La prescription d�un m�dicament a toujours �t� le r�le exclusif du m�decin traitant et sous aucun pr�texte cela ne devait �tre � la demande du patient lui-m�me. Toutefois ces derni�res ann�es, le constat est tout autre. Tout en �tant conscient du danger que peut comporter la prescription de m�dicaments � la demande du patient sur sa sant�, certains m�decins se soumettent aux caprices de leurs patients. Une attitude tout � fait ill�gale et contraire � la d�ontologie, qui est vivement d�nonc� par bon nombre de m�decins. �La prescription de m�dicaments � la demande du patient a, malheureusement, toujours exist� dans la profession de la m�decine en Alg�rie, notamment dans le secteur priv�, sauf que l�, le ph�nom�ne tend � atteindre des seuils alarmants�, tente de nous alerter un m�decin g�n�raliste exer�ant dans un cabinet priv� � Oran. Notre interlocuteur s�insurge contre ce type de patients qui exigent une telle pratique, d�s lors que nous refusons, dira ce m�decin, �la consultation se transforme en un d�bat sans issue. Pourtant tous savent pertinemment qu�on ne peut prescrire un m�dicament que sur la base d�un diagnostic bien pr�cis, qui aura �t� pr�c�d� par un examen, un questionnaire et si n�cessaire par des examens compl�mentaires�. Ce m�decin d�plore l�attitude de certains patients � qui il a refus� des m�dicaments, puisqu�ils n�ont pas h�sit� � le boycotter. D�autre part, un autre m�decin nous raconte qu�� plusieurs reprises, il a eu � faire � des patients qui venaient le consulter munis de vignettes de m�dicaments achet�s au pr�alable et d�j� consomm�s, lui demandant de leur r�diger une ordonnance afin de se faire rembourser aupr�s de la caisse d�assurance. M�me si ce m�decin refuse une telle demande, il nous dira que ce type de �patients� trouvent toujours un m�decin irresponsable qui leur fournit cette ordonnance, en contrepartie du demi-tarif d�une consultation et la conviction d�avoir �gagn� un client de plus. A ce sujet, un autre m�decin s�insurge : �Cette cat�gorie de m�decins qui acceptent qu�on leur dicte la prescription de m�dicaments ou encore l��tablissement d�ordonnance � la demande, mettent non seulement la sant� public en danger, mais affectent l��quilibre financier de la caisse d�assurance et d�shonorent notre m�tier avec le tarif �sold黻. En r�action � ce sujet, un m�decin, membre du bureau r�gional d�Oran du conseil de l�Ordre des m�decins, tout en d�non�ant la prescription d�ordonnances au nom d�autrui estime que �c�est tr�s difficile, voir impossible d�intervenir dans ce types de situations pour mettre � nu ce genre de trafic et ce, pour la simple raison que cette pratique se fait exclusivement entre le m�decin et son patient�. Pour certains m�decins qui d�noncent ces pratiques, les pharmaciens peuvent aider � mettre un terme � ce �commerce� en s�abstenant d�attribuer des m�dicaments � la demande du client qui pense savoir ce qu�il lui faut comme rem�de selon ses sympt�mes. L�autom�dication a toujours �t� d�nonc�e par les praticiens qui estiment que souvent dans certains cas compliqu�s, l�autom�dication a contribu� � aggraver ou encore � faire d�velopper certaines maladies. Le patient devra en prendre conscience et le m�decin qui accepte d��tre acteur dans ce type de pratique, lui, devrait r�veiller sa conscience professionnelle.