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Tu ne sauras point ! Par Arezki Metref [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 07 - 2009

�Je suis un dipl�m� de la grande universit� de la Parole enseign�e � l�ombre des baobabs.� Il para�t que cette phrase d�Amadou Hamp�t� B� a mis carr�ment le feu aux cervelles. Les pour et les contre se regardent comme des arbres mill�naires en train de se demander lesquelles des racines ou des branches ont pr�c�d� les autres. �a plante, parole ! L�Afrique est glaise, ils veulent en faire de la poudre d�intelligence ! �a piaffe, au Panaf ? Ben, tant mieux ! Que la pl�be festoie, la foule noce, la multitude se d�lecte, �a fait chaud au c�ur.
Non, s�rieux ! Une minute ! M�me si la rencontre des �lites qui, bien des transhumances apr�s Kateb Yacine, phosphorent encore sur l�utilit� des anc�tres, ne redouble pas de f�rocit�, c�est quand m�me bien. C�est bien, apr�s tout, de rendre des gens comme Selif Keita ou Cesaria Evora � la port�e des petites bourses et des pas-de-bourses du tout. C�est un fait. Tant qu�� faire, laisse cracher au bassinet le Tr�sor public, l�amiti� n�a pas de prix. Et puis, entre nous, ne vaut-il pas mieux que �a aille l�-dedans, h� ? Les concerts gratuits, c�est g�nial. C�est gratuit, vois-tu ! Vive le spectacle ! La musique ne peut faire que du bien, garanti par tous les m�decins aux dipl�mes authentifi�s r�ellement vrais. Tu peux en abuser, �a n�a qu�une complication possible : vouloir encore de la musique ! Mais ce n�est pas pour si peu que je te d�range ! Une vieille copine a d�gain� son portable du fin fond de la cambrousse o� elle cuve sa retraite pour m��pingler � cause de mes propos sur le Panaf de la semaine derni�re. Patriotisme � la noix de coco, qu�elle dit en ne croyant pas si bien dire. Rien que �a ! Elitisme au ras des p�querettes, qu�elle ajoute. Nostalgie st�rile, qu�elle pense � haute voix. Elle finit en beaut� en ciselant cette formule que nous d�cidons en duo de l�guer � la post�rit� : les ronchons, �a sort du champ ! Bref, j�ai eu mon quota de noms d�oiseaux � m�en habiller de plumes pour plusieurs hivers. Parce que, �go�ste, blas�, courbatu, las, misanthrope, voire antisocial, peuch�re, je ne vois m�me pas que le Panaf, �a permet au moins de danser trois pas pour se d�tendre de quatre d�cennies sans farandole, de feinter la morosit� qui �treint le pays et dont chaque citoyen h�rite en partie, de voir les trottoirs rev�tir l�un des costumes de l�Afrique de toujours et de se mettre � vibrer. Je divague mais vrai ! Il y a, en r�sum�, des choses bien. Que des choses bien ! Et pas seulement pour les gens qui, comme certains, peuvent les voir et les faire ailleurs. Bon, cesse de faire la fine bouche, �dent� ! Pendant un temps condens�, tu planes ! Tu peux �couter in situ Youssou N�Dour, Isma�l L�, Mor� Kant�, Safy Boutela, Mohamed Lamine, Manu Dibango and Soon. �a, �a s�appelle une belle brochette ! Tu peux assister au spectacle chor�graphique du tr�s m�diatique Kamel Ouali. Mais on ne peut, ici, les citer tous chacun par son nom et, en plus, faire de la pub � l��il alors que la payante, elle va s�rement ailleurs. Au hasard de tes d�ambulations p�destres dans Alger ragaillardie, tu peux tomber sur des musiciens, des danseurs, des conteurs, des com�diens, des actrices, des acrobates et m�me sur des passants qui cherchent la m�me chose que toi. Chercher quoi ? Vous serez au moins deux � vous le demander. Ce sont l� quelques �chantillons des tirs de barrage qu�a d�coch�s ma coll�gue irascible devant ce qu�elle consid�re comme des propos d�courageants et � allons pour les grands mots de jadis !� fatalistes. Pour ne pas dire de vaincus ! Un peu, qu�elle instruirait ce proc�s au go�t de d�j� entendu : des propos contre l�Etat et la nation ! T�aimes pas la musique, t�aimes pas les musiciens alors. C�est la vente concomitante. Au b�cher ! Etant un adepte sans concession de la libert� d�expression, je me d�fends de lui r�pondre. Si c�est son trip de voir les choses comme �a, pourquoi la priverais-je d�un bonheur qui, h�las pour elle, vient seul ! D�autant que, si je ne m�abuse, elle s�est m�prise sur mes propos. J�ai juste dit que le monde n�est plus ce qu�il �tait il y a quarante ans, ni l�Afrique, ni l�Alg�rie. C�est tout. Cette anodine trouvaille est, bien entendu, justiciable de la sagesse d�un enfant de six ans qui les aurait eus il y a quarante ans ou qui les aurait aujourd�hui m�me. En aucun cas, il n��tait dans mes intentions de laisser planer le moindre doute sur mon engouement plein et entier, int�gre et sinc�re et � la place qu�il faut, pour le Panaf et ses produits d�riv�s. Si elle permet des concerts � l��il, et pas de n�importe qui, cette politique de prestige repose sur un activisme culturel qui ne sait pas o� donner de la t�te. C�est qu�il n�y a pas de t�te. Il n�y a que des mains. Des petites mains. Entendons nous : quand je dis �il n�y a pas de t�te�, �a ne signifie pas qu�il n�y ait pas de chefs, au singulier ou au pluriel. Des chefs, il n�y a que �a. C�est l�arm�e mexicaine autoreproductible dans tous les domaines et � qui mieux mieux. L�industrie de fabrication de chefs est l�une des rares � fonctionner correctement. Ce n�est pas non plus qu�il n�y ait pas de gens intelligents. L� aussi, il n�y a que �a ! Mais qu�elle soit dispers�e et r�duite � l�inefficacit�, c�est s�r. En fait, il n�y a pas de vue d�ensemble, c�est �a, la t�te. Il en est de l�Alg�rie comme de l�Afrique, auxquels l�anc�tre Hamp�t� B�, encore lui, disait : �Si tu sais que tu ne sais pas, alors tu sauras. Mais si tu ne sais pas que tu ne sais pas, alors tu ne sauras point.�

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