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Le baccalaur�at professionnel victime de la vengeance politiqueLe baccalaur�at professionnel victime de la vengeance politique
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 08 - 2009


Par Kamel Ahriouil*
Lorsque M. Karim Youn�s, alors ministre de la Formation professionnelle, avait mis en place la m�canique du baccalaur�at professionnel � partir de 2000, le dossier avait �t� appuy� ensuite, et ce pendant plus de deux ans, par des r�flexions, des �tudes, des s�minaires et une coop�ration technique intense avec des organismes �trangers de renom.
C��tait la pr�misse d�une v�ritable r�forme en profondeur du syst�me de formation professionnelle en Alg�rie. Toutes les institutions du secteur (INFP, IFP, DFP, CERPEQ, les cadres du secteur�) y avaient particip� d�arrache- pied, avec professionnalisme et sans la moindre obligeance partisane ou autre, avec la mobilisation du fonds d�aide de l�UE (60 millions d�euros). Des stages de formation � l��tranger avaient �t� organis�s pour un certain nombre d�agents d�encadrement et de formateurs. L�organisation de ce programme avait n�cessit�, bien entendu, la mobilisation d�une extraordinaire ressource humaine, mais aussi financi�re (Tr�sor public). Le lancement du projet devait se faire par �tapes � travers certaines institutions pilotes et pour un certain nombre de m�tiers choisis, en fonction d�arguments techniques et p�dagogiques d�termin�s, avant de s��tendre au fur et � mesure des r�sultats acquis sur le terrain et des correctifs suscit�s par les groupes de sp�cialistes et les organes charg�s du suivi de ce grand chantier, � l�ensemble du r�seau de la formation professionnelle. La ma�trise de l��uvre avait �t� confi�e � l��poque au Dr Boualem Tatah, secr�taire g�n�ral du minist�re de la Formation professionnelle, aujourd�hui mis aux oubliettes. Le 17 juin 2002, le Pr Abdelhamid Aabad succ�de � M. Karim Youn�s � la t�te du minist�re de la Formation et de l�enseignement professionnels, et poursuit la politique entam�e par son pr�d�cesseur. La grande nouveaut� de la rent�e de la formation de septembre 2002 sera le lancement du cursus de l�enseignement professionnel ouvrant la voie au baccalaur�at de l�enseignement professionnel. Le professeur Abad annonce en avril 2003 : �Le bac professionnel s�inscrit dans un processus mondial. L�enseignement professionnel que nous d�fendons est celui qui privil�gie la formation par rapport � l�entreprise.� 800 stagiaires constitueront les premi�res promotions de candidats � cette nouvelle formation, qui allait se d�rouler � travers 6 INSFP. Les INSFP devant �tre reconvertis plus tard en lyc�es professionnels. Le 12 septembre 2004, le nouveau ministre, M. El Hadi Khaldi, supprime le baccalaur�at professionnel. Il se permet m�me d�annoncer ce jour au forum d �El Moudjahid : �Cette d�cision est intervenue car, sur le plan p�dagogique, il n�est pas question de mener des centaines d��l�ves dans cette aventure�� Cette d�claration lourde de sens va signifier l�inutilit� du nouveau baccalaur�at et rel�guer le syst�me de la formation professionnelle � son point de d�part. L�incurie s�installe depuis, comme r�gle, et l�enseignement navigue � vue. Une m�rycologie absurde sert, depuis, d�apologue au syst�me et ceux qui l�encadrent.
Pourquoi le bac professionnel ?
Les responsables de l��poque avaient remarqu�, � juste titre, que l�enseignement professionnel avait d�j� �t� appliqu� dans le monde d�velopp� depuis plus de vingt ans. Et c�est par acquit de conscience de l�importance du ph�nom�ne que ces pays ont adopt�, maintenu et d�velopp� cette nouvelle p�dagogie d�enseignement. Pas par calcul politicien, mais par conviction critique, � la cadence de la recherche dans le domaine de l��ducation. L�enseignement professionnel devait donc se d�tacher progressivement de la formation professionnelle traditionnelle, consid�r�e, aujourd�hui encore, � tort ou � raison, comme �tant le r�ceptacle des exclus du syst�me �ducatif. La formation professionnelle, jusqu�� l�av�nement de l�enseignement professionnel, �tait rest�e transie, dans la conscience populaire, comme �tant un appendice du syst�me �ducatif, une aberration qui l�a rendu in reatu. Le baccalaur�at professionnel devait permettre la cr�ation de passerelles vers l�enseignement g�n�ral, notamment dans des disciplines techniques cibl�es, et hisser les niveaux de qualification professionnelle au rang des performances et des normes universelles. Les initiateurs de ce projet voyaient donc dans ce pr�cepte une v�ritable r�volution dans le syst�me �ducatif, d�une mani�re g�n�rale. Une r�volution qui allait engendrer in petto un incontestable cadre de promotion sociale pour l�ensemble des sortants du syst�me �ducatif. Des �tudes indiscutables ont, depuis fort longtemps d'ailleurs, montr� que l�enseignement professionnel devait �tre totalement identifi� au syst�me de formation initial (�ducation nationale), avec l�existence d�un afflux de passerelles entre ces fili�res et les approches plus prestigieuses de l�enseignement g�n�ral. D�o� la n�cessit� de la cr�ation du baccalaur�at et du brevet professionnels (cas de la France). Tout cela dans une logique �ad�quationniste � (ad�quation formation- emploi), mais en rupture avec le cursus scolaire initial. Le dispositif allemand, par contre, s�inspire d�une logique de correction des fili�res professionnelles, dans le prolongement et la fusion avec les pr�-requis scolaires. L�exp�rience alg�rienne, � cette �poque, a su int�grer les deux m�thodes, et l�adapter au contexte socio-�conomique local. En aval s�amor�ait d�j� une intention encore plus int�ressante et plus louable : la cr�ation d�une universit� du travail. Une institution qui allait parfaire la refondation du syst�me, et conc�der aux travailleurs en activit� le droit du b�n�ficie de parcours professionnels innovants, qualifiants et dipl�mants.
La suppression du baccalaur�at professionnel
La d�cision de suppression du baccalaur�at professionnel a �t� dict�e par une logique politicienne, contrairement aux arguments avanc�s, � l��poque par le ministre, pour justifier cet ukase absurde. Mais les observateurs avertis avaient vite compris que le nouveau locataire du minist�re cherchait d�abord � disqualifier M. Karim Youn�s, en traitant le nouveau dispositif de politique hasardeuse. Il fallait aussi faire table rase de tout ce qui a �t� entrepris par ce dernier, devenu persona non grata, et imprimer au secteur une vision nouvelle. La suppression du baccalaur�at a largement entam� le syst�me de la formation professionnelle, d�j� discr�dit� par un lourd passif qui l�a confin� au r�le d�exutoire, et de terrible pis-aller, pour les jeunes exclus du syst�me �ducatif.
K. A.


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