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TLEMCEN
La Tafna, la rivi�re du trait�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 08 - 2009

Elle arrive du sud de Tlemcen et prend naissance pr�s du mont Merchiche (Sebdou), � 1 600 m d�altitude. Elle enserre la ville avec ses nombreux affluents, traverse la plaine des Ga�di (Remchi) et se jette finalement dans la mer, face � l��le de Rachgoune, berceau de l�ancien royaume de Siga.
La Tafna aurait pu �tre une rivi�re comme tant d�autres, o� m�me sans ses eaux, � cause de la s�cheresse de ces derni�res ann�es, continue n�anmoins de vivre avec les murmures de ses flots et de l�histoire. Elle fait parler d�elle, souvent avec nostalgie. D�j� au XIe si�cle, El-Bekri affirmait que la Tafna �tait navigable. Elle recevait de petits navires qui la remontaient jusqu�� l�ancienne ville de Siga, capitale de l�ancien royaume du roi berb�re Syfax. Selon le g�ographe El-Bekri, la ville de Siga �tait b�tie � 4 km de l�embouchure de la Tafna. Dans un ouvrage-m�moire d�di� � Tlemcen, Dans Tlemcen au pass� retrouv�, Louis Abadis mentionne le r�le capital de cette rivi�re depuis les Ph�niciens jusqu�au Arabes, en passant par les Romains. Mais l�histoire de la Tafna fut plut�t marqu�e par le trait� du 30 mai 1837. Selon toujours l�auteur, l�Emir Abdelkader recevait des armes des Anglais, et c�est pour cette raison que Clauzel fit occuper l'�le de Rachgoune et verrouiller le port. Le ravitaillement des troupes fran�aises � Tlemcen arrivait d�Oran par mer. Un autre g�ographe, Mac Carthy, rappelle qu�en 1850, des p�cheurs espagnols remontaient la Tafna lorsque la mer �tait houleuse pour remplir leurs soutes de poissons de rivi�re. La Tafna reste � la fois une rivi�re myst�rieuse et l�gendaire. Elle traverse des gouffres qui ont attir� explorateurs et sp�l�ologues et son mythe reste entier. Un ing�nieur �lectricien de Tlemcen, Marcel Henry, fut le premier � tenter, en 1931, l�exploration � Merchiche. Il y a aussi Ghar Lkhal (la grotte noire), une v�ritable merveille. En 1935, une �quipe dirig�e par Louis Dolfus et des membres du cercle Jeanne d�Arc s�int�ressent aux lieux. Un des participants � l�exp�dition, R. Douffiaques, livre ses impressions dans un article paru dans le Petit Tlemcenien : � Devant certaines stalactites, on aura envie de se mettre � genoux. On croit �tre en pr�sence d�un chef-d��uvre divin. On reste �bloui devant ces splendeurs contempl�es qui frappent, c�est surtout le coloris de la roche, d�un rose comparable � celui pr�c�dant le lever du soleil.� Le pays de la Tafna ne laissait personne indiff�rent, m�me les objets inanim�s avaient une �me. Dans le bulletin des Amis du vieux Tlemcen de 1954, Paul Martin dit : �Ma m�re Tafna (oumma Tafna) r�ussit cent mauvaises plaisanteries. Elle vous tord les chevilles sous les �boulis, elle vous arrose� du plafond, vous fait glisser brutalement la t�te en avant, elle cr�ve votre bateau sur ses r�cifs pointus.� Il termine son article par cette observation �mouvante : �La vieille mer Tafna n�a rien invent�. A Mechiche, comme ailleurs en Alg�rie, il y a de l�eau, mais elle se cache � l�ombre avec raison. Quand on la cherche longtemps on la trouve.� L�histoire de la Tafna est aussi un vrai chef-d��uvre de passions et de souvenirs et nostalgies. Louis Abadie, dans sa pr�face � l�ouvrage Tlemcen au pass� retrouv� n�a apparemment rien oubli�. Il termine son �uvre avec une d�dicace un peu triste : �A mes parents rest�s l�-bas, � mes compatriotes retrouv�s ici.� Tlemcen, quand elle murmure son histoire, on a l�impression que la Tafna traverse aussi la M�diterran�e.
M. Z.
Tlemcen a son propre d�sert
�Jusqu�� une �poque assez r�cente, d�s qu�on quittait le petit village d�Imama, on se retrouvait en plein brousse. Les rivi�res, les rigoles et la v�g�tation faisaient de ce village un endroit r�v� pour les chasseurs d�oiseaux et les gens en qu�te de repos ou d�aventure. Les enfants de Mansourah, de Boudh�ne ne se souviennent pas de ces �tangs qui dataient de l��re coloniale, tels que Sarl DJ Makhoukh, Le ciment�, Saridj la paix, A�n Dheb et beaucoup d�autres endroits qui r�unissaient en �t� les enfants qui ne connaissaient ni Rachgoune, ni B�ni-Saf. Aujourd�hui, d�s que vous quittez la station de village Nedfma, en allant vers les 400 logements et Bouhanek, vous vous retrouvez en plein d�sert, un endroit qui ne diff�re gu�re de A�n Sefra ou de Mecheria. Sur les bords des routes qui m�nent vers la cit� des 400-logements et le campus universitaire, l�APC a plant� des arbres qui malheureusement sont livr�s aux animaux qui ne laissent rien sur leur passage. Dans cette contr�e � vocation agricole, dans les ann�es 1980, le b�ton avan�ait au d�triment des terres fertiles. Pour les malheureux habitants, aucun arbre ne les prot�ge du soleil de plomb qui �crase le paysage. On ne sait m�me pas ce qu�est devenu l�Office national des for�ts qui s�occupait de la protection des sols. A l��poque, on organisait r�guli�rement des campagnes de reboisement, alors qu�aujourd�hui, on assiste � la disparition des arbres centenaires. L�oued pollu� de Sidi- Ben-Abb�s a eu raison de ces majestueux eucalyptus qui prot�geaient l�homme et la nature, ces endroits qui servaient de lieu de repos aux bergers. On ne le r�p�tera jamais assez. Tlemcen a connu ces derni�res ann�es un total d�labrement. D�ailleurs, qui s�en soucie ? Avant, cette banlieue �tait consid�r�e comme le poumon de la ville, il suffit de planter quelques arbres et de les prot�ger pour que tout redevienne normal. Est-ce trop demand� � nos honorables d�fenseurs de la nature.


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