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On te prend pour qui ? Par Arezki Metref [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 10 - 2009

Ahmed A., ex-prof gabonais de fran�ais � Libreville et n�o�boueur fran�ais � Acreville, ex-et n�o-voisin de zinc au tripot �Le jeu des sept familles� commentait en ces termes le parachutage n�potique imminent de Jean Sarkozy, fils homonyme du pr�sident de la R�publique fran�aise, � la t�te de l�Epad, l�un des organismes publics les plus importants d�Europe : �Ils nous prennent pour des� !� Ahmed A. n�a jamais termin� sa phrase, cette phrase-l�. J�ai eu beau insister, rien. Nada ! Je l�ai travaill� au corps. Niet ! Il ne veut pas l�cher le morceau.
Je ne saurai ni ce qu�il y a derri�re les points de suspension ni ce qu�il a derri�re la t�te. Ces trois points suspendus dans le vide sont-ils comme trois arri�re-pens�es qu�il ne veut pas ou ne sait pas exprimer ?� Du coup, je me retrouve encombr� d�une flop�e d�hypoth�ses. La plus simple est aussi la plus invraisemblable. Sachant qu�Ahmed A. a donn� sa voix � Nicolas Sarkozy, s�duit par le fameux slogan �travailler plus pour gagner plus�, je me suis laiss� dire comme �a qu�il est peut-�tre d��u du foss� abyssal que n�importe quel observateur peut constater entre les promesses du candidat et l�action du pr�sident. M�me si la distorsion entre les promesses et les actes est monnaie courante chez presque tout le monde, rarement, il est vrai, elle aura eu une telle ampleur. Mais peut-�tre que la supposition n�est pas la surimpression invisible de ces points de suspension. C�est m�me improbable car cela fait belle lurette qu�Ahmed A. est revenu de l�engouement partag� par plus de la moiti� des �lecteurs fran�ais pour Nicolas Sarkozy. En d�autres circonstances, il m�a fait savoir que son enthousiasme pour Sarkozy s�est brutalement cass� le nez le soir m�me de l��lection de ce dernier. Quand il a vu le dragueur de la France fauch�e qui se l�ve t�t f�ter sa victoire au Fouquet�s avec les nuitards de la France pleine aux as, il a tout pig�. Le coup du yacht bling-bling pour ses premi�res vacances d�intronis� a �t� la cerise sur le g�teau. Quant au reste, ce n�est que la longue d�construction d�une illusion de changement. La chronique du sarkozysme a pris l�allure et le cours d�un long fleuve tranquille o� rien ne puisse surprendre tant la surprise est d�magn�tis�e. De Charybde en Scylla, il fallut bien qu�un jour on en arrive � quelque chose qui ressemble � la nomination du fils. Maintenant, la pr�occupation d�Ahmed A., c�est de parier sur des organismes d�une importance �gale � celle de l�Epad � la t�te desquels les autres enfants de Nicolas Sarkozy seraient plac�s. Si rien ne t��tonne, sacr� Ahmed, ces points de suspension, pourquoi tu les laisses en blanc ? Euh ! Ils te prennent pour qui ou pour quoi, plus exactement ? Silence. Il ne veut rien dire. Il pr�f�re parler d�autre chose. Aborder le m�me sujet, mais sous un autre angle. Par exemple, Ahmed A. refuse, en tant qu�ex-�lecteur de Sarkozy et n�o-opposant de base, d�entrer dans le d�tail de la pol�mique. Il r�pugne � lire les longues et abondantes analyses des faits eux-m�mes, commentaires, r�actions des uns et des autres que la presse fran�aise et internationale y consacre. Il s��tonne m�me qu�on accorde � ce fait autant d�importance. Le rejet a le m�me sens que ses points de suspension. Le message est tellement clair que �a ne m�rite pas ces d�codages pl�thoriques. C�est en tout cas ce que j�ai cru comprendre de son silence. Comme je voulais mordicus savoir, il me remet une tourn�e. Cependant, le myst�re s��paissit davantage � chacune de ses �nigmatiques anecdotes : �Tu vois, me dit-il, l�autre soir, je regardais une �mission � la t�l�vision sur je ne sais plus quelle cha�ne. Elle s�appelait, je crois, �L�objet du scandale� et �tait anim�e par Guillaume Durand. Quand on fait une �mission qui porte un nom pareil, on ne peut �luder cet objet du scandale qu�est la propulsion en pilotage automatique de Jean Sarkozy. Qui invite-t-il pour en parler ? Je te le donne en mille. Eh bien, Rachida Dati� Ils nous prennent vraiment pour des�� L� aussi, je ne saurai pas pour quoi Ahmed A. a l�impression d��tre pris. Il a juste ajout� qu�un dicton de chez lui pourrait s�appliquer � ce cas de figure : �Qui louange la mari�e ? C�est sa m�re. Il y�avait m�me un t�moin en la personne de sa tante.� Ahmed A. me laisse entendre qu�il s�est amus�, � ses heures perdues, � analyser le discours de Rachida Dati lorsqu�elle �tait ministre. Cet exercice lui rappelait le bon vieux temps o� il �tait prof de fran�ais. Eh bien, elle ne pouvait d�passer quatre mots sans placer le nom de Sarkozy. Dans sa syntaxe personnelle, c�est comme une respiration, l�oxyg�ne. La ponctuation ! Comme quoi, elle �tait l�analyste la plus neutre de la nomination de Jean Sarkozy. Quoi qu�il en soit, je remets le truc sur la table car j�ai envie de savoir avant que �Le Jeu des sept famille� ne ferme. D�cidemment, fort en rh�torique, il en remet une couche. �T�as vu, la seule qui en a, c�est Rama Yade. Elle monte bille en t�te, et fait savoir son point de vue sur la question. Courageuse, la nana ! Et le lendemain, elle revient dessus. Elle dit que c�est le journaliste qui a mal rapport� des propos que des tas de gens ont entendu. Elle aussi, elle nous prend pour des�� Tout le monde prend mon pote pour un imb�cile, un canard sauvage, un cr�tin de premi�re, un attard�, un qu�apas- de-nom, un demeur� Je peux allonger la liste des hypoth�ses de travail, laiss�e, elle aussi, en points de suspension� Mais comme il ne veut pas me laisser dormir b�te, il se ravise de son silence et me souffle, au moment le plus inattendu, dans un murmure : �� Africains.� Ils nous prennent pour des Africains ! Voil� donc ce qu�il veut dire : Africains ! Je sursaute. Je ne vois pas le rapport. Serait-ce parce que Nicolas Sarkozy a d�clar�, dans un discours controvers�, que les Africains ne sont pas encore entr�s dans l�histoire et que, autant le dire, ils sont encore au stade pr�historique ? Oui, me dit Ahmed A. soudain loquace, chez nous, ce type de nomination n�potique ne pose aucun probl�me. Ici, on les commente d�un sarcasme : Ali succ�de � Omar : c�est la succession des saisons en r�publique banani�re ! En Alg�rie, Sa�d succ�dera peut-�tre � Abdelaziz, c�est la d�mocratie sous-dev. Hafez fils a pris la succession de Hafez p�re en Syrie. Saddam fils aurait pris la place de Saddam p�re si ce dernier n�avait pas �t� d�capit� par la d�mocratie am�ricaine de Bush qui a trouv� plein d�armes de destruction massive dans ses neurones. Moubarek fils est sur le starting- block, comme Kadhafi fils. Partout, dans ces royaumes-l�, les fils sont nomm�s dans la copie locale de l�Epad en attendant mieux et plus. Et ainsi de suite. Mais alors Jean Sarkozy bombard� � 23 ans et avec � peine un bac � la conduite d�un empire comme �a, c�est quoi, �a ! Entrer dans l�histoire et patati et patata ? �Le jeu des sept familles� a d�j� �teint ses feux et nous nous retrouvons, Ahmed A. et moi-m�me, sur la chauss�e � essayer de d�couvrir le rapport entre la nomination du fils, l�entr�e dans l�histoire du p�re et m�me les intentions du Saint-Esprit.

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