L'acquisition d'une voiture neuve demeure une préoccupation majeure pour de nombreux algériens. Mais les prix exorbitants pratiqués, le manque de disponibilité en ont dissuadé plus d'un. Ciblées par de nombreuses critiques de la part des consommateurs, certains concessionnaires ont fini par réagir en procédant à la révision de leurs tarifs. Il s'agit plus exactement de deux marques qui se sont distinguées ces jours-ci en baissant les prix de leurs véhicules : KIA et Sovac. En effet, dans un communiqué rendu public, hier, KIA Al Djazaïr a annoncé avoir revu sa grille tarifaire. A partir du 8 avril 2018, des nouveaux tarifs seront applicables pour la KIA Picanto et la KIA Rio. Sovac a annoncé également, de son côté, la baisse des prix de certains de ses véhicules, dans la gamme Golf. La décision prise par le constructeur KIA est motivée par la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée prise par le Conseil national des investissements. Le CNI a accordé, le 19 mars 2018, l'exonération de la TVA aux véhicules de la marque KIA assemblés en Algérie et commercialisés par KIA Al Djazaïr, filiale de Global Group, nous apprend le communiqué. Les véhicules produits en Algérie par la marque KIA «seront désormais commercialisés en exonération de TVA», a-t-on mentionné. KIA Al Djazair rappelle aussi que «la taxe sur la valeur ajoutée perçue sur les véhicules qu'elle commercialise est intégralement versée aux services compétents de l'Etat». Le même constructeur a annoncé donc que de nouveaux tarifs seront applicables à partir du 8 avril 2018. Deux gammes sont concernées : la KIA Picanto proposée à partir de 1 390 000 DA dans sa version LX Start 1,2L (avec climatisation, radio commande au volant avec entrées USB et auxiliaire et verrouillage à distance) et la KIA Rio à partir de 1 790 000 DA dans sa version LXstar 1,4L (avec climatisation, radio commande au volant avec entrées USB et auxiliaire, verrouillage à distance et vitres électriques). KIA Al Djazair a tenu à rassurer les clients qui sont sur liste d'attente, en leur annonçant qu'ils seront «tous livrés avec facturation selon les nouveaux tarifs», soulignant avoir suspendu entre temps toute livraison de véhicules pour ne pas léser ses clients. KIA Al Djazaïr a également pensé aux clients qui ont acheté «un véhicule de sa production entre janvier et mars 2018, et qui ont donc payé la TVA», en leur proposant des vidanges gratuites durant 18 mois. Pour ce qui est du constructeur Sovac, il a lancé dimanche dernier une nouvelle Golf VII, dotée d'un moteur d'une puissance de 143 CV, baptisée Golf «Start+». La Golf «Start+» est proposée au «même prix» de 3,3 millions que la Golf VII start de 110 CV. Sovac argumente : «Encore de la puissance pour la Volkswagen Golf. Proposée jusque-là dans sa version Start en bloc moteur 2.0 TDI 110 CH, elle sera désormais dotée d'un nouveau moteur 2.0 TDI 143 CH, au grand bonheur des clients en quête permanente de nouvelles sensations de conduite. Mais pas seulement ! La Nouvelle Golf «Start+» prend une fraicheur par rapport à sa précédente, puisqu'elle est proposée avec des équipements supplémentaires, offrant ainsi aux conducteurs une meilleure qualité de conduite. Des «tarifs excessifs» Ces offres promotionnelles interviennent suite aux dernières déclarations du ministre de l'Industrie et des Mines sur la question du montage automobile en Algérie et la politique tarifaire. Youcef Yousfi a déclaré en ces termes : «Nous encourageons l'automobile, mais nous devons protéger le consommateur.» Tout en insistant sur la nécessité de «la transparence en matière des prix», et ce, après la publication, le 14 mars dernier, des prix des voitures sorties d'usine, le ministre s'est engagé à suivre le dossier en question. La publication de la liste des prix avait fait des vagues suscitant l'indignation des consommateurs, jugeant que les prix étaient excessifs. Une campagne de boycott des véhicules «Made in bladi» a été menée sur les réseaux sociaux depuis l'annonce des prix de sortie d'usine des véhicules assemblés en Algérie par le ministère de l'Industrie et des Mines, dénonçant la politique des prix pratiqués par les concessionnaires, considérés «démesurés et excessifs» et leur reprochant leur «trop importante marge bénéficiaire». Réagissant à ce sujet, le ministre a réaffirmé lors de sa visite de travail à Bordj Bou Arréridj l'engagement du gouvernement à booster l'industrie automobile en Algérie et rassuré les consommateurs, en veillant sur la transparence des prix et à les protéger de la flambée de ces derniers.