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BARACK HUSSEIN OBAMA, AN I
�Yes� we hope !�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 11 - 2009

Une ann�e apr�s son arriv�e � la Maison-Blanche, Barack Hussein Obama continue de susciter l�espoir pour des millions d�Am�ricains. Mais le pr�sident des Etats-Unis d�Am�rique, n�a plus de temps � perdre, l�exceptionnel d�lai de gr�ce dont il b�n�ficie ne devrait pas tarder � prendre fin. Il est tenu au plus vite de mettre en application ses promesses �lectorales. De Washington DC � Seattle en passant par Syracuse, voici un bref carnet de voyage r�alis� dans le cadre du programme Edward R. Murrow organis� r�cemment par le d�partement d�Etat am�ricain.
De notre envoy� sp�cial aux �tats-Unis d�Am�rique, Tarek Hafid
Tous ceux qui ont eu l�occasion de se pr�senter devant elle vous le confirmeront : la Maison- Blanche est bien plus modeste qu�elle n�en a l�air. La b�tisse la plus c�l�bre et la plus convoit�e au monde ressemble plus � une petite maison dans une prairie. A Washington DC, tout est bas� sur le symbolisme. Les plans de la capitale f�d�rale des Etats-Unis d�Am�rique semblent avoir �t� dict�s par la Constitution de ce pays. Ainsi, la demeure du pr�sident des Etats-Unis d�Am�rique est � l�image du statut de celui qui l�occupe. Sa puissance ne saurait d�passer celle du pouvoir l�gislatif dont le symbole n�est autre que l�imposant Capitole.
L�homme des pr�sidents
Il faut dire qu�il n�est pas ais� d�exercer le m�tier de chef d�Etat au pays du 1er amendement. Surtout lorsqu�on a pour concitoyen un certain Bob Woodward, journaliste d�investigation au Washington Post. Le tombeur de Richard Nixon, la b�te noire de Georges Bush Junior (dont on dit pourtant qu�il �tait tr�s proche) a encore s�vi ces derniers mois en publiant un rapport confidentiel r�dig� par le g�n�ral Stanley A. Mc Chrystal. Dans ce document de 66 pages, le commandant en chef des forces arm�es am�ricaines en Afghanistan, demandait au pr�sident Barack Obama de renforcer la pr�sence militaire des Etats-Unis dans ce pays. �Avant de publier ce rapport, nous avons contact� le d�partement de la D�fense pour pr�venir qu�il �tait en notre possession. Robert Gates, le ministre de la D�fense, nous a juste demand� de temporiser 24 heures avant de rendre public le document. Nous avons accept� car, selon lui, cela aurait menac� la vie de milliers de nos soldats�, explique Bob Woodward � l�occasion d�une conf�rence anim�e au si�ge du D�partement d�Etat, � Washington DC. Aux Etats-Unis, pays de toutes les libert�s, la raison d�Etat prime parfois. Mais Woodward reste une solide r�f�rence dans le milieu du journalisme. Devant deux cents journalistes des cinq continents, l�homme qui a rafl� tous les prix, dont le prestigieux Pulitzer, l�che : �Je pense que je n�aurais jamais fait ce m�tier si je vivais dans un pays o� il n�y a pas de libert�s�. La petite phrase rassure�
Quitter les collines
Rassurer. C�est justement ce que demandent les Am�ricains au pr�sident Barack Obama dans sa gestion de la guerre en Afghanistan. Au jour d�aujourd�hui, il n�a toujours pas pris de d�cision d�finitive � ce sujet. Pour le colonel William Bill Smullen, directeur du National Security Studies � l�Institut Maxwell de l�Universit� de Syracuse, dans l�Etat de New- York, il est urgent de revoir la strat�gie militaire am�ricaine en Afghanistan. �Je pense que l�envoi de nouvelles troupes n�est pas n�cessaire actuellement. Il serait plut�t judicieux de revoir la strat�gie des forces pr�sentes actuellement sur le terrain en les red�ployant dans les centres urbains. Il faut que nos hommes quittent les positions situ�es dans les collines et les zones rurales o� ils sont devenus trop vuln�rables. Le commandement peut appliquer cette strat�gie durant les prochains six mois et voir, par la suite, s�il doit, ou non, renforcer la pr�sence en hommes�, a-t-il expliqu� au cours d�une conf�rence intitul�e �P�rils et possibilit�s d�une pr�sidence�. L�Irak, le conflit isra�lo-palestinien, le nucl�aire iranien, les relations avec la Russie et Cuba, la Cor�e du Nord, Guantanamo� les dossiers de politique ext�rieure s�amonc�lent sur le bureau pr�sidentiel. En fait, Barack Obama donne vraiment l�impression de vouloir �tre partout � la fois sans pour autant parvenir � trouver des solutions concr�tes. �Il en fait un peu trop, trop t�t. Il doit faire preuve de plus de mesure auquel cas il sera confront� aux r�sistances du Congr�s et aux critiques de l�opinion publique�. L�officier sup�rieur � la retraite sait de quoi il parle. Apr�s une longue carri�re dans les forces arm�es am�ricaines et un passage remarqu� au D�partement d�Etat en qualit� de chef de cabinet de Collin Powell, le colonel � la retraite, William Bill Smullen se consacre aujourd�hui � la formation de la nouvelle g�n�ration de diplomates am�ricains. De par ses fonctions, l�homme a particip� activement � la mise en �uvre de la politique de l�Administration Bush. N�anmoins, il se montre particuli�rement critique envers l�action de l�ancien locataire de la Maison-Blanche. �Un des plus gros d�faut du pr�sident Bush est de ne pas discuter avec ses plus proches collaborateurs. N�ayant aucune information sur les intentions du pr�sident, ces derniers finissent par tirer leurs propres conclusions qui, g�n�ralement, sont totalement fausses. Cela a eu des effets tr�s n�fastes sur le climat au sein de l�administration �, confie-t-il en apart�. Sauf qu�au pays du droit, la politique ext�rieure est souvent dict�e par des groupes de pressions. William Zartman, professeur �m�rite � l�Ecole des hautes �tudes internationale de l�Universit� Johns Hopkins est l�exemple du parfait lobbyiste. En collaboration avec des personnalit�s politique am�ricaines, ce �Tangeaoui d�adoption� � il a �t� fait commandant du Ouissam Alaoui par le roi Mohammed VI � tente de �vendre� � l�Administration Obama une �initiative de r�glement du conflit du Sahara occidental�. Inutile de pr�ciser que cette initiative est bas�e sur �la proposition d�autonomie � marocaine. La l�galit� internationale pourra toujours attendre�
Exception socioculturelle
Mais les d�fis que doit relever Barack Obama ne sont pas uniquement externes, ils sont aussi internes. L� aussi, les choses semblent tourner au ralenti malgr� les tentatives de lancer des r�formes, notamment sur le plan social. Et si cette situation �tait � mettre sur le compte de la complexit� du syst�me f�d�ral am�ricain et sur l�exception socioculturelle bas�e sur �l�individualisme �? C�est en tout cas l�avis de Akram Elyas, consultant ind�pendant en �changes culturels et commerce international. �Avant toute chose, il faut comprendre qu�aux Etats-Unis l�individu est le point focal du syst�me politique. La notion d�Etat et de gouvernement est totalement diff�rente de celle des autres pays du monde. Ici, tout est g�r� par la soci�t� civile et par les institutions locales. La justice, la fiscalit� et la s�ret� sont du ressort exclusif des Etats f�d�r�s et des comt�s, l�action du gouvernement f�d�ral n�a quasiment aucune incidence sur l�existence des citoyens. C�est ce qui explique pourquoi les Am�ricains voient d�un mauvais �il le projet de financement de la S�curit� sociale que propose le pr�sident Barack Obama. Ils ne comprennent pas pourquoi les cat�gories actives de la soci�t� paieraient pour celles qui sont inactives. Ce projet est donc assimil� � une volont� du gouvernement f�d�ral de bousculer le sacro-saint principe de l�individualisme �. Pourtant, la pauvret� et la d�tresse apparaissent souvent au d�tour d�une rue, dans une station de m�tro ou � la sortie d�un magasin. Elles sont plus visibles encore dans certaines villes. A l�instar de Seattle, la capitale des g�ants Microsoft, Boeing et Starbucks o� la crise financi�re a lamin� de larges pans de la soci�t�. Pour venir en aide aux n�cessiteux, la Cherry Food Bank distribue quotidiennement de la nourriture � pr�s de 2 500 personnes par jour. Cr��e en 1967, cette organisation humanitaire fonctionne en r�seau gr�ce � la collaboration de 300 b�n�voles. Chaque ann�e, la Cherry Food Bank distribue pour l��quivalent de 24 millions de dollars de produits alimentaires. C�est justement les personnes qui b�n�ficient de ces aides qui attendent avec impatience les promesses de Barack Obama. Une cohorte d�Am�ricains de la classe moyenne qui ont perdu toits et emplois � cause d�un syst�me financier qui n�a profit� qu�aux puissants.
Mouvement ind�pendantiste
On a peut-�tre tendance � l�oublier, aux Etats-Unis des Am�rindiens vivent encore dans des r�serves. Une autre situation impos�e par les puissants. La Nation Onondaga � le Peuple des Collines � est install�e sur un minuscule bout de terre � quelques encablures de la ville de Syracuse, dans l�Etat de New- York. Rencontre avec Jeanne Shenandoah, une des doyennes de la Nation Onondaga. En l��coutant, les clich�s sur les �m�chants peaux-rouges� tombent un � un. �Avant l�arriv�e des Europ�ens, notre territoire s��tendait sur le nord des Etats- Unis et le sud du Canada. Aujourd�hui, notre Nation ne dispose que de quelques hectares dans cette r�serve. Les Onondaga font partie de la conf�d�ration Otoyichoini qui regroupe six nations et qui ne reconna�t pas l�autorit� des Etats-Unis et du Canada sur nos terre�. Joignant le geste � la parole, Jeanne sort de son sac � main un passeport Otoyichoini. �Nous voyageons avec ce document. Certains pays acceptent de le reconna�tre. Nous avons entam� depuis quelques ann�es une proc�dure pour le recouvrement de notre souverainet� aupr�s de l�ONU. Cette question est actuellement en instance. Nos terres ont subi trop de massacre, la faune et la flore ont �t� d�cim�es �. En attendant de r�cup�rer leurs terres, les Onondaga tentent de vivre paisiblement dans leur r�serve de Syracuse. �Contrairement aux autres tribus, nous avons d�cid� de ne pas cr�er de casinos. Il est vrai que cette activit� permet de rapporter des sommes consid�rables. Mais le jeu provoque des malheurs aux familles des joueurs et profiter du malheurs des autres est contraire � nos croyances�. On l�aura compris, les Onandaga n�attendent rien du pr�sident Barack Obama. Une ann�e apr�s son �lection, le pr�sident de la plus grande puissance du monde symbolise l�espoir pour une grande majorit� d�Am�ricains. En attendant des jours meilleurs, ils devront se contenter d�un �Yes, we hope� � d�faut du d�sormais c�l�bre �Yes, we can !�.


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