �choue sur l�a�roport de B�ja�a, j�arrive dans une ville habit�e par les Chinois. Dans le tripot o� le pousse-pousse me d�pose par erreur , je tombe sur un patron dingue qui, d�couvrant que je ne suis pas un marin, me soup�onne d��tre un ancien Alg�rien. Il demande � ses gardiens, MM. Kung et Fu, de m�emmener dans la cave�
D�j� que la salle �tait � peine �clair�e, que dire alors de cette cave naus�abonde o� me pousse M. Kung, du haut d�un escalier abrupt ? Je tombe sur le visage et mon nez touche quelque chose qui ressemble � un tesson de bouteille. Je saigne mais cela ne semble gu�re d�ranger M. Fu qui m�envoie son soulier sur la gueule. Et ce n�est qu�un d�but. Je comprends que le pire m�attend. Mes yeux s�habituent peu � peu � l�obscurit�. Le souterrain est assez grand. Sa surface correspond au moins � celle de la salle de restauration. Une petite ampoule rouge �claire un coin de la cave. J�ouvre grands mes yeux et ce que je vois m�horrifie : il y a deux hommes attach�s � des poteaux, le torse nu et les bras accroch�s � des anneaux suspendus au-dessus de leurs t�tes. M. Fu me tra�ne jusqu�� l�endroit sinistre o� se tiennent les deux gars dont j�entends les g�missements. En m�approchant d�eux, je l�ve les yeux et je tombe net sur le visage d�figur� du pied-noir qui, me voyant, chante h�ro�quement l�hymne de l�Alg�rie coloniale : �Alg�rie � pays de r�ve et d�enchantement C�est vers toi que nos hymnes s��l�vent�� Ce refrain me r�volte. Malgr� mon �tat et les coups de pied de M. Kung, j�entonne l�hymne national de l�Alg�rie d�avant la �grande harba� : �Kassaman� ! Il n�est pas dit que le pied-noir aura raison du pied-bleu ! Je pensais que ma mani�re de chanter allait �mouvoir MM. Kung et Fu. Au contraire, cela les irrite au plus haut point ! Ils me b�illonnent mais ne m�emp�chent pas de continuer � narguer le pied-noir ! Finalement, nous arrivons au niveau du troisi�me anneau. Je subis le m�me sort que le piednoir et un autre individu � la barbe datant - au moins - des ann�es o� M. Ouyahia �tait chef du gouvernement sous Z�roual ! Les deux gaillards m�attachent les bras et les pieds, d�chirent mon tee-shirt � l�honneur du Chabab de Sidi Cagliari puis disparaissent par la trappe qui domine les escaliers.
Le pied-noir me regarde longuement avant de lancer :
- Qu�avez-vous gagn� en nous chassant ? Nous voil� prisonniers des Chinois !
- Ce sont des bandits et demain notre ambassadeur, M. Nsib Elgeneral, et son consul M. Oulid Oukht Chuut Latbassi, en dignes repr�sentants de la Sard�lie, �l�veront une protestation diplomatique et l�on me lib�rera illico presto en me pr�sentant des excuses officielles !
- Que dire alors de la France ! Je vais �tre lib�r� ce soir m�me !
- Tant mieux, comme �a, si jamais la Sard�lie ne s�inqui�te pas de mon sort, tu parleras de mon cas !
- Jamais ! Un pied-bleu ! Jamais !
- Bon, �coute, buveur de Jack Daniel�s, arr�tons les hostilit�s, tu veux bien. Peux-tu me dire qui c�est le barbu qui se tient � c�t� de toi.
- Il ne parle pas beaucoup. Mais j�ai cru comprendre que c�est un terroriste fait prisonnier par les hommes de M. Touil Elarge.
- Tu d�railles ! Il n�y a plus de terroristes depuis belle lurette. Le dernier �mir s�est pendu dans la for�t de Sid-Ali-Bounab, d�une d�pression nerveuse cons�cutive � un manque de tendresse d� � l�absence du peuple.
- �a se voit que tu es journaliste ! Il faut que tu revoies s�rieusement tes sources d�information. Beaucoup d�autres terroristes ne se sont pas rendus. Ni pendus d�ailleurs. Tiens, ce gars, j�ai cru comprendre qu�il �cumait la r�gion de Bouira.
D�s qu�il a entendu le mot Bouira, le barbu se r�veille. Il me regarde longuement, puis m�interpelle : �Toi, je te connais ! Je ne sais o� je t�ai vu, mais je suis s�r de t�avoir vu auparavant� Y a Rabi, ouin cheftou ? Ya Rabi, ouin cheftou ? Ouin cheftou ? Ah, �a y est ! Je t�ai accompagn� chez cheikh Abassi Madani�� Il n�en fallait pas plus pour que le roumi pique sa crise : �Ah oui ! Pour un journaliste d�mocrate, tu as de dr�les de fr�quentations !
- Esp�ce d�imb�cile ! Tu sais ce que c�est qu�un journaliste. Il conna�t tout le monde. Oui, j�ai �t� chez le cheikh au pont d�Hydra pour accompagner une journaliste �trang�re. Voil� tout ! Mais, tr�ve de plaisanterie, moi je veux en savoir davantage sur le maquis de Bouira. Alors, vous �tiez nombreux avant ton arrestation ?
- Oh que oui ! Une centaine. En fait, ce sont les Chinois qui nous ont trahis ! Avec les autorit�s alg�riennes, c��tait du beurre. Elles avaient lanc� leur �r�conciliation nationale� qui voulait simplement dire :
- 1. On ne vous poursuit plus.
- 2. On vous donne de l�argent si vous descendez.
- 3. Vous ne serez pas jug�s.
- 4. Bient�t, vous b�n�ficierez de l�amnistie g�n�rale.
- Apr�s avoir bien r�fl�chi, nous nous sommes dit : pourquoi ne pas profiter de l�aubaine et exiger plus. Nous, on n�a rien demand�. Ce sont eux qui veulent co�te que co�te nous faire descendre. Au congr�s de A�n Bessem, les fr�res ont fait parvenir leurs revendications aux autorit�s :
- 1. Chaque terroriste repenti doit recevoir 500 millions, un Touareg et une r�sidence � Clubdes- Pins
- 2. Les autorit�s doivent nous trouver de belles femmes, blondes aux yeux bleus, ne d�passant pas 21 ans, ayant toutes leurs dents, premi�re main, bonnes m�nag�res, qui seront nos premi�res �pouses. Au bout de six mois, nous revendiquons le droit de nous remarier avec des filles de 18 ans, ayant les m�mes qualit�s, parlant espagnol et sachant danser le tango et plus si affinit�s. Apr�s une ann�e, nous exigeons que le pouvoir nous trouve des rouquines ayant l�accent de Jijel. Et comme nous avons droit � quatre femmes, nous ach�verons cette s�rie de mariages par une grande f�te � l�h�tel El Djaza�r en grande pompe, aux frais de la princesse, avec la chambre nuptiale n�1011. Les nouvelles mari�es devront �tre de belles reguibet ma�trisant tout le r�pertoire du chanteur Deng Zwit Rwit.
- Et alors, quelle a �t� la r�ponse du sinistre des tangos ?
- Ne tombe pas les mots, fr�re ! Dis plut�t, M. le ministre ! Sa r�ponse a �t� claire : le seul probl�me, ce sont les filles de 18 ans parlant espagnol !
- Et alors ?
- Il nous proposa des nanas de 18 ans ma�trisant l�Allemand.
- Et vous avez accept� ?
- Non ! Puisqu�il ne pouvait satisfaire ce point, il fallait totalement revoir nos exigences. Nous demand�mes cinquante dromadaires et une page dans chaque quotidien du matin !
- Mais pour quoi faire ?
- Mais pour parler ! Et tu penses que les �mirs qui se pavanent dans les �Unes� des journaux, c�est venu comme �a ?
- Et quoi encore ?
- Les plus extr�mistes d�entre nous demand�rent la t�te de Habib Khali Nez Rouge� Et �a, c��tait impossible � avoir ! Sur ce, un groupe de chinois se pr�senta � nous en nous disant qu�ils avaient des avions, des tanks et des armes lourdes � nous vendre. Nous pouvions voir la marchandise, si nous le voulions� c��tait un traquenard de ce salaud de Touil Elarge, ma�tre de cette montagne de m��


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