Marseille a remport� son premier troph�e depuis dix-sept ans, le premier en jeu en 2010, en battant samedi Bordeaux 3-1 en finale de la Coupe de la Ligue, des Girondins qui avaient pourtant align� leur �quipe-type � trois jours de leur quart de finale europ�en contre Lyon. Dix-sept ans ! Dixsept ans que tout Marseille attendait un troph�e. Une �ternit�, depuis le sacre europ�en de 1993, lorsque Didier Deschamps �tait encore sur le terrain. Un autre si�cle. Marseille confirme sa dynamique actuelle, celle qui lui permet de garder Bordeaux dans son viseur en Ligue 1, celle que lui avait reconnue Laurent Blanc la veille. Et qui promet une derni�re ligne droite disput�e en diable en championnat. Et comme un pied de nez � l'adversaire tenant et champion en titre, les trois buts marseillais ont pr�sent� une nette coloration bordelaise. C'est d'abord un ancien Girondin, Diawara, qui ouvrait le score d'une t�te sur un corner de Lucho (61e), en devan�ant de la t�te son ex-co�quipier A. Diarra. Valbuena, recal� du centre de formation des Girondins dans sa jeunesse, doublait ensuite la mise avec un missile cons�cutif � un bon travail de Ben Arfa dans la surface (67e) avant que Chalm� ne marque contre son camp en d�viant un coup franc du m�me Valbuena (77e). ��a fait longtemps qu'on l'attendait, et cette victoire, elle est pour le peuple marseillais�, a lanc� Valbuena au micro du speaker du Stade de France. Dr�le de destin que celui du �Petit�, comme l'avait surnomm� Eric Gerets, qui ne faisait pas partie des plans de Deschamps � son arriv�e et qui devait quitter le Vieux port au mercato hivernal... La r�duction du score de San� de la t�te n'�tait qu'anecdotique (84e). On n'est pas s�rieux quand on a 17 ans d'insucc�s ? Bien au contraire : l'OM en 4-3-3 n'a jamais permis � Bordeaux de se cr�er des occasions. Pass�es deux actions de Gourcuff, un centre en retrait pour Chamakh sur lequel s'interposait Diawara (19e) et une frappe capt�e par Mandanda (22e), les Girondins, pourtant l�g�rement dominateurs, n'ont plus inqui�t� le gardien marseillais. L'OM a jou� avec ses armes : la contre-attaque, la vivacit� de son tandem Ben Arfa-Valbuena d�cid�ment en forme, la vista de Lucho, la solidit� de la charni�re Mbia- Diawara. Didier Deschamps avait relev� le caract�re �serr� des derni�res confrontations (0-0 et 1- 1 en championnat cette saison). Ce fut encore le cas en premi�re p�riode, avec davantage de duret� : le tacle de San� sur la cheville de Lucho donnait le ton d�s la 11e minute (carton jaune pour le Bordelais). Tout comme l'�chauffour�e qui s'ensuivit. Pas de quoi favoriser le jeu... Mais la seconde p�riode s'est montr�e plus ouverte. Les deux �quipes avaient pourtant choisi d'aligner leurs �quipes-types. C'�tait pr�visible pour Marseille. Moins c�t� bordelais, o� Laurent Blanc avait assur� avoir pr�par� la semaine en ayant en t�te le rendez-vous europ�en � Lyon mardi prochain.
