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QUAND L�ALG�RIE COMPTAIT SUR ELLE-M�ME
Boumedi�ne, le temps des Hommes (1re partie)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 04 - 04 - 2010


Erratum
Des erreurs techniques ont rendu l�article paru en page 6, intitul� �Quand l�Alg�rie comptait sur elle-m�me, Boumedi�ne, le temps des Hommes�, totalement illisible. Nous reproduisons l�article (ci-dessus) tout en nous excusant aupr�s de nos lecteurs.
Je continue de clamer que le sursaut r�volutionnaire � que je f�te tout seul chaque 19 juin ! � continuera de nous rappeler que l�Alg�rie avait, un jour, retrouv� le chemin de sa glorieuse R�volution et repouss� la nuit de l�islamo-socialisme rampant et des faux proph�tes ; un chemin qui m�ne � l�ind�pendance authentique, � la dignit� et au progr�s !
Par Ma�mar Farah
Ce jour-l�, le soleil venait de p�n�trer dans les sombres gourbis de l�Ouarsenis ; ses rayons inondaient la Kabylie radieuse recevant son premier programme sp�cial qui installa routes, �coles, dispensaires et autres infrastructures indispensables � la vie. J��tais l�-bas, quelques ann�es plus tard, pour voir les premiers travaux du stade du 1er-Novembre et de la salle omnisports. J��tais l�-bas pour voir la petite ville de Tizi-Ouzou se transformer et prendre les allures d�un grand centre urbain moderne. La Kabylie �tait devenue une ruche. Comme j��tais charg� de faire la comparaison avec le programme du Titteri, qui tra�nait en longueur, le wali m�expliquait que tous les Kabyles �taient mobilis�s pour assurer le succ�s des diff�rentes op�rations, y compris les �migr�s. L�un d�eux s��tait propos� pour envoyer les fauteuils du cin�ma, introuvables en Alg�rie ! La JSK continue de jouer sur le stade construit par Boumediene et la JSMB �volue sur celui �difi� par Chadli ! A Alger, c�est la honte ! Toutes les capitales d�Afrique ont eu leurs nouveaux stades con�us aux normes modernes, mais on continue d�aller au stade du 5-Juillet pour les grandes rencontres sportives. Construit par qui, ce stade ? Boumediene ! Ainsi que la salle blanche pos�e comme une soucoupe volante au milieu du parc omnisports devenu Complexe Mohamed-Boudiaf. Inaugur� en 1972, lors de la finale de la coupe d�Alg�rie remport�e par l�USM Annaba face � l�USM Alger, ce stade est le seul digne d�int�r�t de la capitale. 32 ans apr�s la mort de Boumediene, aucun pouvoir n�a pens� � �difier une autre enceinte digne de ce nom ! Nous allions au cin�ma et nous achetions journaux, revues et tout type de publications sans nous ruiner ! L��tudiant pouvait aller au restaurant chaque semaine, avec sa petite bourse� Aujourd�hui, elle ne suffit m�me pas � lui assurer un fast-food par mois !
Soyons fiers du travail de nos cadres !
Quand je passe devant le complexe sid�rurgique d�El Hadjar, j��touffe ma col�re de le voir aujourd�hui aux mains d�une multinationale, et je me sens fier : voil� le chemin que nous aurions d� poursuivre ! Nous en serions � un autre stade de d�veloppement ! Et dire que certains continuent de nous ass�ner des b�tises du genre : l�Alg�rie aurait d� s�occuper d�agriculture et de tourisme ! Comme si nous �tions un petit pays sans ressources, sans mati�res premi�res et sans ambitions. L�Alg�rie a un destin de Canada, d�Australie et de Br�sil. C�est un pays grand en tout : sa superficie, ses richesses naturelles (p�trole, gaz, fer, phosphate, cuivre, mangan�se, plomb, mercure, or, zinc, uranium et peut-�tre m�me du diamant !) Toute la politique de Boumediene, men�e sous la houlette du ministre de l�Industrie et des Mines, M. Bela�d Abdesselem, �tait orient�e vers l�arr�t de l�exportation des mati�res brutes pour leur transformation ici m�me ! Ainsi est n�e cette grande entreprise qui permit � notre pays de lancer une industrie p�trochimique unique dans le monde arabe et d�installer l�un des deux grands complexes sid�rurgiques d�Afrique, l�autre se trouvant dans le pays de l�apartheid. Ainsi est n�e la grande industrie textile fortement int�gr�e (du mouton aux costumes) et certains grands couturiers mondiaux n�h�sitaient pas � venir chercher, chez nous, les coupons de laine d�une qualit� in�galable ! Les anciens se souviennent certainement du succ�s des vestes en cuir alg�riennes. La laine partait vers les ateliers de filage et de tissage, alors que les peaux prenaient le chemin des tanneries, dont la c�l�bre unit� de Jijel ! O� sont tous ces complexes aujourd�hui ? Ferm�s ! De grandes masses de b�ton et de ferrailles qui dorment au moment o� le pays est inond� de chiffons venus de Chine ! La fripe �tait interdite ! L�Alg�rien digne ne pouvait pas porter les v�tements jet�s par l�Am�ricain ! Evoquons aussi les industries m�caniques ! Le camion mont� par Sonacome gagnait � Dakar et rentrait en premi�re et deuxi�me positions ! Et devant qui, s�il vous pla�t ? Renault, Saviem, Man, Mercedes� Les ouvriers de Rouiba avaient �bahi l�Afrique. J�y �tais ! Les jeunes Africains venaient nous applaudir. A Bamako, Gao, Niamey, Ouagadougou, Dakar ; nos camions �taient barr�s d�une grande inscription : �Sonacome, constructeur africain�� Les premiers cars, les premiers autobus� Les tracteurs de Constantine, les moissonneuses de Sidi Bel-Abb�s, les wagons de chemins de fer d�El Allelick (Annaba), export�s vers plusieurs pays� les machines outils de Oued Smar (Constantine), les grues de B�ja�a, les vannes de Berrouaghia (M�d�a), les v�los et la c�ramique de Guelma, le marbre de Filfila (Skikda), les t�l�viseurs de Bel-Abb�s, les cuisini�res et frigos de Tizi, le sucre de Mostaganem et tous les produits de l�industrie priv�e qui avait pris pour principale base Oran� Air Alg�rie, la Cnan, la SNTV� Le d�marrage �tait visible partout ! Bien entendu, il y eut des erreurs, des exc�s ! Nous �tions bien contents d�aller prendre un g�teau dans une p�tisserie �socialiste� situ�e � la rue Abane-Ramdane, pr�s du journal. Mais, en r�alit�, c��tait une erreur de nationaliser une telle enseigne� Comme il y eut des erreurs dans l�application de la r�volution agraire : les nationalisations des terres c�r�ali�res, imagin�es dans les bureaux, n�avaient pas tenu compte de la valeur r�elle des 50 hectares propos�s comme fourchette ! Mais qu�ils �taient beaux ces villages socialistes, avec leurs �quipements collectifs et leurs maisons impeccablement align�s. On y construisait partout des mosqu�es, des biblioth�ques, des centres de sant� et, n�cessairement, des cin�mas !
L�Universit� qui formait des lumi�res !
A propos de cin�ma, c�est � cette �poque que l�Alg�rie arracha sa premi�re et derni�re Palme d�or au Festival de Cannes, avec Chroniques des ann�es de braise de Mohammed Lakhdar Hamina ! Nous avions les meilleurs r�alisateurs et techniciens du continent africain et chaque nouveau film alg�rien �tait un �v�nement salu� par la critique internationale ! Qui se souvient des 2 Ecrans, revue dirig�e par Abdou B. et o� exer�aient des plumes en or (Djamel Eddine Merdaci et d�autres) ? Aujourd�hui, il n�y a plus rien ! Ni cin�ma, ni vrai th��tre, ni d�bats � la Cin�math�que alg�rienne. La culture se balade d�Ann�e arabe en Ann�e islamique, de ville en ville, sans r�el impact sur les masses, ni valeur esth�tique ou p�dagogique. C�est un immense g�chis : la �gasba� de Khenchela � Mostaganem et le �galal� de TiaretAnnaba : c�est la foire au folklore, ab�tissant et sans int�r�t, qui fait courir quelques artistes locaux avides de voyages et de prises en charge dans les h�tels, des applaudisseurs professionnels. Les vrais artistes sont presque toujours �cart�s. Ceux qui d�rangent par leurs textes ou leurs musiques� Sur le plan international, on a voulu r��diter le Festival panafricain, mais on avait oubli� que c��tait la rencontre d�un art renaissant, sous les couleurs de la r�volution et du socialisme, et pas un gala pour jet-set improvis�s, un ramassis d�anciennes gueux et d�anciennes sans-le-sou propuls�s par la gr�ce du syst�me au grade de �milliardaires�� Dans les universit�s, on formait de vrais et grands m�decins, des ing�nieurs qualifi�s, des architectes qui laisseront des traces, des pilotes qui �merveilleront les passagers �trangers par leurs comp�tences et leur haut niveau professionnel. Ils ont les cheveux blancs aujourd�hui, mais ce sont toujours de grands professeurs de m�decine, install�s ici ou � l��tranger, souvent � la t�te d�institutions c�l�bres. Les cadres form�s � cette �poque font aujourd�hui le bonheur des compagnies �trang�res ! L�Arm�e nationale populaire s�occupait du d�veloppement du pays. A ce titre, elle n�a jamais autant m�rit� son titre de �populaire� qu�� cette �poque b�nie ! Elle �difiait le Barrage vert, de T�bessa � El Bayadh, dans l�enthousiasme juv�nile et la mobilisation r�volutionnaires. Les enfants de Tizi, Tlemcen, Ouargla, Bab El Oued et Constantine faisaient corps commun et n�avaient qu�un seul mot � la bouche : �Alg�riens�. Je me souviens encore de leurs frimousses �gay�es par le film comique que l�on projetait dans un campement du c�t� de Djelfa. J�ai revu le m�me optimisme et la m�me ferveur � Aflou, N�gaou�s et T�bessa ! Des chercheurs et des experts �trangers venaient �tudier notre exp�rience. Il fallait voir grand pour d�cider d��difier un barrage contre l�avanc�e du Sahara ! Ces jeunes �taient aussi sur les chantiers de construction des villages socialistes, de la route transsaharienne ! Les Alg�riens construisaient l�Alg�rie et l�on n�avait pas encore besoin de Chinois ou de Sri-Lankais pour r�aliser une route ! Et cela au moment o� des millions de jeunes sont au ch�mage !
Temmar sur la voie de� Boumedi�ne !
Depuis que l�on a �lev� l�importation au rang d�unique strat�gie �conomique, le pays est devenu un d�potoir. Nos milliards s�envolent � l��tranger et tous les produits import�s ne sont pas toujours indispensables. Il nous faut n�cessairement revenir � la politique de Boumedi�ne : produire ici tout ce dont nous avons besoin ! Cela sera-t-il facile avec toutes ces maffias de l�import, contr�l�es souvent par des pontes ? La proposition de M. Temmar, qui semble revenir � de meilleurs sentiments, est un retour pur et simple � l�esprit des ann�es 1970. Oui, nous n�avons pas besoin de l�argent des investisseurs �trangers. L�Etat en a beaucoup. Il peut injecter une somme colossale dans la relance industrielle qui r�habilitera d�anciennes unit�s et en cr�era d�autres. Nous avons besoin de savoir-faire �tranger. C��tait l�id�e des usines clefs en mains r�alis�es avec l�argent alg�rien et les comp�tences �trang�res. Mais, tr�s vite, les Alg�riens prenaient enti�rement en charge les centres de production, apr�s une formation � l��tranger et une autre sur site. Nos grands complexes �taient dirig�s par des Alg�riens et cela donnait des r�sultats satisfaisants. Depuis qu�il est aux mains de la multinationale ArcelorMittal, le combinat d�El Hadjar, dirig� d�sormais par des Fran�ais � on a �limin� petit � petit les cadres alg�riens � n�arrive pas � atteindre la production qui fut la sienne � l��poque o� il relevait du secteur public ! Pourquoi ne pas pavoiser et citer en fanfare de tels r�sultats, acquis par des Alg�riens et pourquoi ne voir en nous que des fain�ants et des incomp�tents ? De tels exemples peuvent �tre cit�s par milliers ! Au temps de sa splendeur, le Complexe de t�l�phonie de Tlemcen avait une cadence de travail meilleure que celle du produit m�re en Espagne ! Les t�l�viseurs ENIE ont longtemps tenu la drag�e haute aux produits import�s, avant que des Alg�riens ne se lancent, � S�tif et � Bordj, dans la production de produits technologiques. Aujourd�hui, nous devons �tre fiers de ces nouveaux pionniers qui, dans les ann�es 2000 et en peu d�ann�es, ont transform� la r�gion des Hauts- Plateaux de l�est du pays en zone de haute technologie. Le secteur priv� a une grande place chez nous ; c�est le compl�ment naturel du secteur �tatique qui, en amont, doit se charger de la transformation des mati�res premi�res et des domaines strat�giques, fournissant aux zones industrielles des produits semi-finis.
M. F.


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