45.000 postes d'emploi ont été ouverts par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, pour assurer le bon déroulement de l'année scolaire 2018-2019. En effet, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a, dans une déclaration faite lors de la rencontre gouvernement-walis, tenue hier à Alger, salué le ministère de l'Intérieur pour les efforts particuliers, consacrés à cette rentrée scolaire. Relevant que le département de Nourredine Bédoui a mis à la disposition du secteur de l'éducation «45.000 nouveaux employés», ainsi que le transport scolaire. Dans ce contexte, Benghabrit a salué les efforts «appréciables» apportés par les collectivités locales «pour assurer une rentrée des classes 2018-2019 dans de meilleures conditions». Concernant les attentes du secteur au niveau des collectivités locales, la ministre a souligné la nécessité, à l'échelon du local, «de rendre effective la possibilité d'user du temps scolaire selon les impératifs socio-géographiques, avec une marge de manœuvre importante dans l'organisation de la journée scolaire et des vacances, mais, avec des invariants, à savoir le programme commun élaboré par le Commission nationale des programmes (CNP) et les examens scolaires nationaux». Elle a, notamment, estimé que cette rencontre «constitue une opportunité pour réaffirmer et partager avec les premiers managers de la ville, nos défis, notre vision, notre démarche», ajoutant que «l'obligation étant de créer un écosystème favorable à la mobilisation et l'engagement éducatif». A propos des alternatives du secteur au plan de la gouvernance, Benghebrit a fait savoir qu'elles «s'appuient sur trois leviers d'action: normalisation, numérisation et priorisation, afin de sortir de la gouvernance de l'urgence, dans laquelle s'est inscrit, bien malgré lui, le secteur de l'Education». «Il s'agit d'une refondation basée sur le travail et la connaissance, pour assurer la transition vers un autre mode de gestion, exigeant la mobilisation générale de la société, pour assurer, notamment, la transition numérique», a-t-elle expliqué. «La gouvernance par les résultats, dans le secteur de l'éducation, à l'instar d'autres secteurs publics, a également impacté la transformation des politiques éducatives, en introduisant la redevabilité comme un paramètre important», a-t-elle souligné. Pour cela, le recadrage opéré dans la mise en œuvre de la réforme, initiée par le président de la République, «s'est imposé suite aux évaluations du système, menées depuis 2014, aussi bien à l'échelle locale, nationale qu'internationale», a déclaré la ministre. Evoquant les acquis du secteur, Benghabrit a indiqué «qu'ils sont visibles, à travers la densité du réseau scolaire (27.000 établissements), le taux de scolarisation (9,5 millions d'élèves, 98,5%) et l'importance de l'encadrement (700.000)». Concernant les dysfonctionnements, Benghebrit les a résumé en tant que tels : «taux de redoublement, qualité des apprentissages, avec comme point de tension l'augmentation du nombre des élèves, et une demande sociale de plus en plus exigeante». Pour y remédier, la ministre a souligné que l'effort du ministère «a porté essentiellement sur le triangle vertueux: formation, travail, gouvernance, en identifiant le cycle primaire comme cycle prioritaire, et les inspecteurs aux côtés des enseignants principaux, artisans de la refondation de l'école». «Ces efforts resteront limités dans leur portée, s'ils ne sont pas accompagnés de meilleures conditions d'accueil de nos élèves, et d'exercice des professeurs du secteur», a-t-elle dit.