Le tribunal d'Akbou (Béjaïa) a prononcé mardi des peines allant de trois à six mois de prison avec sursis, trois acquittements et deux condamnations par contumace à six mois de prison ferme à l'encontre d'un groupe du courant religieux Ahmadis, composé de 27 personnes, a-t-on appris de source judiciaire. Le verdict a donné lieu à l'acquittement de trois femmes, à la condamnation de trois autres à 6 mois de prison avec sursis et le reste du groupe a écopé de trois mois avec sursis. Deux membres de cette communauté, poursuivis pour offense à l'islam, collecte de fonds sans autorisation et création d'association sans autorisation, absents lors du procès qui s'est déroulé le 29 mai dernier, ont été, quant à eux, condamnés par contumace à 6 mois de prison ferme. A l'issue de ce procès, le procureur de la République avait requis pour chacun 6 mois de prison ferme et une amende de 50.000 DA, pendant que la Défense soutenait l'impératif d'un acquittement. Réagissant au verdict, la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), estime a salué «l'engagement du collectif des avocats et la mobilisation des défenseurs des droits humains et des médias», rappelant dans un communiqué rendu public hier que «les peines prononcées bien que minimales, (le sursis pour la majorité), rappellent le principe de la condamnation sur la base des poursuites à l'encontre des citoyen (ne)s algérien(ne)s sur le seul fait de leurs cultes ou de leurs opinions, qui sont en contradiction avec les garanties pourtant consacrées par constitution et le pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par l'Algérie».