Malgré les restrictions budgétaires, le festival national du théâtre amateur de Mostaganem continuera à vivre, et se tiendra cette année du 12 au 17 juillet prochains avec la participation d'une douzaine de troupes. Après avoir fêté l'an passé sa cinquantième édition, soit un demi-siècle d'existence (1967-2017), la plus ancienne manifestation culturelle en Afrique et dans le monde arabe revient cette année, en dépit des nombreuses difficultés financières, pour une nouvelle édition. A cette occasion, un programme des plus basiques a été fixé avec au menu, la participation d'une douzaine de troupes théâtrales dont huit en compétition officielle. Ces dernières ont été sélectionnées par un jury, composé de professionnels du 4e art, en plus de quatre autres troupes retenues pour la catégorie «out», (hors compétition) «suite à des sélections régionales qui se sont déroulées respectivement aux Issers (Boumerdès), à Mascara, Mila, Laghouat et à Béjaïa», a indiqué à l'APS Mohamed Nouari, précisant que ces sélections régionales ont vu la participation de 70 troupes voulant composter leurs billets pour le festival de Mostaganem. Dans la catégorie «In» (en compétition), le jury a porté son choix sur la «Coopérative culturelle Atlis» de Sidi Bel-Abbès avec sa pièce «El âab!!!» (Joue!!!), le «Mouvement théâtral de Koléa (Tipasa)» avec «Iqama djabriya» (Résidence surveillée), l'Association «Carrefour des arts (Boumerdès)» avec «Andi rissala» (j'ai un message), la «Coopérative arts sans frontières» avec «Caporal», l'Association «Cri du théâtre» de Skikda avec «Parking». Toujours dans la catégorie «In», le jury a également sélectionné. Des œuvres de qualité L'Association culturelle «Numidia» de Bordj Bou Arréridj avec sa pièce «Nestenaw fel heit» (nous attendons le mur), l'Association «Tafat Nath Abbès» (Béjaïa) avec «Thawssir» et enfin l'Association «Voie des arts» de Laghouat avec «Aswat el hamech» (voix marginales). Dans la catégorie «Off» (hors catégorie), le jury a opté pour L'Association théâtrale de Boudouaou (Boumerdès) avec «Bab Errih» (porte du vent), l'Association «Triangle» de Guelma avec «Siyadat Ennaïb» (Son Excellence le député), l'Association culturelle des arts dramatiques d'Adrar avec «El Menfa» (l'exil) ainsi que l'Association «Alwan» de Naâma avec «El Oued el Gharbi». Toutes ces troupes comptent présenter des oeuvres de bonne qualité. Les étrangers absents Par ailleurs, le commissaire du FNTA a annoncé que cette 51e édition verra la tenue d'une Conférence nationale sur l'histoire du festival (1967-2018), en présence d'anciens dramaturges, comédiens et intellectuels ayant contribué à l'émergence et au développement du mouvement théâtral amateur. Une journée de solidarité avec le peuple palestinien est aussi prévue, avec au menu une exposition sur les «chouhadas El Awda» et une conférence sur «la place du Chahid dans le mouvement théâtral algérien et palestinien» en plus d'une rencontre entre jeunes poètes. Côté formation, les festivaliers intéressés bénéficieront d'un stage de formation sur les techniques de lumière et l'éclairage de scène. Par ailleurs, il est utile de préciser qu'aucune troupe étrangère n'a été invitée pour cette édition. Il faut dire que ce festival créé en 1967 grâce à des hommes de théâtre tels que Abderrahmane Kaki et son fondateur Si Djilali Benabdelhalim ainsi que tous ceux qui se sont sacrifiés pour la continuité de cette manifestation dont l'âge vient de dépasser le demi siècle.