L�Alg�rie n�� pas pay� la totalit� des doses de vaccin contre la grippe A au laboratoire pharmaceutique GSK. L�Institut Pasteur paye les lots r�ceptionn�s par tranche. Selon le minist�re de la Sant�, si le programme de vaccination est stopp�, l�Alg�rie demandera l�arr�t des livraisons et ne payera donc pas la totalit� des lots command�s. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L�Alg�rie ne risquerait pas de se retrouver avec un surplus de vaccins contre la grippe A, si la campagne de vaccination venait � s�arr�ter, au regard des r�ticences envers cette op�ration. Selon le d�partement de la Sant�, l�Etat n�a pas pay� au laboratoire pharmaceutique GSK la totalit� des livraisons programm�es. Ainsi donc, l�Alg�rie peut d�cider, si elle le juge utile, d�annuler les commandes. �Le contrat sign� entre l�Institut Pasteur et le laboratoire GSK ne pr�voit pas un paiement anticip� des commandes. L�Institut pasteur paye tranche par tranche, chaque livraison. Si le programme de vaccination s�arr�te, le paiement s�arr�te �galement�, a affirm�, hier, M. Slim Belkessam, responsable de la communication aupr�s du minist�re de la Sant�. Toutefois, dira-t-il, ce sc�nario n�est pas encore envisageable. Ainsi donc, l�Alg�rie pourrait mettre fin au contrat avec GSK. Cependant, l�Alg�rie ne se serait-elle pas engag�e, dans le cadre du contrat d�achat, � acqu�rir la totalit� de sa commande ? Au total, l�Alg�rie a fait une commande de 20 millions de doses de vaccin, dont 1,3 million de doses ont �t� r�ceptionn�es. Une quantit� qui risque de ne pas �tre utilis�e totalement, vu le refus de la population cibl�e de se faire vacciner, notamment les acteurs m�mes de la sant�. Au minist�re, l�on esp�re toujours le personnel m�dical changera d�avis. Pour booster la vaccination au sein de la corporation, le d�partement de la sant� multiplie les programmes de sensibilisation et d�information. Estimant probable une augmentation de la virulence du virus, avec un nombre de d�c�s plus �lev�, il met en garde les m�decins qui d�conseillent la vaccination, soulignant que leur d�cision ne peut �tre souveraine. Selon le responsable de la communication, les r�gles de la d�ontologie m�dicale sont tr�s claires : �Le m�decin est dans l�obligation de respecter et d�appliquer un programme sanitaire national. Comme il est dans l�obligation de faire appel � toutes les ressources th�rapeutiques pour assurer la s�curit� sanitaire de son patient.� Par ailleurs, le minist�re de la Sant� estime que le d�c�s du m�decin de S�tif, quelques heures apr�s sa vaccination, a p�nalis� le bon d�marrage de la campagne de vaccination. Et ce d�autant plus que les r�sultats de l�autopsie tardent � �tre rendus publics. Toutefois, selon le docteur Derrar, responsable du centre de r�f�rence pour la grippe A, �aucun incident similaire n�a �t� enregistr� dans les pays disposant du m�me vaccin �. Pr�cisant que les incidents ne surviennent que dans les premi�res heures de la vaccination. Et de s�interroger sur ce paradoxe : �Comment un m�decin pourrait-il accepter d�examiner un patient contamin� par le virus de la grippe A tout en refusant, quant � lui, de se faire vacciner ?�