La ville de Mostaganem vivra à partir de demain au rythme du 51e Festival national du théâtre amateur qui se poursuivra jusqu'au 17 juillet courant. Après avoir fêté l'an passé sa cinquantième édition, soit un demi-siècle d'existence (1967-2017), la plus ancienne manifestation théâtrale en Afrique et dans le monde arabe revient cette année pour sa cinquante et unième édition. Placée sous le signe : «Pour un théâtre qui consacre la paix», cette édition qui ne s'est pas basée sur le nombre des participants, mais sur la qualité du travail de ces derniers, promet des représentations originales et des ateliers de formation de qualité. Ainsi, dans le programme de cette manifestation dédiée au quatrième art, il est indiqué la tenue d'un séminaire sur le mouvement du théâtre amateur sous l'intitulé : «Réalité et les aspirations futures», une journée de solidarité avec le peuple palestinien, sous le slogan : «La place du chahid dans le théâtre» et une exposition sur les «chouhadas d'El Awda» qui aura lieu à la Bibliothèque principale de lecture publique Mouldi- Belhamissi. Une sélection bien triée Au programme également, une conférence nationale sur l'histoire du festival (1967-2018), en présence d'anciens dramaturges, comédiens et intellectuels qui ont contribué à l'émergence et au développement du mouvement théâtral amateur, en plus d'une rencontre entre jeunes poètes. Par ailleurs, Au Théâtre régional Si Djillali-Ben Abdelhalim, il est prévu des ateliers de formation au profit des participants. Le premier atelier concernera «L'éclairage» et le second portera sur «La communication culturelle et la commercialisation des représentations théâtrales». Les représentations théâtrales en compétition (huit pièces) auront lieu à la Maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki, tandis que quatre œuvres retenues en hors compétition auront lieu au Théâtre Mustapha Kateb, dans la commune de Stidia, et au niveau du Théâtre El Moudja, à Salamandre et au Théâtre régional. Concernant les troupes retenues pour cette 51e édition du FNTAM, le jury de cette manifestation, composé de spécialistes dont Mokhtar Othmani, animateur du mouvement du théâtre amateur et ancien wali, l'universitaire Hadj Dahmane (France), le comédien Bouhmama Abdelouahab (Guelma), le comédien de théâtre et du cinéma Djillali Boudjemaâ (Mostaganem) et Mehrez El Ghali de Tunisie, avaient procédé il y a quelque mois aux sélections régionales qui se sont déroulées respectivement aux Issers (Boumerdès), Mascara, Mila, Laghouat et à Béjaïa. Aucune troupe étrangère Ces sélections régionales avaient vu la participation de 70 troupes voulant composter leurs billets pour le festival de Mostaganem. Dans la catégorie «In» (en compétition), le jury a porté son choix sur la «Coopérative culturelle Atlis» de Sidi Bel-Abbès avec sa pièce «El Aab!!!» (Joue!!!), le «Mouvement théâtral de Koléa (Tipasa)» avec «Iqama jabriya» (Résidence surveillée), l'Association «Carrefour des arts (Boumerdès)» avec «Andi rissala» (j'ai un message), la «Coopérative arts sans frontières» avec «Caporal», l'Association «Cri du théâtre» de Skikda avec «Parking». Toujours dans la catégorie «In», le jury a également sélectionné L'Association culturelle «Numidia» de Bordj Bou Arréridj avec sa pièce «Nestenaw fel heit» (nous attendons le mur), l'Association «Tafat Nath Abbès» (Béjaïa) avec «Thawssir» et enfin l'Association «Voie des arts» de Laghouat avec «Aswat el hamech» (voix marginales). Dans la catégorie «Off» (hors compétition), le jury a opté pour L'Association théâtrale de Boudouaou (Boumerdès) avec «Bab Errih» (porte du vent), l'Association «Triangle» de Guelma avec «Siyadat Ennaïb» (Son Excellence le député), l'Association culturelle des arts dramatiques d'Adrar avec «El Menfa» (l'exil) ainsi que l'Association «Alwan» de Naâma avec «El Oued el Gharbi». En outre et pour des raisons de restrictions budgétaires, aucune troupe étrangère n'a été invitée à cette édition.