Pour les éleveurs, la période de l'Aïd El Kébir est la plus attendue de l'année. De leur côté, les citoyens eux, calculent déjà les frais, notamment avec la rentrée scolaire, et les dépenses des récentes fêtes religieuses en l'occurrence le Ramadhan et Aïd El Fitr. En effet, à une deux semaines de l'Aïd el-Adha, les prix du mouton suivent une courbe ascendante dissuadant le citoyen, aux faibles revenus, à accomplir le sacrifice rituel de cette fête. Cette situation a suscité un profond désarroi parmi les chefs de famille à quelques jours de la célébration de la fête du sacrifice. Un maigre revenu est synonyme d'un faible pouvoir d'achat, du coup, plusieurs ménages seront privées du sacrifice cette année, à l'instar de l'année dernière, lorsque la barre des prix a été également mise haute très haute pour eux. Pointés du doigt, les éleveurs nous sortent les mêmes prétextes chaque année, selon eux, plusieurs facteurs sont derrière la hausse du prix du mouton, la nourriture des moutons ainsi que la spéculation, jouent un rôle primordial et déterminant pour le prix du mouton. Il faut dire que, comparativement à l'année dernière, une hausse allant de 6.000 à 10.000 dinars est signalée par les habitués de ces marchés qui soulignent qu'un jeune mouton d'à peine six mois est proposé entre 30.000 et 35.000 dinars alors que la bête de huit mois n'est jamais cédée à moins de 40.000 dinars. Que dire alors du bélier aux cornes en tire-bouchon? De l'avis de plusieurs maquignons, la cherté de l'aliment de bétail est la conséquence directe de la hausse des prix des moutons. De leur côté certains citoyens estiment que la contrebande de moutons vers des pays voisins a réduit l'offre face à une forte demande, entraînant fatalement l'augmentation des prix. Des chefs de famille de condition modeste soutiennent que cette situation rend hors de portée l'agneau bien portant, nécessaire au rituel du sacrifice par les ménages à faible revenu, surtout que l'Aïd intervient juste après les dépenses de la rentrée des classes et de l'Aïd El-Fitr.